ArtElysées 2016 in Artpassions Web 20 oct 2016
ArtElysées 2016, de Benoît Dauvergne
Peter Knapp, 2001 Les œuvres mises à part, évidemment, il faut avouer que dans ce type de foire tous les stands se ressemblent. Ils font penser à des boxes gris et blanc où patienteraient purs-sangs et jockeys. On piaffe, on se concentre et on lorgne, on entre ici ou là ou on ne s’arrête pas, on désire et on bavarde. Sur le stand de la galerie Hurtebize, deux grands Vasarely s’ouvrent comme un portail mauve sur un élégant Hommage à Morandi de César, soit sept brocs bleus compressés – par la vitesse ? – sur un panneau de bois. On se prépare partout au saut d’obstacles, au passage à l’acte, à l’achat délectable. Il flotte dans ces longs espaces achalandés d’Art Élysées un je-ne-sais-quoi de concours hippique. Le restaurant tout blanc accueille les protagonistes fourbus. Peter Knapp, 2003 Mais voyez là ce stand tout noir, celui de la galerie Baudoin Lebon ; voici qu’au milieu de Deauville s’ouvre une voie menant à Knossos : j’entre dans un tout petit labyrinthe sombre où sont accrochées des œuvres de Peter Knapp. Joliment éclairées, toutes à peu près de même format, elles sont tantôt signées ou datées, 2001, 2003, 2005, tantôt non… Place à l’épique ! Au milieu de coulures, je distingue des anses, des pieds, des cavités, des boucliers, des larmes, des pénis, des ailes, des seins, des doigts, des côtes, des débris, des arêtes. Je reviens sur mes pas, je sors violenté et...
Arpassions Web oct 2016
Peter Knapp, 2001

Les œuvres mises à part, évidemment, il faut avouer que dans ce type de foire tous les stands se ressemblent. Ils font penser à des boxes gris et blanc où patienteraient purs-sangs et jockeys. On piaffe, on se concentre et on lorgne, on entre ici ou là ou on ne s’arrête pas, on désire et on bavarde. Sur le stand de la galerie Hurtebize, deux grands Vasarely s’ouvrent comme un portail mauve sur un élégant Hommage à Morandi de César, soit sept brocs bleus compressés – par la vitesse ? – sur un panneau de bois. On se prépare partout au saut d’obstacles, au passage à l’acte, à l’achat délectable. Il flotte dans ces longs espaces achalandés d’Art Élysées un je-ne-sais-quoi de concours hippique. Le restaurant tout blanc accueille les protagonistes fourbus.

Artpassions Web oct 2016
Peter Knapp, 2003

Mais voyez là ce stand tout noir, celui de la galerie Baudoin Lebon ; voici qu’au milieu de Deauville s’ouvre une voie menant à Knossos : j’entre dans un tout petit labyrinthe sombre où sont accrochées des œuvres de Peter Knapp. Joliment éclairées, toutes à peu près de même format, elles sont tantôt signées ou datées, 2001, 2003, 2005, tantôt non… Place à l’épique ! Au milieu de coulures, je distingue des anses, des pieds, des cavités, des boucliers, des larmes, des pénis, des ailes, des seins, des doigts, des côtes, des débris, des arêtes. Je reviens sur mes pas, je sors violenté et revigoré. Retournons à la foule policée. Je retrouve avec le sourire Marie Cécile Thijs sur le stand de Photo 12 Galerie, Vase and Orange Tulips.

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