ESPACE MURAILLE

Philippe GRONON
Verso n°38, Nymphéas, par Claude Monet, collection du musée d’art moderne de Saint Etienne, 2009
Photographie analogique couleur, épreuve numérique pigmentaire - 109 x 109 cm
Philippe GRONON Verso n°38, Nymphéas, par Claude Monet, collection du musée d’art moderne de Saint Etienne, 2009 Photographie analogique couleur, épreuve numérique pigmentaire - 109 x 109 cm
PHILIPPE GRONONRectos / Versos 4 mai – 15 juillet 2023 "Aller droit à l a chose même » aura été un des mantras d’une partie de la philosophie occidentale du XXe siècle, celle qui, sous la dénomination de phénoménologie, aura tenté de décrire les phénomènes du monde comme tels, autrement dit tels qu’ils apparaissent. Avec les moyens de la photographie, mais à présent aussi avec les dernières techniques de reproduction mécanique disponibles (le scan), Philippe Gronon s’essaie également, depuis la fin des années 1980, à regarder en les enregistrant comme tels certains des objets qui nous entourent à en dresser factuellement l’état, à fixer devant nos yeux leur aspect exact, bref à en faire, sans réserve, une manière de portrait matériel (pas d’approche symbolique, ni illustrative ici). Pour Philippe Gronon, en effet, il s’agit de mettre les choses à plat. " - Thierry Davila Depuis la fin des années 1980, Philippe Gronon développe un travail photographique dont le point de départ est la définition la plus simple de la photographie, à savoir qu’elle est une technique de fabrication d’images qui enregistre la réalité telle qu’elle est. Ce constat se traduit par un protocole de production. La quasi-totalité des objets photographiés (amplis, coffres-forts, tableaux de cotations, écritoires, pierres lithographiques, tableaux électriques, versos de peintures, etc.) ou plus récemment numérisés, scannés (martyrs, châssis et cuvettes photographiques, châssis-presses et le plateau de numérisation) le sont tous en vue frontale, à échelle 1:1. Détourés, ils sont isolés de tout contexte ou de toute situation spatio-temporelle, ce...

PHILIPPE GRONON
Rectos / Versos

4 mai – 15 juillet 2023

« Aller droit à l a chose même » aura été un des mantras d’une partie de la philosophie occidentale du XXe siècle, celle qui, sous la dénomination de phénoménologie, aura tenté de décrire les phénomènes du monde comme tels, autrement dit tels qu’ils apparaissent. Avec les moyens de la photographie, mais à présent aussi avec les dernières techniques de reproduction mécanique disponibles (le scan), Philippe Gronon s’essaie également, depuis la fin des années 1980, à regarder en les enregistrant comme tels certains des objets qui nous entourent à en dresser factuellement l’état, à fixer devant nos yeux leur aspect exact, bref à en faire, sans réserve, une manière de portrait matériel (pas d’approche symbolique, ni illustrative ici). Pour Philippe Gronon, en effet, il s’agit de mettre les choses à plat. « 

– Thierry Davila

Depuis la fin des années 1980, Philippe Gronon développe un travail photographique dont le point de départ est la définition la plus simple de la photographie, à savoir qu’elle est une technique de fabrication d’images qui enregistre la réalité telle qu’elle est. Ce constat se traduit par un protocole de production. La quasi-totalité des objets photographiés (amplis, coffres-forts, tableaux de cotations, écritoires, pierres lithographiques, tableaux électriques, versos de peintures, etc.) ou plus récemment numérisés, scannés (martyrs, châssis et cuvettes photographiques, châssis-presses et le plateau de numérisation) le sont tous en vue frontale, à échelle 1:1. Détourés, ils sont isolés de tout contexte ou de toute situation spatio-temporelle, ce qui leur donne une grande et nouvelle intensité formelle. Sujets autant qu’objets photographiques, parfaitement reproduits sans être pour autant des fétiches ni des artefacts, ces motifs échappent à la simple imagerie. Leur planéité et la façon dont ils sont cadrés renvoient à l’histoire du tableau, ce qui confère à chaque photo un caractère pictural. D’autre part, leur fausse simplicité frontale ouvre ces images à la découverte d’un monde, celui des objets qui nous entourent qui acquièrent, ici, une dimension auratique.

29 septembre – 11 décembre 2021

Espace Muraille, Place des Casemates 5, 1204 Genève

Tél: +41 (0) 22 310 42 92

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