Certains stands ressemblent presque à des period rooms

ArtElysées 2016 in Artpassions Web 20 oct 2016
ArtElysées 2016, de Benoît Dauvergne
Composition de 1959Art Elysées 2016 Certains stands ressemblent presque à des period rooms : on pourrait y recevoir ses amis (« le boudoir ottoman est à côté du fumoir »), y rêver à d’autres temps, y flâner la nuit. Voilà à quoi je songe sur le stand de la galerie Marcilhac ; je lirais bien quelques pages de Pierre Reverdy ou de Louise de Vilmorin ici, entouré par ce magnifique ensemble d’œuvres d’Alfred Réth, accrochées et éclairées avec un goût certain. Derrière le bureau des maîtres des lieux, je regarde cinq dessins de l’artiste. J’admire tout autour des toiles aux associations colorées subtiles, aux lignes délicatement heurtées et aux surfaces variées : ainsi cette Composition de 1959 où s’épanouissent des mauves, des rouges, des courbes, des pointes et des grains. Ce beau panorama est ponctué par des sculptures. Voyez par exemple cette enthousiasmante Tête de taureau de Kelli Étude pour Léda Atomica de Salvador Dalí Bedrossian ; ou encore, « posé sur le seuil », immense dans sa discrétion (30 x 23 cm), ce Couple d’Alberto Giacometti Couple d’Alberto Giacometti que l’on rêverait d’amener tendrement chez soi. Je pense justement, pour finir, à trois autres pièces du même genre – disons : des théâtres de poche, des autels à emporter en voyage – admirées sur le stand de la galerie Messine : Étude pour Léda Atomica de Salvador Dalí, simple, dense et inspirante comme un petit panneau du Quattrocento ; Woman de...

In Artpassions Web oct 2016
Composition de 1959
Art Elysées 2016

Certains stands ressemblent presque à des period rooms : on pourrait y recevoir ses amis (« le boudoir ottoman est à côté du fumoir »), y rêver à d’autres temps, y flâner la nuit. Voilà à quoi je songe sur le stand de la galerie Marcilhac ; je lirais bien quelques pages de Pierre Reverdy ou de Louise de Vilmorin ici, entouré par ce magnifique ensemble d’œuvres d’Alfred Réth, accrochées et éclairées avec un goût certain. Derrière le bureau des maîtres des lieux, je regarde cinq dessins de l’artiste. J’admire tout autour des toiles aux associations colorées subtiles, aux lignes délicatement heurtées et aux surfaces variées : ainsi cette Composition de 1959 où s’épanouissent des mauves, des rouges, des courbes, des pointes et des grains. Ce beau panorama est ponctué par des sculptures. Voyez par exemple cette enthousiasmante Tête de taureau de Kelli

In Artpassions Web oct 2016
Étude pour Léda Atomica de Salvador Dalí

Bedrossian ; ou encore, « posé sur le seuil », immense dans sa discrétion (30 x 23 cm), ce Couple d’Alberto Giacometti

In Artpassions Web oct 2016
Couple d’Alberto Giacometti

que l’on rêverait d’amener tendrement chez soi. Je pense justement, pour finir, à trois autres pièces du même genre – disons : des théâtres de poche, des autels à emporter en voyage – admirées sur le stand de la galerie Messine : Étude pour Léda Atomica de Salvador Dalí, simple, dense et inspirante comme un petit panneau du Quattrocento ; Woman de Henry Moore, femme-œuf-oiseau, une masse charnelle, un météore maternel ; enfin, posée non loin d’un dessin d’Henri Michaux et accompagnée de deux autres sculptures du même artiste, une élégante Pénélope d’Apel·les Fenosa, tissant – et filante.

 

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