De Füssli à Kubin et Vallotton en passant par Patek Philippe à Bâle

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Albert Anker, Garçon écrivant, vers 1908, huile sur toile, 36,5 x 49,5 cm. Estimation : 150 000 - 200 000 CHF. © Artcurial Beurret Bailly Widmer
Johann Heinrich Füssli, Huon et Rézia réunis - 1804/1805, huile sur toile, 61 x 45 cm. Estimation : 190 000 - 280 000 CHF. © Artcurial Beurret Bailly Widmer Le 13 mars prochain, la jeune maison nouvellement nommée Artcurial Beurret Bailly Widmer organise ses ventes de printemps. Au programme ? De l’art classique international, des figures suisses et de l’horlogerie de collection. Trois volets successifs vont être orchestrés au sein des locaux de Bâle. Le premier, très prometteur et le plus qualitatif, recouvre l’art classique international. Au sein de ce dernier, on retrouve trois oeuvres rarissimes exécutées par Johann Heinrich Füssli (1741-1825), un artiste d'origine suisse naturalisé britannique, estimées entre 800 000 et 1,2 million CHF. Füssli faisait d’ailleurs l’objet d’une large rétrospective en 2022 au musée Jacquemart-André à Paris et est l’auteur du célèbre Cauchemar (vers 1780), une toile peuplée de personnages hybrides, de créatures monstrueuses, grotesques et terrifiantes, et oscillant entre horreur, délice et sublime. Les trois lots mis à l’encan ont été exécutés vers 1804-1805 et sont issus d’un ensemble de dix huiles sur toile ayant donné lieu à des gravures publiées dans la deuxième édition de la traduction anglaise de l’Oberon du poète allemand Christoph Martin Wieland (1733-1813). Certaines d’entre elles, dont celles vendues par Artcurial Beurret Bailly Widmer, ont également une provenance prestigieuse puisqu’elles appartenaient à Benjamin Sharpe, capitaine de la marine royale et héritier de la société bancaire Goslings and Sharpe. Alfred Kubin, Extase, encre et crayon de couleur sur papier cadastral, 35 x...
Johann Heinrich Füssli, Huon et Rézia réunis – 1804/1805, huile sur toile, 61 x 45 cm. Estimation : 190 000 – 280 000 CHF. © Artcurial Beurret Bailly Widmer

Le 13 mars prochain, la jeune maison nouvellement nommée Artcurial Beurret Bailly Widmer organise ses ventes de printemps. Au programme ? De l’art classique international, des figures suisses et de l’horlogerie de collection.

Trois volets successifs vont être orchestrés au sein des locaux de Bâle. Le premier, très prometteur et le plus qualitatif, recouvre l’art classique international. Au sein de ce dernier, on retrouve trois oeuvres rarissimes exécutées par Johann Heinrich Füssli (1741-1825), un artiste d’origine suisse naturalisé britannique, estimées entre 800 000 et 1,2 million CHF. Füssli faisait d’ailleurs l’objet d’une large rétrospective en 2022 au musée Jacquemart-André à Paris et est l’auteur du célèbre Cauchemar (vers 1780), une toile peuplée de personnages hybrides, de créatures monstrueuses, grotesques et terrifiantes, et oscillant entre horreur, délice et sublime. Les trois lots mis à l’encan ont été exécutés vers 1804-1805 et sont issus d’un ensemble de dix huiles sur toile ayant donné lieu à des gravures publiées dans la deuxième édition de la traduction anglaise de lOberon du poète allemand Christoph Martin Wieland (1733-1813). Certaines d’entre elles, dont celles vendues par Artcurial Beurret Bailly Widmer, ont également une provenance prestigieuse puisqu’elles appartenaient à Benjamin Sharpe, capitaine de la marine royale et héritier de la société bancaire Goslings and Sharpe.

Alfred Kubin, Extase, encre et crayon de couleur sur papier cadastral, 35 x 29,5 cm. Estimation : 30 000 – 40 000 CHF. © Artcurial Beurret Bailly Widmer

Au cours de la même session d’enchères, Artcurial Beurret Bailly Widmer va dévoiler un tableau d’Albrecht Kauw, peintre actif à Berne au XVIIe siècle. Peint vers 1650 et estimé entre 40 000 et 60 000 CHF, il figure un lagopède alpin (appelé aussi perdrix blanche) avec quelques grives et un échassier, le tout formant une composition moderne et épurée. À noter également la présence d’un portait signé Jean-Etienne Liotard de Marie-Thérèse-Victoire de France, dite Madame Victoire, fille du roi Louis XV qui passa commande au peintre en 1749 (150 000-200 000 CHF). Surtout, la vacation mettra à l’honneur une trentaine de pièces sur papier de l’Autrichien Alfred Kubin, un artiste visionnaire explorant l’inconscient humain et l’imaginaire (de 1 000 à 40 000 CHF).

Grande spécialité de la maison helvète, l’art suisse sera célébré avec Albert Anker dont Le portrait d’un garçon qui écrit (150 000-200 000 CHF) probablement l’une de ses dernières toiles exécutée en 1908 après que l’artiste ait subit une paralysie de sa main droite. À retrouver aussi, des oeuvres des paysagistes Robert Zünd et Gottardo Segantini ainsi que des pièces majeures signées Raphy Dallèves, François de Ribaupierre, Xanti Schawinsky,

Xanti Schawinsky, La maison silencieuse, 1927, tempera sur toile, 56,5 x 40,8 cm. Estimation : 30 000 – 50 000 CHF. © Artcurial Beurret Bailly Widmer

Ernest Biéler, Edouard Vallet ou encore des huiles de Gustave Buchet. Citons par ailleurs Félix Vallotton, avec L’escalier du couvent San Marco (250 000-350 000 CHF) que l’artiste a peint lors de son séjour en septembre 1913 à Pérouse et où durant cette période, il réalisa huit peintures à l’huile.

Félix Vallotton, L’escalier du couvent San Marco Pérouse, 1913, huile sur toile, 68 x 45 cm. Estimation : 250 000-350 000 CHF. © Artcurial Beurret Bailly Widmer

Enfin, Artcurial Beurret Bailly Widmer organise la première édition de Basel Watch Auction, consacrée à l’horlogerie de collection. La vente rassemblera près de 70 lots estimés entre 1 000 et 100 000 CHF, provenant principalement des maisons Patek Philippe et Rolex. L’un des lots phares de cette vacation sera la montre-bracelet chronographe Ref. 3970 dite « Snap on Case Back » en or jaune 18 carats avec calendrier perpétuel et phases de la lune. Fabriquée vers 1986, elle fut lancée au moment de la Basel Watch Fair de 1986 et estimée entre 80 000 et 120 000 CHF. D’autres garde-temps illustreront l’histoire de l’industrie horlogère suisse tels que la Travel Time Ref. 5034 de Patek Philippe de 1998 faisant partie de la série spéciale à seulement 10 exemplaires numérotés pour le revendeur Beyer à Zürich (20 000-30 000 CHF) ou encore la Rolex Day Date Ref. 1804 de 1974 commandée par le Sultanat d’Oman auprès de la maison Asprey à Londres (100 000-200 000 CHF).

Patek Philippe Ref. 3970 – Première Génération dite « Snap on Case Back », issue des premières produites, N° 875006 / 2824116, vers 1986. Estimation : 80 000 – 120 000 CHF. © Artcurial Beurret Bailly Widmer

« Art Classique International, Art Suisse & Horlogerie », 13 mars 2024,  Artcurial Beurret Baily Widme,  Schwarzwaldallee 171, 4058 Bâle Suisse, bbw-auktionen.com

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