Haute horlogerie l’heure surdouée cartier

Sous les feux de la rampe, «Cartier Time Art», le plus grand ensemble de pièces jamais présenté au public. Au Musée Bellerive de Zurich, des prouesses de techniques horlogères et d’innovations esthétiques au service de formes cultes. Des origines à… demain. L’audace se déploie pleinement quand elle s’érige en légende. On y reconnaîtra autant l’obsession de Cartier pour la mesure du temps, ingénieuse et précise jusqu’au fantastique, que les défis stylistiques d’avant-garde intimement liés à ses créations d’exception. De la mémorable montre «Tortue à répétition minutes» datant de 1928, à l’actuelle «Santos 100 squelette», réinterprétation du modèle mythique créé en 1904 par Louis Cartier pour son ami l’aviateur Santos-Dumont (la première montre technique pour homme montée sur un bracelet), l’exposition démontre la vitalité d’un héritage splendide. Retracée à travers cent cinquante-six pièces anciennes sélectionnées parmi les trésors de la Collection Cartier, la trajectoire de l’illustre maison, qui débute en 1874 avec une précieuse châtelaine d’ors, d’émail et de perles, est d’autant plus fascinante qu’elle se projette dans l’avenir avec une montre conceptuelle visionnaire. En nobium-titane, ADLC et cristal de carbone, le modèle «ID One», via un mécanisme sophistiqué, ne nécessite plus aucun réglage durant toute son existence. Parmi les douze mouvements contemporains illustrés par dix-sept pièces mises en scène dans un décor en trois dimensions, le calibre 9800 MC de la «Rotonde Astrorégulateur» fait également figure de modèle révolutionnaire. Cet inédit permet de maîtriser les effets de la gravité sur la chronométrie dans les positions verticales, grâce à l’audacieuse position de...

Sous les feux de la rampe, «Cartier Time Art», le plus grand ensemble de pièces jamais présenté au public. Au Musée Bellerive de Zurich, des prouesses de techniques horlogères et d’innovations esthétiques au service de formes cultes. Des origines à… demain.

L’audace se déploie pleinement quand elle s’érige en légende. On y reconnaîtra autant l’obsession de Cartier pour la mesure du temps, ingénieuse et précise jusqu’au fantastique, que les défis stylistiques d’avant-garde intimement liés à ses créations d’exception. De la mémorable montre «Tortue à répétition minutes» datant de 1928, à l’actuelle «Santos 100 squelette», réinterprétation du modèle mythique créé en 1904 par Louis Cartier pour son ami l’aviateur Santos-Dumont (la première montre technique pour homme montée sur un bracelet), l’exposition démontre la vitalité d’un héritage splendide. Retracée à travers cent cinquante-six pièces anciennes sélectionnées parmi les trésors de la Collection Cartier, la trajectoire de l’illustre maison, qui débute en 1874 avec une précieuse châtelaine d’ors, d’émail et de perles, est d’autant plus fascinante qu’elle se projette dans l’avenir avec une montre conceptuelle visionnaire. En nobium-titane, ADLC et cristal de carbone, le modèle «ID One», via un mécanisme sophistiqué, ne nécessite plus aucun réglage durant toute son existence.

Parmi les douze mouvements contemporains illustrés par dix-sept pièces mises en scène dans un décor en trois dimensions, le calibre 9800 MC de la «Rotonde Astrorégulateur» fait également figure de modèle révolutionnaire. Cet inédit permet de maîtriser les effets de la gravité sur la chronométrie dans les positions verticales, grâce à l’audacieuse position de l’oscillateur et de la seconde sur un micro-rotor placé côté cadran. Fabuleuse alternative au tourbillon présentée au dernier Salon International de la Haute Horlogerie, à Genève, cette nouvelle grande complication, fruit de près de cinq années de développement, imaginée, fabriquée et assemblée au sein de la Manufacture de la Chaux de-Fonds, a fait l’objet du dépôt de plusieurs brevets. La platine est perlée, les ponts onglés, étirés, puis décorés de côtes de Genève. Il faut quelque soixante heures pour assurer, à la main, l’ensemble des finitions du mouvement.

137 ans d’histoire Portés par l’élan créatif sans précédent qui marque la collection depuis près de quatre ans, voilà autant d’objets précurseurs qui scellent la forte légitimité de la marque phare du groupe Richemont, en matière d’expertise horlogère, mais aussi de style. Façonner le changement, anticiper les modes de vie, inaugurer de nouvelles manières de lire le temps avec des mouvements novateurs déclinés dans un prestigieux vocabulaire de formes, c’est un principe qui prend racine aux sources mêmes de la maison. Rappelons-nous les premières montres-bracelets pour femme apparues en 1888, la création de la montre «Tonneau» en 1906, la boucle déployante brevetée trois ans plus tard, le décor panthère en onyx et pavage de brillants, la montre baguette, les premiers dessins de la montre «Tank» datés de 1917, la montre basculante née en 1932 ou encore la célèbre «Tank Crashwatch», à l’image des horloges molles, délirantes et surréalistes de Salvador Dali. Avec Cartier, un garde-temps n’est pas un intérieur que l’on développe, ni une surface que l’on décore, mais la fusion ultime du design et de l’inédit horloger. Dans la collection unique de pièces anciennes, des origines à nos jours, qui fait l’objet d’expositions régulières dans les plus grands musées du monde, Cartier a choisi de présenter un ensemble élargi et des plus éloquents. Jugez-en plutôt avec cette très rare montre de poche à complications multiples de 1927, ces précieuses montres bracelets et pendules de voyage qui rythment le parcours, et ces pendules mystérieuses – la plus grande collection de pendules mystérieuses jamais présentée au public – qui, depuis 1912, marquent un temps suspendu, irréel et précieux. Tel le modèle «Billiken» (1924) avec son portique inspiré des temples antiques, qui compte parmi les créations les plus emblématiques du label. À la faveur d’un mouvement invisible et secret, les aiguilles fixées à un disque de cristal semblent flotter en apesanteur. L’illusion est totale, le combat éternel contre le temps périssable semble enfin résolu. D’un bout à l’autre de cette échelle temporelle, l’évidence s’impose: l’esprit d’audace a donné l’impulsion à tous les acteurs de Cartier, des concepteurs aux artisans. Entre respect de la tradition et haute technicité, cette présentation exceptionnelle qui nous conduit aussi au cœur de la Manufacture Cartier, centre névralgique du design et de la fabrication en Suisse, témoigne de cette passion qui anime l’horloger joaillier depuis cent trente-sept ans. Une passion à laquelle la mise en scène de Tokujin Yoshioka, célébré comme le «Designer of the year 2011» par le magazine allemand A&W, Architektur & Wohnen, donne une aura singulière. «Les objets possèdent quelque chose que l’œil ne peut pas percer, quelque chose qui va au-delà de la forme et que j’appelle l’esprit humain» déclare le grand créateur japonais. Et c’est bien à ce type d’intelligence et d’émotion que convie l’exposition au Musée Bellerive.

Artpassions Articles

E-Shop

Nos Blogs

Instagram Feed