Art en Vieille-Ville Res ex machina

D’aucuns pensaient que l’art à Genève était sis à Plainpalais, autour du roi Mamco; quant aux rues de la vieille ville, ils les croyaient réservées aux déambulations de touristes essoufflés. Art en Vieille-Ville leur répond par un vernissage commun des principales galeries du quartier.Cependant les galeries de qualité ne manquent pas sur les hauteurs genevoises, et depuis quelques années, elles ont décidé de lefaire savoir. Art en Vieille-Ville, dont le printemps 2009 verra la cinquième édition, réunit plus d’une douzaine de galeries de la place pour un vernissage commun. Au-delà de l’animation festive bienvenue qu’elle introduit dans un quartier pas précisément connu pour son intense vie nocturne, c’est l’occasion pour les amateurs de découvrir les plus belles pièces de chacune des galeries membres de l’association.L’un des aspects agréables de la manifestation, outre son caractère relativement exceptionnel puisque qu’elle n’a lieu que deux fois par an, au printemps et à l’automne, réside dans la grande variété des objets proposés à l’admiration de l’amateur. Du bijou contemporain, parfois surprenant, aux œuvres des maîtres de la peinture moderne en passant par l’archéologie ou le livre rare, il y en a pour tous les goûts… Un beau bijou est une chose rare et précieuse. Dans ce domaine, la banalité plus ou moins bien cachée par le luxe des matières le dispute à l’insignifiance. De ses créations, Noémie Doge dit qu’elles la surprennent souvent, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Chaîne de vélo, bouteilles, ballon de foot ou disque vinyle, la créatrice utilise la...

D’aucuns pensaient que l’art à Genève était sis à Plainpalais, autour du roi Mamco; quant aux rues de la vieille ville, ils les croyaient réservées aux déambulations de touristes essoufflés. Art en Vieille-Ville leur répond par un vernissage commun des principales galeries du quartier.
Cependant les galeries de qualité ne manquent pas sur les hauteurs genevoises, et depuis quelques années, elles ont décidé de lefaire savoir. Art en Vieille-Ville, dont le printemps 2009 verra la cinquième édition, réunit plus d’une douzaine de galeries de la place pour un vernissage commun. Au-delà de l’animation festive bienvenue qu’elle introduit dans un quartier pas précisément connu pour son intense vie nocturne, c’est l’occasion pour les amateurs de découvrir les plus belles pièces de chacune des galeries membres de l’association.L’un des aspects agréables de la manifestation, outre son caractère relativement exceptionnel puisque qu’elle n’a lieu que deux fois par an, au printemps et à l’automne, réside dans la grande variété des objets proposés à l’admiration de l’amateur. Du bijou contemporain, parfois surprenant, aux œuvres des maîtres de la peinture moderne en passant par l’archéologie ou le livre rare, il y en a pour tous les goûts…

Un beau bijou est une chose rare et précieuse. Dans ce domaine, la banalité plus ou moins bien cachée par le luxe des matières le dispute à l’insignifiance. De ses créations, Noémie Doge dit qu’elles la surprennent souvent, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Chaîne de vélo, bouteilles, ballon de foot ou disque vinyle, la créatrice utilise la force visuelle, l’équilibre formel intrinsèque de tous ces objets du quotidien pour créer des parures d’une tranquille et solide beauté.
L’originalité est aussi de mise avec ce protomé de griffon, dont on aura l’occasion de croiser l’inquiétante figure aux alentours de la rue Verdaine. Grec ? Eh bien oui, grec; avec une touche orientale dans le cratère hellène. Il jouera pour l’occasion le rôle de Cerbère, protégeant (un peu…) une sélection de dieux et de héros antiques.On découvre un cratère encore mais de type volcanique, sur cette gouache, de ceux qui enjolivaient les vedute du XVIIIe siècle destinées à permettre aux touristes anglais de prouver à leurs amis qu’ils avaient vu Naples sans mourir pour autant: l’enfer vu du paradis, pour citer – à l’inverse – Chateaubriand découvrant la baie du sommet du Vésuve.Pour un soir, traverser la Grand-Rue deviendra une aventure et un voyage: en quelques mètres, le visiteur pourra passer de la douceur napolitaine et des ruines d’Herculanum à la radicalité ô combien antithétique du Futurisme italien: avec La Ciociara, magnifique collage de style cubiste, Gino Severini met en parallèle avec humour le texte de la chanson populaire et traditionnelle qui lui donne son titre, et l’annonce d’une performance musicale futuriste, plus déroutante. La mise en bouche par une œuvre phare invitera sans doute à explorer les formes de l’art moderne présentées dans ce bel accrochage.Les nuits printanières étant parfois trop courtes pour en goûter toute la richesse, les galeries participantes tiendront leurs portes ouvertes le samedi suivant le vernissage.

Artpassions Articles

E-Shop

Nos Blogs

Instagram Feed