BRAFA 2016, deuxième jour par Tancrède Hertzog

Tour & Taxi à Bruxelles, lieu emblématique de la BRAFA
Tour & Taxi à Bruxelles, lieu emblématique de la BRAFA
Le Panthéon, vers 1780, Volpato et Ducros, gravure au trait, 51.3 x 74 cm (galerie Grand Rue) Parmi ces galeries spécialisées qu’on ne trouve généralement qu’à la Brafa, la genevoise Grand-Rue s’est depuis longtemps dédiée aux œuvres sur papier du XVIIIe et du premier XIXe siècle relatives au Grand Tour, notamment les gouaches napolitaines. Et ces petites fenêtres bleues ouvertes sur le ciel radieux d’Italie, de la baie de Naples aux ruines de Pompéi, sont un refuge délicieux pour le regard curieux qui s’attarde sur les détails pittoresques que les artistes ne manquent jamais d’intégrer aux pieds du Vésuve ou du Pausilippe. Ce type de production destinée aux voyageurs français, anglais ou allemands parcourant l’Italie était parfois sérielle, ce qui n’enlève rien à la qualité des œuvres quand elles sont le travail de bons artistes. Ainsi en est-il d’une admirable série de gravures de Volpato aquarellées par le Suisse Ducros qui nous montrent la Rome de 1780 avec des formes monumentales qui font penser à la leçon de Piranèse (qui amplifiait les ruines de sa Rome chérie pour la rendre plus grandiose et contrer ainsi le succès de Pompéi, qui était devenue depuis 1763 la nouvelle destination antique à la mode). La ville éternelle vit et s’anime autour de ses vestiges peuplés de curieux, d’élégants et de simples Romains vaquant à leurs occupations. La mise en couleur des planches est si habile, elle module si bien ombre et lumières qu’on croirait à de parfaits dessins. Cette série...
Volpato et Ducros, gravure au trait, 51.3 x 74 cm (galerie Grand Rue)
Le Panthéon, vers 1780, Volpato et Ducros, gravure au trait, 51.3 x 74 cm (galerie Grand Rue)

Parmi ces galeries spécialisées qu’on ne trouve généralement qu’à la Brafa, la genevoise Grand-Rue s’est depuis longtemps dédiée aux œuvres sur papier du XVIIIe et du premier XIXe siècle relatives au Grand Tour, notamment les gouaches napolitaines. Et ces petites fenêtres bleues ouvertes sur le ciel radieux d’Italie, de la baie de Naples aux ruines de Pompéi, sont un refuge délicieux pour le regard curieux qui s’attarde sur les détails pittoresques que les artistes ne manquent jamais d’intégrer aux pieds du Vésuve ou du Pausilippe. Ce type de production destinée aux voyageurs français, anglais ou allemands parcourant l’Italie était parfois sérielle, ce qui n’enlève rien à la qualité des œuvres quand elles sont le travail de bons artistes. Ainsi en est-il d’une admirable série de gravures de Volpato aquarellées par le Suisse Ducros qui nous montrent la Rome de 1780 avec des formes monumentales qui font penser à la leçon de Piranèse (qui amplifiait les ruines de sa Rome chérie pour la rendre plus grandiose et contrer ainsi le succès de Pompéi, qui était devenue depuis 1763 la nouvelle destination antique à la mode). La ville éternelle vit et s’anime autour de ses vestiges peuplés de curieux, d’élégants et de simples Romains vaquant à leurs occupations. La mise en couleur des planches est si habile, elle module si bien ombre et lumières qu’on croirait à de parfaits dessins. Cette série complète de format forts généreux est, qui plus est, proposée dans de beaux et sobres cadres noirs d’origine.

Tancrède Hertzog

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