Equilibres

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Faite d’une feuille spiralée mue par des courants d’air, Abat-jour, l’une des premières sculptures mobiles abstraites, réalisées par Man Ray en 1920, annonce les mobiles d’Alexander Calder qui ont pour points communs avec certaines œuvres du duo zurichois Fischli & Weiss le jeu, l’ingéniosité, le mouvement et l’équilibre dans le vide. Points communs qui donnent sa raison d’être à la nouvelle exposition de la Fondation Beyeler à Riehen. Tentant de restituer le caractère instable, changeant d’un monde que l’on donnait autrefois pour fixe et immuable, le mouvement d’une œuvre nous renvoie l’image d’un réel insaisissable dans son déplacement. Quand le regard n’est pas captivé par la composition mouvante, c’est l’esprit qui est happé dans une sphère d’un autre ordre, à mi-chemin entre la contemplation et la méditation. La représentation du mouvement – en soi impalpable et atemporel – est une préoccupation qui traverse toute l’histoire de l’art. Tant qu'elle ne se fait pas cinématographique – à la fin du XIXe siècle –, l’image représente par la force des choses le mouvement de manière fixe. L’influence du neuvième art, entre autres choses, modifie la perception du monde et donne, par exemple, le ton aux compositions des futuristes. Reflets de la modernité et de la promesse d’un avenir dont les croyances reposent sur l’avancée industrielle, leurs œuvres immobiles parlent pourtant du déplacement par l’éclatement des images et leur séquentialité. Lorsqu’Umberto Boccioni réalise L’Homme en mouvement en 1913, il tente d’animer sa statue de bronze par la représentation d’un grand pas en avant.  Pour lire la suite... Karine Tissot

Faite d’une feuille spiralée mue par des courants d’air, Abat-jour, l’une des premières sculptures mobiles abstraites, réalisées par Man Ray en 1920, annonce les mobiles d’Alexander Calder qui ont pour points communs avec certaines œuvres du duo zurichois Fischli & Weiss le jeu, l’ingéniosité, le mouvement et l’équilibre dans le vide. Points communs qui donnent sa raison d’être à la nouvelle exposition de la Fondation Beyeler à Riehen.

Tentant de restituer le caractère instable, changeant d’un monde que l’on donnait autrefois pour fixe et immuable, le mouvement d’une œuvre nous renvoie l’image d’un réel insaisissable dans son déplacement. Quand le regard n’est pas captivé par la composition mouvante, c’est l’esprit qui est happé dans une sphère d’un autre ordre, à mi-chemin entre la contemplation et la méditation.

La représentation du mouvement – en soi impalpable et atemporel – est une préoccupation qui traverse toute l’histoire de l’art. Tant qu’elle ne se fait pas cinématographique – à la fin du XIXsiècle –, l’image représente par la force des choses le mouvement de manière fixe. L’influence du neuvième art, entre autres choses, modifie la perception du monde et donne, par exemple, le ton aux compositions des futuristes. Reflets de la modernité et de la promesse d’un avenir dont les croyances reposent sur l’avancée industrielle, leurs œuvres immobiles parlent pourtant du déplacement par l’éclatement des images et leur séquentialité. Lorsqu’Umberto Boccioni réalise L’Homme en mouvement en 1913, il tente d’animer sa statue de bronze par la représentation d’un grand pas en avant.  Pour lire la suite…

Karine Tissot

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