Les netsuke

D’étranges petites figurines nommées netsuke représentant les animaux du zodiaque, les légendes et mythes du Japon ont fasciné pendant des siècles les Japonais et continuent aujourd’hui d’interpeller de nombreux amateurs d’art nippon, dont François Storno, collectionneur suisse qui en a fait le sujet de son roman intitulé Le Netzké errant. Le netsuke ou «netzké» comme on le prononce en japonais est un curieux objet pour tous lesnovices en matière d’art nippon et pourtant cette figurine en ivoire, bois ou bambou est une forme appréciée d’art japonais. Autrefois, le netsuke servait de contrepoids aux objets suspendus à la ceinture du kimono, comme la blague à tabac, l’étui à pipe et son cendrier, la boîte à médicaments ou à maquillage et l’écritoire de voyage.Ce petit objet fut au début un coquillage ou une simple racine, muni de deux petits trous pour le passage d’une cordelette. C’est seulement au XVIIe siècle que des artisans se mirent à sculpter ces racines. Netsuke est le terme général qui englobe aussi le manju et le kagamibuta, petits boutons plats qui servent à cacher le nœud de la cordelette qui passe par le netsuke.Ces petites figurines hautes de quelques centimètres représentent les héros des légendes japonaises, des scènes de vie quotidienne, des animaux et des créatures extraordinaires. Le musée des arts d’Extrême-Orient de Genève en possède une vaste collection magnifiquement présentée et le roman de François Storno nous plonge dans l’âge d’or de la création de ces petites figurines, le héros de ce récitoriginal étant un netsuke...

D’étranges petites figurines nommées netsuke représentant les animaux du zodiaque, les légendes et mythes du Japon ont fasciné pendant des siècles les Japonais et continuent aujourd’hui d’interpeller de nombreux amateurs d’art nippon, dont François Storno, collectionneur suisse qui en a fait le sujet de son roman intitulé Le Netzké errant.

Le netsuke ou «netzké» comme on le prononce en japonais est un curieux objet pour tous lesnovices en matière d’art nippon et pourtant cette figurine en ivoire, bois ou bambou est une forme appréciée d’art japonais. Autrefois, le netsuke servait de contrepoids aux objets suspendus à la ceinture du kimono, comme la blague à tabac, l’étui à pipe et son cendrier, la boîte à médicaments ou à maquillage et l’écritoire de voyage.Ce petit objet fut au début un coquillage ou une simple racine, muni de deux petits trous pour le passage d’une cordelette. C’est seulement au XVIIe siècle que des artisans se mirent à sculpter ces racines. Netsuke est le terme général qui englobe aussi le manju et le kagamibuta, petits boutons plats qui servent à cacher le nœud de la cordelette qui passe par le netsuke.Ces petites figurines hautes de quelques centimètres représentent les héros des légendes japonaises, des scènes de vie quotidienne, des animaux et des créatures extraordinaires. Le musée des arts d’Extrême-Orient de Genève en possède une vaste collection magnifiquement présentée et le roman de François Storno nous plonge dans l’âge d’or de la création de ces petites figurines, le héros de ce récitoriginal étant un netsuke représentant une poupée-singe sculptée à Tokyo à la fin du XVIIIe siècle.Au fil de la lecture vous vivrez les aventures de plusieurs générations d’artisans de netsuke élevés au rang d’artistes dans un Japon raconté par anecdotes et dialogues entre artistes et collectionneurs de ces petites figurines. François Storno nous guide dans un Japon merveilleux de légendes japonaises mêlées à l’histoire véridique de la poupée-singe. Vous apprendrez que le netsuke était porté pour signifier les qualités propres de son propriétaire. Le récit commence par la vie de Tsuryu (1736-1786). Ce marchand de netsuke ouvrit un atelier dans lequel il constitua un stock de figurines de son époque. Il portait lui-même à la ceinture son animal légendaire, le dragon, symbole de vertu, de richesse et d’harmonie. Mais le netsuke n’est pas seulement un objet ornemental, Tsuryu lui attribuait aussi des pouvoirs mystérieux. C’est à la naissance de sa fille, qu’il décida de lui offrir un netsuke qui représentait une poupée Amagatsu de Masanao. Cette figurine la protégea du mal qui rôdait autour d’elle. Les Japonais avaient pour habitude d’offrir une poupée Amagatsu aux filles et une poupée-singe aux garçons. Son fils Tsushi en reçut une qui devient le héros du roman Le Netzké errant.

Le récit romanesque de François Storno raconte, à travers l’histoire du netsuke, l’histoire des descendants de Tsuryu qui continuèrent les activités menées à la maison Vert-Gazon, magasin de curiosités de toutes sortes.Lorsque le dernier successeur de la lignée de Tsuryu mourut, cela faisait déjà vingt ans que le Japon s’était ouvert aux étrangers curieux d’exotisme culturel et aux hommes d’affaires en quête d’opportunité. Nous sommes en 1854 et les Occidentaux découvrent ces figurines raffinées et portées par les Japonais comme unique bijou jusqu’à la fin de l’ancien régime.Dès Meiji (1868), les Japonais abandonnèrent peu à peu le kimono et le netsuke disparut progressivement de la tenue traditionnelle mais toutefois ils restèrent très attachés à cet objet qui était en quelque sorte leur référence culturelle et sociale. C’est à ce moment que les amateurs et collectionneurs occidentaux se mirent à les étudier et les acheter.A partir de 1854, les netsuke connaissent une modification dans leur fabrication. Puisqu’ils sont de moins en moins portés, ils deviennent plus aérés et les graveurs peuvent se permettre de sculpter en relief car ils ne risquent plus d’abîmer la soie du kimono.Le netsuke devient alors un objet d’ornement mais néanmoins leur fabrication est toujours actuelle. D’ailleurs, la galerie new-yorkaise Spindel vend uniquement des netsuke de fabrication contemporaine, sculptés par des Japonais, des Européens et des Américains.La littérature concernant cet objet insolite était, jusqu’à la parution du roman de François Storno, purement académique, expliquant les techniques de fabrication, les styles, et les écoles. C’est de ce constat que naît chez le collectionneur suisse l’envie d’écrire un roman qui fasse revivre le netsuke dans un Japon qui lui est cher. Mais le récit romanesque du Netzké errant n’est pas seulement l’histoire d’un netsuke particulier, il est aussi une histoire de l’art et des mœurs de la société japonaise sous les Tokugawa (1603-1868). Il offre en outre la possibilité d’approfondir une autre forme d’art japonais qui est l’estampe. Elle est présente dans ce récit car elle reflète les mœurs, les plaisirs et la manière de vivre des Japonais. Le livre offre aussi des illustrations de cent quarante netsuke sculptés par les plus grands artistes des écoles japonaises actives entre 1750 et 1970 et c’est en regardant ces petites figurines intrigantes que le lecteur comprendra l’extrême délicatesse avec laquelle les artistes japonais travaillèrent pour revêtir ces petites statues d’humour et de virtuosité


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