Avec le livre «émotions», découvrez l’une des plus belles collection du monde de voitures d’exception réunies par Jean-Pierre Slavic, industriel suisse, tout au long de sa vie.
Lorsque Jean-Pierre Slavic parle de sa collection de voitures, il parle ni plus ni moins de sa vie… Et c’est un enchantement ! Il n’aurait jamais pu imaginer unmeilleur titre à ce livre que celui d’«émotions» pour ce qui a toujours été le fil rouge d’une existence pourtant riche en événements et en réussites diverses. Ingénieur de formation, il fut un homme d’affaires avisé dont la fortune lui a donné la possibilité de réaliser des rêves à sa mesure… démesurée. À travers les soixante-cinq voitures qui composent sa collection tout à fait exceptionnelle, il se raconte. Trente ans lui auront été nécessaires pour bâtir ce grand oeuvre. Lors du «Geneva Classics», la célèbre manifestation automobile qui a lieu chaque année, les Genevois ont pu apprécier, pour la première fois et peut-être la seule, l’étendue de ses goûts et leur éclectisme. Ceux qui ont vu cette exposition ne l’oublieront pas. Pour les autres, il reste le livre… Splendeur des images, vérité des mots. Mais à l’opposé de la plupart des «beaux livres» où souvent les photos éclipsent un texte inexistant, le texte de JP Slavic chuchoté à l’oreille des amis, émeut, fait sourire, émerveille enfin. Tous les hommes ont été des enfants, beaucoup l’oublient, mais lui s’en souvient. Mieux, ce paradis perdu a déterminé toute sa vie. D’abord parce qu’il a été cet enfant réfractaire des années cinquante, libre et différent, qui poursuivait déjà son rêve sans trop se soucier du reste. Il faut l’imaginer collectionnant les «Dinky Toy»… Il paraît qu’ils se trouvent encore quelque part dans son manoir de Choisi. Avec sa collection de trains électriques, aujourd’hui à portée de main de LouisAntoine, son fils de six ans. Collectionneur, il l’a toujours été.Dès l’âge de quinze ans, le goût des automobiles l’a emporté. Avec sa première Abarth, sans le savoir, il commence la plus grande aventure de sa vie. Cette voiture, qu’il a vendue puis rachetée quarante ans plus tard, histoire de boucler la boucle, a valeur de symbole et ouvre la voie à toutes les autres. Elle a d’ailleurs une place à part dans sa collection. Au-dessus de toutes les autres, puisque c’est seulement après l’avoir admirée que l’on descend les escaliers menant au spectacle incomparable de vingt-cinq Ferrari de légende. Ouverture géniale, sous le signe de Fiat dont le destin est désormais lié à Ferrari, et qui précède d’autres aventures avec les Jaguar de Sagan, les Aston Martin de James Bond et d’Hitchcock, sans oublier les Bentley ou Rolls Royce, belles comme des bateaux par temps calme. Toutes ces voitures – soixante-cinq au total – sont amoureusement décrites dans «émotions». À chacune s’attache une anecdote, un détail, une part de rêve… Une voiture n’est pas qu’une voiture. Ni la rapidité, ni les performances n’égaleront jamais la beauté que cet esthète de grand style privilégie avant tout. Et cela ne vaut pas uniquement pour les voitures, on s’en doute. C’est un art de vivre. À l’heure de la crise internationale et des difficultés en tous genres que traverse le monde, il pourrait paraître indécent de s’intéresser à des voitures de luxe, que seuls quelques privilégiés peuvent acquérir, et alors que l’industrie automobile est elle aussi prise dans la tourmente. Ce serait méconnaître que rien ne vaudra jamais la passion d’un être humain pour un idéal qu’il offre en partage aux autres. En donnant à voir sa collection de voitures, il ouvre grand la porte à tous les imaginaires; c’estpour cela qu’il faut absolument lire «émotions».