Diana Damrau Xavier de Maistre Reine de la Nuit et harpe au masculin

Diana Damrau mène une carrière exemplaire. Si elle se risque sur les cimes vertigineuses de laReine de la Nuit ou les montagnes russes virtuoses des opéras de Richard Strauss, c’est qu’elle en a les moyens. Et si elle décide aujourd’hui de lier son destin discographique au label Virgin Classics – un premier album dédié à des airs de Mozart, Salieri et Righini vient de sortir – c’est qu’elle se sent prête à assumer les contraintes de cette exposition médiatique.Muses discographiquesC’est sans doute ce qui lui manque face aux micros qu’elle ne goûte que modérément. «Le travail en profondeur de la partition que sous-tend un enregistrement est quelque chose de fantastique, certes, mais il y manque la spontanéité du concert, qui naît du contact direct avec le public.» Cette légère appréhension n’empêche pas Diana Damrau d’être une grande consommatrice de disques. «J’écoute beaucoup de musique pour le plaisir, mais aussi pour élargir ma connaissance d’un rôle, d’une partition. Le disque ne saurait toutefois se substituer au travail musical: il permet, au contact de plusieurs interprétations, d’affiner son goût.» Diana Damrau avoue des affinités particulières avec l’art de Renata Scotto, Mirella Freni, Beverly Sills, Annelise Rothenberger, Edda Moser («la plus grande Reine de la Nuit») et Edita Gruberova. On peut choisir plus mal ses modèles ! Xavier de Maistre à l’interviewLe 2 février 2008 à l’Église de Saanen, dans le cadre de la 8e édition des Sommets Musicaux de Gstaad, la cantatrice pourra compter sur les doigts inspirés de Xavier de Maistre,...

Diana Damrau mène une carrière exemplaire. Si elle se risque sur les cimes vertigineuses de laReine de la Nuit ou les montagnes russes virtuoses des opéras de Richard Strauss, c’est qu’elle en a les moyens. Et si elle décide aujourd’hui de lier son destin discographique au label Virgin Classics – un premier album dédié à des airs de Mozart, Salieri et Righini vient de sortir – c’est qu’elle se sent prête à assumer les contraintes de cette exposition médiatique.Muses discographiquesC’est sans doute ce qui lui manque face aux micros qu’elle ne goûte que modérément. «Le travail en profondeur de la partition que sous-tend un enregistrement est quelque chose de fantastique, certes, mais il y manque la spontanéité du concert, qui naît du contact direct avec le public.» Cette légère appréhension n’empêche pas Diana Damrau d’être une grande consommatrice de disques. «J’écoute beaucoup de musique pour le plaisir, mais aussi pour élargir ma connaissance d’un rôle, d’une partition. Le disque ne saurait toutefois se substituer au travail musical: il permet, au contact de plusieurs interprétations, d’affiner son goût.» Diana Damrau avoue des affinités particulières avec l’art de Renata Scotto, Mirella Freni, Beverly Sills, Annelise Rothenberger, Edda Moser («la plus grande Reine de la Nuit») et Edita Gruberova. On peut choisir plus mal ses modèles !

Xavier de Maistre à l’interviewLe 2 février 2008 à l’Église de Saanen, dans le cadre de la 8e édition des Sommets Musicaux de Gstaad, la cantatrice pourra compter sur les doigts inspirés de Xavier de Maistre, qui assume, avec l’assurance du talent confirmé, sa condition d’homme, dans l’univers de la harpe aujourd’hui encore à forte dominante féminine. Interview express.Xavier de Maistre, vous êtes l’un des harpistes les plus renommés de notre temps. Et pourtant, alors que les pianistes, violonistes, chanteurs ou chefs d’orchestre accèdent souvent au statut de star, les harpistes, eux, ont bien du mal à s’imposer sur le devant de la scène. Comment expliquer que la harpe soit si mal perçue ?C’est là un phénomène étrange. La plupart des gens sont fascinés par l’instrument, mais celui-ci est aux abonnés absents des salles de concerts. Je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour inverser cette tendance, tenter de «normaliser» l’image de la harpe dans la tête des gens, et cela passe par un combat permanant contre les préjugés. On pense trop vite aux petits anges un peu kitsch ou, dans le meilleur des cas, au roi David. Dans le milieu musical, les harpistes sont par principe des blondes narcissiques qui ne savent pas lire une partition ! Autant dire que l’on sous-estime complètement les possibilités de l’instrument.

Vous êtes originaire de France – le «pays de la harpe», dit-on souvent. Vous voyez-vous comme le conservateur d’une tradition nationale ?A mes yeux, ce n’est pas tant une question nationale. En premier lieu, je souhaite m’inscrire dans la lignée de ces harpistes dont j’admire la formation et la culture, qui se sont tant engagés en faveur de cet instrument bafoué. Je pense à Henriette Renié et à Marcel Grandjany, mais aussi à la Russe Vera Dulova, qui était une artiste aussi sérieuse que talentueuse.Du côté des concerts, quelles opportunités se présentent-elles à un harpiste comme vous ?Quand j’étais encore étudiant, je n’aurais jamais osé espérer découvrir autant de débouchés. Je crois qu’il existe un grand potentiel pour la harpe en tant qu’instrument soliste. Après chaque récital, des personnes viennent me dire leur étonnement face à cet instrument dont ils ignoraient l’étendue des potentialités sonores. Mon vœu serait que les organisateurs me donnent encore davantage d’occasions de le présenter au public…

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