20-09-2014 : Valentin Benoît

Benoît Dauvergne
Benoît Dauvergne
Valentin Benoît Je le confesse, les objets qui m’ont donné à la Biennale le plus le vertige sont des livres. J’ai découvert chez Jean-Claude Vrain un exemplaire des Aventures de M. Pickwick où l’on pouvait lire cette dédicace fabuleuse : « Hans Christian Andersen From his friend and admirer Charles Dickens London Jul. 1847 ». Diable ! Certes, les listes sont peut-être un peu trop à la mode depuis un certain temps, mais il est vrai que rien n’est plus parlant dans certains cas. Ainsi pour décrire le stand de ce grand libraire, grand monsieur, parmi d’autres joyaux : Louis Aragon, Blanche ou l’oubli, manuscrit autographe complet, « seul manuscrit important de l’auteur en mains privées » précise la liste des oeuvres exposées ; Honoré de Balzac, Le Médecin de campagne, envoi à « l’une de ses conquêtes », Mme Canales ; Charles Baudelaire, Le Squelette laboureur, poème autographe, « seul manuscrit connu » ; Charles Baudelaire, Les Paradis artificiels, envoi à Franz Liszt ; René Crevel, Mon corps et moi, manuscrit autographe complet ; René Descartes, Discours de la méthode, édition originale ; Joris-Karl Huysmans, Là-bas, manuscrit autographe complet ; Alfred Jarry, La Dragonne, manuscrit autographe complet ; Jean de La Fontaine, Fables, édition originale ; Michel de Montaigne, Essais, exemplaire « portant plusieurs corrections de la main de Montaigne » ; Samuel Richardson, Nouvelles Lettres anglaises, « exemplaire en veau blond aux armes de Marie-Antoinette » ; Pierre de Ronsard, Hymnes, édition originale ;...
Valentin Benoît
Valentin Benoît

Je le confesse, les objets qui m’ont donné à la Biennale le plus le vertige sont des livres. J’ai découvert chez Jean-Claude Vrain un exemplaire des Aventures de M. Pickwick où l’on pouvait lire cette dédicace fabuleuse : « Hans Christian Andersen From his friend and admirer Charles Dickens London Jul. 1847 ». Diable ! Certes, les listes sont peut-être un peu trop à la mode depuis un certain temps, mais il est vrai que rien n’est plus parlant dans certains cas. Ainsi pour décrire le stand de ce grand libraire, grand monsieur, parmi d’autres joyaux : Louis Aragon, Blanche ou l’oubli, manuscrit autographe complet, « seul manuscrit important de l’auteur en mains privées » précise la liste des oeuvres exposées ; Honoré de Balzac, Le Médecin de campagne, envoi à « l’une de ses conquêtes », Mme Canales ; Charles Baudelaire, Le Squelette laboureur, poème autographe, « seul manuscrit connu » ; Charles Baudelaire, Les Paradis artificiels, envoi à Franz Liszt ; René Crevel, Mon corps et moi, manuscrit autographe complet ; René Descartes, Discours de la méthode, édition originale ; Joris-Karl Huysmans, Là-bas, manuscrit autographe complet ; Alfred Jarry, La Dragonne, manuscrit autographe complet ; Jean de La Fontaine, Fables, édition originale ; Michel de Montaigne, Essais, exemplaire « portant plusieurs corrections de la main de Montaigne » ; Samuel Richardson, Nouvelles Lettres anglaises, « exemplaire en veau blond aux armes de Marie-Antoinette » ; Pierre de Ronsard, Hymnes, édition originale ; Marquis de Sade, Justine ou les malheurs de la vertu, édition originale ; Marquis de Sade, La Philosophie dans le boudoir, édition originale ; Marquis de Sade, Les 120 journées de Sodome, édition originale, « exemplaire n°1 sur japon ». Quel monde de premier choix… Je me suis entiché, au moment de quitter le stand, ahuri et comme cherchant le frais, d’une ravissante aquarelle de Marie Laurencin, datée des environs de 1913, un autoportrait où figurent ces mots qui ressemblent tant à un talisman : « Je suis poète ».

 

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