Jacques Monory et la Galerie Sonia Zannettacci à Genève, une fidélité sans faille …
Pilier et un des principaux représentants de la « Figure narrative », Jacques Monory est né à Paris en 1924. Après une formation aux arts appliqués, il travaille chez un éditeur spécialisé dans des ouvrages consacrés à la photographie. C’est dans cet univers que naîtra sa vision particulière du monde qui l’entoure mêlant des images réelles avec la figuration narrative. Au milieu des années soixante, il s’est opposé, avec les artistes : Télémaque, Erro, Rancillac (parmi les plus importants) à la peinture abstraite, géométrique, à l’art des nouveaux réalistes. Plusieurs de ses œuvres se retrouvent dans des collections publiques et des musées. De nombreuses expositions lui seront consacrées. Ses réalisations présentent des images fragmentées, peuplées de gangsters, de mâles, d’armes, de bolides, de rues parisiennes ou américaines comme un film qui se déroule ou des chapitres d’une histoire.
Ces séries composées sur une même toile sont des séquences de scènes où le spectateur devient acteur ou voyeur. Ce sont des cris d’alarme qu’il lance devant un monde qui devient incontrôlé. Il se sert des couleurs comme d’un prisme pour donner à la réalité un éclairage différent. Tout cela sur un fond monochrome, bleu au début, ensuite jaune puis rose. Ses tableaux suggèrent des atmosphères pesantes et menaçantes, on sent que la violence et la mort exercent une réelle fascination sur lui. C’est grâce à sa technique de la représentation photographique et au regard critique qu’il pose sur la société qu’une vraie réalité est apportée à ses imaginations obsessionnelles. Ce talentueux artiste vit et travaille toujours dans son atelier à Cachan près de Paris.