L’Art en Vieille-Ville

Come-back ! Depuis 2007, la haute ville de Genève renaît à l’art à intervalles réguliers grâce à treize galeries prestigieuses, grandes ouvertes au flux de la création. De l’art moderne ou contemporain à l’art antique et aux arts appliqués, la singulière pluridisciplinarité de l’événement fait sa force. Lors des dernières éditions, quelque quatre mille spécialistes, amateurs, curieux et passionnés en ont sillonné les rues. La barre était placée haut quant à l’organisation de cette rencontre bisannuelle (au printemps et à l’automne), créée par l’Association pour l’Art en Vieille-Ville et soutenue par le Musée Barbier-Mueller et le Musée d’art et d’histoire. Elle prend encore de l’altitude grâce à cette dynamique entre exposants qui pousse à l’excellence. Rendez-vous à la Galerie Rosa Turetsky pour l’artiste bernoise Julia Steiner et la force picturale de son monde onirique; chez Phoenix Ancient Art pour les surprenants dialogues ménagés entre les œuvres; à la Galerie Tactile pour les dernières outrances du bijou d’auteurs. Découvrez la Galerie Grand-Rue, spécialiste des œuvres sur papier des XVIIIe et XIXe siècles, sur le thème du «Grand Tour», suivant le voyage initiatique dans les vertiges du Mont-Blanc, à travers gouaches, gravures et aquarelles; assistez aux mises à feu programmées par Sonia Zannettacci… Plongez-vous dans les époques, les styles, les livres précieux, mais sans vous perdre: seize mille dépliants sont distribués, présentant le programme et précisant l’emplacement des galeries. Enfin, n’oubliez pas que le jeudi 14 octobre sera le jour de tous les plaisirs avec le vernissage commun qui donnera le coup...

Come-back ! Depuis 2007, la haute ville de Genève renaît à l’art à intervalles réguliers grâce à treize galeries prestigieuses, grandes ouvertes au flux de la création. De l’art moderne ou contemporain à l’art antique et aux arts appliqués, la singulière pluridisciplinarité de l’événement fait sa force. Lors des dernières éditions, quelque quatre mille spécialistes, amateurs, curieux et passionnés en ont sillonné les rues. La barre était placée haut quant à l’organisation de cette rencontre bisannuelle (au printemps et à l’automne), créée par l’Association pour l’Art en Vieille-Ville et soutenue par le Musée Barbier-Mueller et le Musée d’art et d’histoire. Elle prend encore de l’altitude grâce à cette dynamique entre exposants qui pousse à l’excellence. Rendez-vous à la Galerie Rosa Turetsky pour l’artiste bernoise Julia Steiner et la force picturale de son monde onirique; chez Phoenix Ancient Art pour les surprenants dialogues ménagés entre les œuvres; à la Galerie Tactile pour les dernières outrances du bijou d’auteurs. Découvrez la Galerie Grand-Rue, spécialiste des œuvres sur papier des XVIIIe et XIXe siècles, sur le thème du «Grand Tour», suivant le voyage initiatique dans les vertiges du Mont-Blanc, à travers gouaches, gravures et aquarelles; assistez aux mises à feu programmées par Sonia Zannettacci… Plongez-vous dans les époques, les styles, les livres précieux, mais sans vous perdre: seize mille dépliants sont distribués, présentant le programme et précisant l’emplacement des galeries. Enfin, n’oubliez pas que le jeudi 14 octobre sera le jour de tous les plaisirs avec le vernissage commun qui donnera le coup d’envoi à une journée où tout le monde n’aura de cesse de se rendre.

Galerie Sonia Zannettacci Art contemporain
Feu à volontéOn aurait bien du mal à échapper à ces instruments de guerre qui furent déjà des objets d’art dans leurs plus primitifs symboles de conquêtes et de victoires. Profusion donc chez Sonia Zannettacci, qui, en une vingtaine d’œuvres, entreprend d’inventorier en quelque sorte les aspects du «sacre» de l’arme, selon les cassures du temps, les bonds dans la conscience, les renversements de valeur, tout en jouant sur les fascinations qu’elle a exercées de tout temps. C’est dans les juxtapositions de styles et de courants, surréalisme, nouveau réalisme, figuration narrative, que cette unité du rejet prend un sens singulièrement puissant. Des «Soldats soldés», l’installation d’Antonio Miralda qui ridiculise l’héroïsme militaire, à Marc Le Mené et Villéglé qui célèbrent la vie par des montages photographiques liés à l’autodestruction, l’exposition met en évidence toute l’ambiguïté entre énergie créative et désintégration.Arman accumule des revolvers et sa pyramide de colts en bronze est un hommage aux films noirs. Monory passe, lui aussi, par le cinéma et joue sur le bleu de «la Nuit américaine» pour peindre des atmosphères intrigantes où le coup de feu devient la vedette du suspense.Fictions graves, grinçantes ou comiques, plusieurs artistes travaillent le tir, la fumée de la poudre. Tels Olivier O. Olivier qui boute le feu à un théâtre ou Erro qui passe par le dessin animé et la grandiloquence des «comics» pour confondre nos ambivalences face aux scènes de violence. Topor vomit le pouvoir du savoir en représentant un professeur pointant son arme sur la tempe d’un élève, tandis qu’Alécio de Andrade fixe dans son objectif le conditionnement du fusil-jouet auquel n’échappent pas même les enfants. Bernard Rancillac parle du machisme des guerres. Claude Viallat, à la frange de l’abstraction, peint la guerre en broyeuse d’hommes, tandis que l’ambition pacifiste de Maurice Henry et de Carl Fredrik Reuterswärd saute aux yeux. L’un propose un pistolet emmailloté dans une bande velpeau, l’autre, deux de ses calibres 45 aux canons noués (petit et grand format), dont une variante, érigée devant le siège de l’ONU à New York, transmet un symbole fort en quelques courbes simples. Quant à Man Ray, plus actuel que jamais à l’heure où les armes sont devenues des articles de consommation, il les détourne de leur valeur intrinsèque en lançant un avertissement. Le revolver et l’aimant de son «Compass» dénoncent ce magnétisme brûlant qui engendre l’apologie du feu. L’éloge sied en tout cas à cette exposition qui interroge son public sur la responsabilité morale de l’art tout en enflammant son oeil.

Galerie Tactile
Bijoux d’auteursPour la joie des experts ès bijoux, l’exposition fait déferler une sélection de créations les plus emblématiques de l’«École de Genève». Depuis plus de vingt ans, sous l’impulsion d’Esther Brinkmann dont les audaces remarquables semblent inclassables, la ville a vu émerger une génération d’avant-gardistes indépendants, la plupart axés sur le travail du métal, de l’acier brut aux préciosités de l’or ou du titane. Les détournements inattendus de Louise Vurpas, les iconographies décalées d’Aurélie Dellasanta, les réécritures du naturel de Sonia Morel, les armatures, origamis et talismans précieux de Sophie Bouduban: autant d’objets qui dessillent notre regard. Ces bijoux ont été réunis par Fabrice Schaefer, le créateur qui depuis douze ans défend brillamment la scène des bijoux d’auteurs de renom. L’ensemble fait écho à l’exposition du Musée d’art et d’histoire qui, du 15 octobre 2010 au 1er mai 2011, célèbre son centenaire en faisant la part belle à l’expertise genevoise dans le domaine des arts appliqués.

Phoenix Ancient Art
ConvergencesQuel lien peut-on faire entre une tête d’Afrique du nord en marbre de Caracalla, une intaille en améthyste romaine figurant le buste de l’empereur et une superbe monnaie patinée montrant le même empereur de profil, sinon l’impressionnante expression du raffinement à travers les cultures ? Voilà le thème conducteur qui permet d’offrir en face à face, des œuvres de diverses origines, matières et dimensions, les plus petites pièces – par la taille ! – atteignant la quintessence de la beauté jusque dans la préciosité de leurs détails.Rendez-vous obligatoire des amateurs de l’art antique, la galerie Phoenix étend sa passion très spécialisée à sa galerie jumelle de New York. Elle fait ainsi dialoguer une embarcation en bois égyptienne du Moyen Empire avec des objets de l’univers marin et une étonnante pièce minœnne en grenats représentant un bateau. Elle désigne la convergence entre un plat de la Grande-Grèce et une pièce mésopotamienne dont le motif commun du poisson sert de gué aux 2’500 ans qui les séparent… Autant de chefs-d’œuvre où se bousculent comme des stars d’admirables ensembles qui donnent un nouveau souffle à l’éternité.


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