Une exposition inédite d’Andreas Eriksson, artiste suédois né en 1975 à Björsäter, dont les œuvres figurent dans d’importantes collections internationales et dans des musées, est organisée à l’Espace Muraille, sous le commissariat de Laurence Dreyfus.
Cette magnifique galerie genevoise est située dans les anciennes fortifications de la vieille ville , c’est un lieu animé, intellectuellement stimulé , valorisant des expositions, des projets d’artistes et des œuvres issues d’une riche collection permanente , une ouverture et un constant dialogue avec l’art .
L’œuvre d’Andreas Eriksson est centré sur un dialogue avec la nature, inspiré par sa maison et son atelier qui se situent dans la campagne suédoise .
Les images que l’artiste crée sont à la fois raffinées et évocatrices de son émotion où figuration et abstraction permettent de capturer les phénomènes fugaces de ce qui compose son environnement .
Cette exposition a été spécialement conçue pour la galerie Espace Muraille avec une nouvelle série d’œuvres notamment dédiées à la nuit . Ses créations vont de la sculpture en bronze à l’impression en passant par le textile et la peinture . Elles sont souvent de taille muséale, notamment ses grandes compositions qui deviennent des paysages entiers .
Une grande intensité émotionnelle frappe dès l’entrée le visiteur.
L’artiste explore constamment le monde naturel qui l’entoure. Après avoir fui la ville et ses champs magnétiques pour des raisons médicales, il s’est installé au cœur de la campagne.
Depuis 2000, il travaille sur la rive d’un lac suédois et sa maison se situe au milieu d’une forêt .
Les plus petits événements de sa vie quotidienne donnent un contexte particulier à son processus de décision artistique , à la fois formel et conceptuel, fait de dualités telles que l’intérieur et l’extérieur, la légèreté et la lourdeur, l’illusion et la réalité , le figuratif et l’abstrait , le mystère est cependant toujours présent … Très tôt il a commencé à créer des moulages en bronze de taupinières , manifestations visibles du système souterrain des tunnels construits par les taupes.
En exposant ces sculptures au sol à côté de ses peintures, il veut montrer que la terre est une frontière autre, à briser.
C’est l’expression du pouvoir incontrôlable de la nature !
L’exposition montre également ses sculptures historiques: des branches coupées soigneusement en fragments égaux et disposées dans l’ordre pour finalement créer une œuvre composée de deux arbres , chacun fait d’éléments de l’original.
Ces sculptures cultes ont été exposées dans des Biennales et dans différents musées .
On remarque également dans l’exposition qu’un dialogue s’initie entre la grande peinture “Semaphore Schiefergrau” et la tapisserie “Sôdra Ström III”.
Le visiteur poursuivra par l’impression “Selfjöt” issue d’une toute nouvelle série d’œuvres et par un des chefs-d’œuvre de l’artiste : “Texture Mapping “, composé de quarante-cinq peintures, point d’orgue de ce parcours et résumé concis de la pratique d’Eriksson et de sa conception artistique.
Il s’imprègne toujours du paysage naturel et brut de sa région natale pour peindre des motifs abstraits , voire métaphysiques, non identifiés et souvent oniriques où le permanent se confronte à l’éphémère.
Tout cela inspire le calme, la sérénité dans une période actuelle si agitée… Cette exposition se traverse comme un voyage poétique invitant le spectateur à saisir la beauté de la nature .
« it takes two », Andreas Eriksson, Espace Muraille , Genève jusqu’au 15 avril 2023