GALERIE GRAND-RUE, ÉTONNANTE NATURE

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ÉTONNANTE NATURE Aquarelles, gouaches, dessins XVIIIe-XIXe siècles Camillo DE VITO (actif à Naples de circa 1790 à 1835) Eruz. dell’anno 1807 Gouache sur papier vélin 43 x 65,5 cm Au XVIIIe siècle, le développement des sciences naturelles engendre l’apparition de nouvelles disciplines comme la vulcanologie, la géologie ou encore la glaciologie. Ce développement se ressent dans l’art : la peinture de paysage se développe tout particulièrement à partir du XVIIe siècle aux Pays Bas et au XVIIIe, le genre continue de se libérer de la tradition classique et les artistes sont au courant des dernières découvertes scientifiques grâce aux salons et à la propagation des idées dans la presse et les nombreux ouvrages publiés. A la même époque, les théories sur le sublime commencent à circuler, particulièrement après 1757 et la publication par Edmund Burke (1729-1797) de son traité sur le sujet. Ce concept englobe des sentiments extrêmes ressentis face aux manifestations violentes de la nature, comme la peur ou la sensation d’infini et s’oppose à l’esthétique du beau, régie par l’harmonie. L’art cherche à provoquer chez le spectateur un plaisir qui découle à la fois d’un sentiment de faiblesse face aux déchaînements de la nature et du fait de pouvoir admirer le spectacle sans danger. Les artistes s’emparent donc des thèmes comme les tempêtes, orages, inondations, éruptions volcaniques et autres catastrophes naturelles et mettent également l’accent sur la structure des roches, des falaises ou des glaciers. Au XIXe siècle, les romantiques utilisent le paysage tourmenté comme...

ÉTONNANTE NATURE
Aquarelles, gouaches, dessins XVIIIe-XIXe siècles

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Camillo DE VITO (actif à Naples de circa 1790 à 1835) Eruz. dell’anno 1807 Gouache sur papier vélin 43 x 65,5 cm

Au XVIIIe siècle, le développement des sciences naturelles engendre l’apparition de nouvelles disciplines comme la vulcanologie, la géologie ou encore la glaciologie. Ce développement se ressent dans l’art : la peinture de paysage se développe tout particulièrement à partir du XVIIe siècle aux Pays Bas et au XVIIIe, le genre continue de se libérer de la tradition classique et les artistes sont au courant des dernières découvertes scientifiques grâce aux salons et à la propagation des idées dans la presse et les nombreux ouvrages publiés. A la même époque, les théories sur le sublime commencent à circuler, particulièrement après 1757 et la publication par Edmund Burke (1729-1797) de son traité sur le sujet. Ce concept englobe des sentiments extrêmes ressentis face aux manifestations violentes de la nature, comme la peur ou la sensation d’infini et s’oppose à l’esthétique du beau, régie par l’harmonie. L’art cherche à provoquer chez le spectateur un plaisir qui découle à la fois d’un sentiment de faiblesse face aux déchaînements de la nature et du fait de pouvoir admirer le spectacle sans danger. Les artistes s’emparent donc des thèmes comme les tempêtes, orages, inondations, éruptions volcaniques et autres catastrophes naturelles et mettent également l’accent sur la structure des roches, des falaises ou des glaciers. Au XIXe siècle, les romantiques utilisent le paysage tourmenté comme reflet de l’âme et de ses passions.

Le Vésuve et sa silhouette sont omniprésents dans le panorama napolitain. Le volcan, dont l’activité reprend en 1631, devient l’un des incontournables pour les voyageurs du Grand Tour de passage à Naples. L’intérêt scientifique se développe depuis la Renaissance et les diverses éruptions sont documentées avec précision. Naturellement, les artistes s’emparent du sujet et en font un motif récurrent qui devient le symbole le plus caractéristique de la ville. Le touriste peut ainsi acquérir dans les ateliers de gouaches une représentation de la terrible montagne. La scène est souvent nocturne, appréciée pour ses effets de contraste entre la lave rougeoyante et le ciel d’encre. Camillo de Vito (actif circa 1790-1835) est certainement l’artiste le plus représentatif de ce sous-genre de la gouache napolitaine. Mettant de côté l’aspect documentaire pour l’expressivité, l’artiste livre une image dont l’aspect terrifiant et fascinant à la fois reflète parfaitement l’expérience vécue face à ce spectacle de la nature.

Artistes présentés : Saverio della Gatta (actif circa 1777-1827), Camillo de Vito (actif circa 1790-1835),

ALR Ducros (1748-1810), Carl Hackert (1740-1796), Jakob Philipp Hackert (1737-1807)

20 mai – 30 juin 2021

 

 

Galerie Grand-Rue Marie-Laure Rondeau 25 Grand-Rue 1204 Genève

Tél: +41 (0)22 311 76 85

 

 

 

 

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