Auguste Macke (1887- 1914) et Franz Marc (1880 – 1916) au Musée de l’orangerie c’est l’assurance d’en recevoir plein les yeux au propre comme au figuré. Ces deux artistes à la genèse de l’expressionnisme en Allemagne étaient unis par une profonde amitié et comble d’ironie sont tombés aux front très jeunes, à deux ans d’intervalle et en France.
Mais avant cela ils avaient fondé, avec Kandinsky « Le Cavalier Bleu ». L’un et l’autre sont imprégnés de références françaises – Cézanne, Gauguin, Matisse, Picasso ou Delaunay.
Matisse disait alors: « Voici les idées d’alors : construction par surfaces colorées. Recherche d’intensité dans la couleur, la matière étant indifférente. Réaction contre la diffusion du ton local dans la lumière. La lumière n’est pas supprimée mais elle se retrouve exprimée par un accord des surfaces colorées intensément. »
Très actifs, ils organisent des expositions internationales d’avant-garde à Cologne en 1912 et à Berlin en 1913
Le parcours de l’exposition se décompose en 4 sections (Une amitié de peintres – Les années Blaue Reiter – Une avant-garde européenne – Vers l’abstraction) .
D’autres arriveront ensuite, plus radicaux encore, Kirchner, Schmidf-Rottluff ou Heckel « qui annonceront l’art de Beckmann ».
Il s’agit ici de la première présentation monographique de leur œuvre en France et ce n’est pas moins de 90 toiles très puissantes mais emprunte de poésie que le visiteur pourra admirer