Au fil des ans, les Rencontres Internationales de la Photographie n’ont cessé de se développer tant par les hommages rendus aux maîtres de la photographie que par la découverte de nouveaux talents en rupture avec la tradition. Chaque année, plus de soixante expositions sont complétées par des ateliers de formation, des colloques et des projections dans le théâtre antique. Les anciens ateliers ferroviaires seront prochainement transformés en un site d’activités artistiques, de recherche et d’éducation. À l’initiative de la Fondation suisse LUMA et de Maja Hoffmann, Arlésienne de naissance, le Parc des ateliers dessiné par l’architecte Frank O. Gehry promet de belles perspectives culturelles et économiques à Arles.
LES RENCONTRES SELON…Lucien Clergue, photographe, académicien et fondateur des RIP«J’ai créé les rencontres d’Arles en 1970 à la demande de la municipalité pour répondre au besoin d’animer la ville durant tout l’été. Étant photographe, l’idée de Rencontres de la photographie s’est imposée naturellement à moi. Mais je ne pensais pas que cela se développerait si vite et avec un tel succès. Depuis lors, l’École nationale de la photographie s’est installée ici.»René Burri, photographe suisse, agence Magnum«Pour moi, ce fut avant tout des rencontres avec des amis photographes qui ont inspiré les nouvelles générations. Depuis le début, des Américains y participèrent contribuant au succès international très mérité. Si, au début, ce fut un festival très fraternel, beaucoup de grands photographes nous ont quitté depuis mais l’esprit est resté. On doit cela à ceux qui ont eu cette vision dès 1970. Les Rencontres d’Arles ont permis à la photographie de faire un grand bond en avant.»Christian Lacroix, couturier d’origine arlésienne«Arles n’est plus la même depuis que Lucien Clergue a créé les Rencontres en 1970. Cette ville est intimement liée à la photographie par la présence du soleil avec sa lumière, le noir et le blanc, la douceur et la violence. J’ai renoué avec mes racines grâce aux Rencontres qui m’ont confié la programmation d’une suite d’expositions en 2008 et celle de mes créations au Musée Réattu. Tout cela m’a redonné une force incroyable.»Sarah Moon, photographe en séance de signature.«Je ressens beaucoup d’émotion, cette année, aux Rencontres. Tant par toutes ces impressions photographiques émouvantes, chacune dans leur genre, que par la manière dont j’ai été reçue avec mon mari Robert Delpire (directeur artistique, publiciste, éditeur et ami des plus grands photographes, NDLR) auquel on rend hommage cette année.»