Daniel Polliand les Révélations du Marbre

Daniel Polliand est l’un des rares sculpteurs contemporains à se confronter aux marbres les plus précieux. Du choix de la pierre à l’œuvre achevée, de la taille directe au polissage, cet artiste révèle le marbre en poésie et sensualité.Ce n’est pas un hasard si cet artiste majeur se trouve actuellement au centre d’une actualité foisonnante: publication d’une monographie enrichie de poèmes de Michel Butor, exposition à Vevey, à l’hôtel Richemont de Genève, et à Pont-SaintEsprit pour célébrer le 700e anniversaire du pont de pierre.Originaire de Lancy (Genève), Daniel Polliand entre dans la carrière artistique dès 1959, après un diplôme de l’école des Beaux-arts de Genève. Très jeune, il participe à la restauration des sculptures de la façade du Grand-Théâtre de Genève et obtient à plusieurs reprises une bourse Lissignol. Il est déjà remarqué lors d’expositions collectives mais choisit de partir pour Ibiza: soleil et Méditerranée durant les années 1961 et 1962. Puis retour à Genève où il obtient une Bourse fédérale et décroche une première exposition personnelle à la galerie Connaître. Une envie d’aventure, une curiosité pour l’Afrique l’amènent à l’école des beaux-arts de Conakry où il enseigne la sculpture en 1964 et 1965. Plus tard, il s’installe dans le Gard, pas loin des terres de Sommières: une maison où habiter seul et travailler, un lit et un livre: Le dominicain blanc de Gustav Meyrink. Il en note ce passage: «… des phrases que j’avais projeté de coucher sur le papier se modifiaient sous ma plume, exprimant tout autre chose...

Daniel Polliand est l’un des rares sculpteurs contemporains à se confronter aux marbres les plus précieux. Du choix de la pierre à l’œuvre achevée, de la taille directe au polissage, cet artiste révèle le marbre en poésie et sensualité.
Ce n’est pas un hasard si cet artiste majeur se trouve actuellement au centre d’une actualité foisonnante: publication d’une monographie enrichie de poèmes de Michel Butor, exposition à Vevey, à l’hôtel Richemont de Genève, et à Pont-SaintEsprit pour célébrer le 700e anniversaire du pont de pierre.Originaire de Lancy (Genève), Daniel Polliand entre dans la carrière artistique dès 1959, après un diplôme de l’école des Beaux-arts de Genève. Très jeune, il participe à la restauration des sculptures de la façade du Grand-Théâtre de Genève et obtient à plusieurs reprises une bourse Lissignol. Il est déjà remarqué lors d’expositions collectives mais choisit de partir pour Ibiza: soleil et Méditerranée durant les années 1961 et 1962. Puis retour à Genève où il obtient une Bourse fédérale et décroche une première exposition personnelle à la galerie Connaître. Une envie d’aventure, une curiosité pour l’Afrique l’amènent à l’école des beaux-arts de Conakry où il enseigne la sculpture en 1964 et 1965.

Plus tard, il s’installe dans le Gard, pas loin des terres de Sommières: une maison où habiter seul et travailler, un lit et un livre: Le dominicain blanc de Gustav Meyrink. Il en note ce passage: «… des phrases que j’avais projeté de coucher sur le papier se modifiaient sous ma plume, exprimant tout autre chose que ce que j’avais voulu dire.»Polliand décrit son chemin de cette manière:« Je prends un caillou et je découvrirai ce qui vient. » Un pied apparaît, essence même de l’académie. La difficulté franchie, les perspectives s’ouvrent dans la pierre de Beaulieu.En 1969, il rencontre Paul Waltenspühl, acteur important du renouveau de la scène architecturale suisse, qui lui offre de réaliser des sculptures, en guise de contrepoints aux compositions de l’architecte. Cette collaboration, au-delà de l’apport matériel précieux, nourrit également le sculpteur dans ses recherches monumentales.C’est en 1971 que Polliand s’installe dans le Gard languedocien, au lieu-dit «Peyre Fique». Il y poursuit son voyage dans la pierre, remporte le concours de l’école des Pâquis à Genève, puis le concours de l’UBS alors qu’un jury national l’honore à Zurich.

Mais sait-il déjà que le rhum des tropiques et les civilisations du Nouveau Monde vont nourrir son inspiration ? Hiver 1977-1978, c’est le baptême de « La Rioulle », voilier construit en famille dans un jardin, sur les flancs du Salève. De creux en tempêtes, la mer au-dessus et par vent arrière, il met le cap sur la Corse, Ibiza, Gibraltar, l’Atlantique et les Antilles. Le voyage se poursuit à terre, vers le Pérou et son Machu Picchu, l’Amazonie profonde, Panama,… Puis, c’est le retour: plus de mer, ni d’océan. Il reste la pierre, désormais, pour se confronter aux éléments. Le bestiaire se multiplie, les expositions aussi de Gstaad à Monaco,…De ses voyages, Daniel Polliand retient la magie des hommes et des continents, le mystère des forêts et des océans. Nous retrouvons toutcela dans son bestiaire. Mais la sensualité n’est pas en reste. Les anamorphoses se développent en poitrines généreuses et croupes rebondies. Ses sculptures n’ont pas d’âge, elles sont issues des rêves humains.De la roche surgit le motif. Le sculpteur a révélé ce que la matière contenait déjà en elle, offrant au spectateur le surgissement incroyable de la figure, selon la théorie de Michel-Ange. La pierre est vivante. Quand la sculpture est terminée, l’artiste croit la reconnaître: comme si, dans la carrière de marbre, en compagnie de son ami Jean-Louis Trintignant, il avait su répondre à l’appel d’un bloc désigné.Un long chemin reste à parcourir. Chaque jour, Polliand avance; tant de pierres à choisiret de formes à révéler encore.

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