L’interprète de la Pologne

gaga
Un nouveau musée Paderewski s’ouvre au Château de Morges. L’occasion de redécouvrir, derrière des talents multiples, l’unité d’un homme exceptionnel. Le 28 juin 1919, dans la galerie des glaces du château de Versailles, on signait le traité qui mettait fin à la Première Guerre mondiale. L’homme qui apposa sa signature pour la Pologne s’était plus souvent tenu devant un piano que devant la table d’un délégué plénipotentiaire : il s’appelait Ignacy Jan Paderewski (1860-1941). Et pourtant, il n’est pas exagéré de dire que sa main, en traçant les lettres de son nom sur le cinquième feuillet du fameux traité, paraphait et parachevait son œuvre de pianiste : si souvent, dans sa carrière déjà très longue, il avait joué les compositions de Chopin, et singulièrement l’Étude dite « révolutionnaire », écrite au moment où la Russie venait d’écraser dans le sang l’insurrection polonaise de 1830. La Pologne dont Chopin pleurait l’assujettissement et le démembrement, Paderewski en signait la renaissance. Sa présence à Versailles aux côtés de Clemenceau, de Lloyd George et de Woodrow Wilson n’était pas seulement une fleur qu’on faisait au plus célèbre représentant de la musique et de la culture polonaise Loin de là : Paderewski avait travaillé politiquement à la cause de sa patrie, de la manière la plus acharnée et la plus directe : on a pu dire que le treizième des fameux « Quatorze points » de Wilson, celui qui postulait la reconnaissance de la Pologne comme État indépendant, était l’œuvre du pianiste....Pour lire la suite...

Un nouveau musée Paderewski s’ouvre au Château de Morges. L’occasion de redécouvrir, derrière des talents multiples, l’unité d’un homme exceptionnel.

Le 28 juin 1919, dans la galerie des glaces du château de Versailles, on signait le traité qui mettait fin à la Première Guerre mondiale. L’homme qui apposa sa signature pour la Pologne s’était plus souvent tenu devant un piano que devant la table d’un délégué plénipotentiaire : il s’appelait Ignacy Jan Paderewski (1860-1941). Et pourtant, il n’est pas exagéré de dire que sa main, en traçant les lettres de son nom sur le cinquième feuillet du fameux traité, paraphait et parachevait son œuvre de pianiste : si souvent, dans sa carrière déjà très longue, il avait joué les compositions de Chopin, et singulièrement l’Étude dite « révolutionnaire », écrite au moment où la Russie venait d’écraser dans le sang l’insurrection polonaise de 1830. La Pologne dont Chopin pleurait l’assujettissement et le démembrement, Paderewski en signait la renaissance.

Sa présence à Versailles aux côtés de Clemenceau, de Lloyd George et de Woodrow Wilson n’était pas seulement une fleur qu’on faisait au plus célèbre représentant de la musique et de la culture polonaise Loin de là : Paderewski avait travaillé politiquement à la cause de sa patrie, de la manière la plus acharnée et la plus directe : on a pu dire que le treizième des fameux « Quatorze points » de Wilson, celui qui postulait la reconnaissance de la Pologne comme État indépendant, était l’œuvre du pianiste….Pour lire la suite…

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