La Fondation Henri Cartier-Bresson et le Musée de l’Elysée présentent la première grande rétrospective dédiée à l’œuvre de Martine Franck, figure majeure de la photographie du XXe siècle. L’exposition et la publication ambitieuse qui l’accompagne nous invitent à réévaluer une œuvre discrète mais essentielle.
Par Frédéric Möri
« S’oublier soi-même, momentanément » : l’œuvre de Martine Franck
L’œuvre de Martine Franck s’inscrit – apparemment – dans une norme esthétique et sociale : l’approche humaniste cultivée par les photographes de l’agence Magnum, à mi-chemin entre la démarche documentaire et la création artistique. Elle rejoint en effet la célèbre coopérative en 1983 et partage sa vie avec son fondateur, Henri Cartier-Bresson. Elle consacre des travaux importants à l’actualité du temps : le renouvellement de la scène théâtrale dans les années 60, l’émancipation de la femme et le destin du peuple tibétain dans les années 80, la vieillesse et la pauvreté, dans une époque à laquelle la précarité et l’abandon était encore un sujet brûlant. Les quelques 300 images publiées par Agnès Sire et choisies par la photographe peu avant sa mort, traduisent un réel engagement, et l’œuvre s’apparente à une brève encyclopédie sociale de la seconde moitié du siècle passé. Mais on est frappé par la force et la singularité de certaines images – nombreuses – qui semblent échapper à nos catégories habituelles, comme à l’influence d’Henri Cartier-Bresson…
Lire l’article complet dans Artpassions No 57 à paraître le 21 Mars 2019…