MÉTIERS D’ART

La première édition des Journées Européennes des Métiers d’Art, initiée par l’Institut National des Métiers d’Art (INMA) et soutenue par la Manufacture Vacheron Constantin s’est tenue du 30 mars au 2 avril 2012. À la suite du succès sans précédent remporté par la première édition parisienne, la manifestation de cette année a pris une dimension européenne. À Paris, avec l’exposition «Mémoires d’Avenir» présentée à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts. À Milan, avec l’exposition «Capi d’Opera» au Palazzo Morando. Ces événements mettent à l’honneur tous les métiers qui, dépassant la simple fabrication, représentent par leur savoir-faire un patrimoine de nobles traditions artisanales transmis depuis des décennies de génération en génération. On compte plus de deux cents professions répondant à l’appellation de métier d’art. Citons parmi eux: le plumassier, le sertisseur, le guillocheur, le bijoutier, l’ébéniste, le graveur, l’écailleur… Ces métiers peinent à trouver la relève d’excellence qu’ils exigent. C’est donc pour éviter qu’ils ne tombent dans l’oubli, faute de transmission à la jeune génération, que des maîtres d’art, accompagnés de leurs élèves, ont présenté leurs créations à Paris. Ils espèrent ainsi éveiller l’intérêt d’un large public et susciter de nouvelles vocations. Tous ces métiers nécessitent, outre un sens artistique certain, la maîtrise de la technique, ainsi qu’un engagement sans faille, soutenu par la passion d’un idéal à atteindre. Un jeune sertisseur exprimait, par ces mots, son plaisir de suivre un maître qui lui transmettait ses secrets, et son humilité face à l’ampleur de la tâche: «Dans quatre ans je serai sertisseur, et...

La première édition des Journées Européennes des Métiers d’Art, initiée par l’Institut National des Métiers d’Art (INMA) et soutenue par la Manufacture Vacheron Constantin s’est tenue du 30 mars au 2 avril 2012. À la suite du succès sans précédent remporté par la première édition parisienne, la manifestation de cette année a pris une dimension européenne. À Paris, avec l’exposition «Mémoires d’Avenir» présentée à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts. À Milan, avec l’exposition «Capi d’Opera» au Palazzo Morando.

Ces événements mettent à l’honneur tous les métiers qui, dépassant la simple fabrication, représentent par leur savoir-faire un patrimoine de nobles traditions artisanales transmis depuis des décennies de génération en génération. On compte plus de deux cents professions répondant à l’appellation de métier d’art. Citons parmi eux: le plumassier, le sertisseur, le guillocheur, le bijoutier, l’ébéniste, le graveur, l’écailleur… Ces métiers peinent à trouver la relève d’excellence qu’ils exigent. C’est donc pour éviter qu’ils ne tombent dans l’oubli, faute de transmission à la jeune génération, que des maîtres d’art, accompagnés de leurs élèves, ont présenté leurs créations à Paris. Ils espèrent ainsi éveiller l’intérêt d’un large public et susciter de nouvelles vocations.

Tous ces métiers nécessitent, outre un sens artistique certain, la maîtrise de la technique, ainsi qu’un engagement sans faille, soutenu par la passion d’un idéal à atteindre. Un jeune sertisseur exprimait, par ces mots, son plaisir de suivre un maître qui lui transmettait ses secrets, et son humilité face à l’ampleur de la tâche: «Dans quatre ans je serai sertisseur, et quatre ans plus tard, un bon sertisseur.» Cet objectif est largement soutenu par Vacheron Constantin qui depuis dix générations transmet l’excellence de son savoir-faire en accueillant une quinzaine d’apprentis par année. La devise de la manufacture a été énoncée dès 1819 par François Constantin, le premier associé de Vacheron: «Faire mieux si possible, ce qui est toujours possible». Elle guide toujours l’esprit de la maison Vacheron Constantin.

COLLECTION «MÉTIERS D’ART – LES UNIVERS INFINIS» En 2004, Vacheron Constantin crée la collection Métiers d’Art qui illustre l’une des valeurs de la manufacture, la transmission du savoir-faire des Métiers d’Art. Elle leur rend hommage en mettant en évidence un ou plusieurs métiers. Après Les Masques et Chagall & l’Opéra de Paris, Vacheron Constantin a présenté pour la première fois à Paris la collection Métiers d’Art – Les Univers Infinis.

Cette série comprend trois garde-temps: Colombe, Poisson et Coquillage, qui font appel à la virtuosité du graveur, de l’émailleur, du sertisseur et du guillocheur. Elles s’inspirent des œuvres de l’artiste hollandais Maurits Cornelis Escher qui utilise la technique dite de la «tessellation». Cette technique unit l’art et la science et remonte à l’Antiquité; elle consiste à recouvrir une surface plane de formes géométriques identiques sans aucun chevauchement ni espace vide. Elle fait l’admiration des scientifiques et nécessite d’excellentes connaissances en mathématiques.

Le résultat fascinant obtenu sur les cadrans apparaît comme une forme répétée à l’infini à laquelle le travail de l’émailleur et du sertisseur donne un incroyable relief, grâce à la couleur de l’émail et des diamants. Le travail final du guillocheur, visible plus particulièrement sur le cadran du modèle Colombe, ajoute encore de la profondeur à l’ensemble. Les Univers Infinis sont édités à vingt exemplaires pour chaque modèle.

COLLECTION «MÉTIERS D’ART – LA SYMBOLIQUE DES LAQUES»

À Milan, l’exposition «Capi d’Opera» présentait près de quarante métiers d’art de Lombardie comme celui de dentellière, de maroquinier, de luthier, d’orfèvre et bien d’autres encore (cf. l’interview de son initiateur, Franco Cologni, dans ce même numéro).

Associée à l’événement, Vacheron Constantin y présentait le troisième et dernier coffret de sa collection La Symbolique des Laques. Cet ensemble nommé «Setsugekka» (qui signifie «neige, lune, fleur») rend hommage à la beauté des saisons. Toute la culture nippone se retrouve dans la délicatesse et le raffinement des motifs: une fleur de cerisier, un flocon de neige ou encore la pleine lune. Les montres Hanami, Tsukimi, Yukimi, respectivement Printemps, Automne, Hiver, sont à elles seules un poème.

La technique utilisée est appelée «maki-e» (littéralement image saupoudrée). Le maître laqueur Yamamoto de la maison Zōhiko, fondée à Kyōto en 1661, a subjugué le public milanais par sa prestation.

Sur une petite estrade entourée de vitres pour protéger son travail de la moindre poussière, le maître Yamamoto prépare posément sa laque qui provient de la sève de l’arbre Rhus Verniciflua. Puis, avec un pinceau très fin de deux à trois centimètres de long, il commence à dessiner son motif sur le cadran. Dans un silence religieux, on suit le tracé du trait qui, malgré la longueur du pinceau, est d’une précision stupéfiante. Le geste est agile, vif, d’une justesse parfaite.

Ensuite, sur la laque encore humide, le maître saupoudre une poussière d’or ou d’argent qui va se fixer sur la laque. Cette opération se répétera le nombre de fois que le maître jugera utiles pour atteindre la perfection, avec, entre chaque couche, un délicat ponçage et polissage. Afin de respecter le rythme de ces créations exceptionnelles, il a fallu trois ans pour qu’un coffret de trois montres voie le jour en série limitée de vingt exemplaires.

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