Coup de cœur
Cet automne, deux émissions de musiqueclassique, décontractées, non prétentieuses et quifont consciencieusement leur travail. La premièreme rapproche de mes amis suisses et s’intituleAcqua Concert, elle est présentée par Jean-CharlesSimon et Patrick Lapp.Jean-Charles Simon que j’ai eu le plaisir deconnaître sur les terrains de golf car nous avonsau moins deux passions communes le golf et lamusique. Verbier, Lausanne ou Montreux sontautant de parcours où nous avons échangés nos idées et des moments forts.Comme moi, Jean-Charles est venu à la musique un peu tardivement, il y a environ une dizaine d’années et qui dit passion tardive dit passion extraordinaire dont il est quasiment impossible de décrocher. Je trouve que Jean-Charles et son complice Patrick Lapp ont un ton qui est exactement celui qu’il faut pour mettre la musique à portée du plus grand nombre. Acqua Concert, ce nom magnifique car Acqua représente l’eau mais en lisant l’ensemble de la phrase, on peut comprendre « A quoi qu’on sert ? » Eh bien oui mes amis, vous servez à quelque chose, à développer la plus belle musique du monde, en le faisant très sérieusement sans vous prendre au sérieux.Cette constatation vaut pour mon confrère Frédéric Lodéon et son émission le Carrefour de l’Odéon, là aussi un jeu de mots car Lodéon était un violoncelliste et chef d’orchestre de très grand talent. Le Carrefour de l’Odéon, un peu à l’image de Acqua Concert donne toute une série de renseignements sur les musiciens, leurs vies, leurs goûts…Enfin, Frédéric Lodéon a un amour fou pour JeanSébastien Bach et Joseph Hayden, en ce qui me concerne je pourrais toute ma vie n’écouter que Bach et Hayden. Avec peut-être un ou deux autres compositeurs mais avec ces deux là je serais déjà un homme heureux.Frédéric Lodéon a ce ton qui n’appartient qu’àlui, très gai, très chaleureux et en même temps trèsinstruit sans donner l’impression de donner uncour.
Coup de griffe
Mon coup de griffe pour certains festivals etnotamment celui d’Avignon le plus ancien etprestigieux. A Avignon un quart des spectacles «In » sont subventionnés et parfois de manière trèsimportante par l’Etat, c’est le cas notamment des pièces données dans la cour d’honneur du Palais des Papes. Cet été nous avons eu droit à un spectacle de Jan Favre, chorégraphe néerlandais, et qui n’a rien trouvé de mieux que d’exhiber sur scène des gens nus qui faisaient leur besoins ! ?.. Ce même Jan Fabre lors de la conférence de presse s’est permis d’insulter les journalistes qui avaient le malheur de poser des questions sur les motivations de sa mise en scène. A partir du moment où le réalisateur, le chorégraphe appelez-le comme vous le voulez, se croit tellement au-dessus du lot, au dessus des gens qui paient pour voir un spectacle, là on dépasse les bornes, à fortiori lorsque ces spectacles je le répète sont subventionnés, c’est honteux et je pèse mes mots.Sur place, j’ai eu l’occasion de découvrir des représentations jouées dans des petites salles surchauffées de 50 ou 80 spectateurs, lors de ces spectacles dits « Off » c’est-à-dire non subventionnés, les acteurs distribuent eux-mêmes les programmes. J’ai assisté à des prestations de grandes qualités où l’on jouait du Marivaux, du Molière au un prix de 3€.Il y a là, tromperie sur la marchandise, on se moque du monde et je trouve que le festival d’Avignon cet été a atteint le bas du bas du plancher. C’est le festival qui se doit de donner l’exemple étant le plus ancien, le plus connu, je crois que là nous faisons vraiment fausse route.