L’INVITÉ D’ARTPASSIONS

Georges De Jonckheere
Georges De Jonckheere
Georges De Jonckheere La Biennale Paris, sous la direction de son président Georges De Jonckheere, réunira à la rentrée prochaine sous la nef du Grand Palais plus de quatre-vingtdix exposants de renommée internationale. Expert et marchand reconnu, Georges De Jonckheere a commencé sa carrière à Bruxelles en 1976, concentrant son activité autour des maîtres flamands du XVe au XVIIe siècles. En 1983, il ouvre une galerie Faubourg Saint-Honoré avant de rejoindre en 2011 le 7, rue de l’Hôtel-de-Ville à Genève. Belge installé en Suisse passé par Paris, cet Européen convaincu met au service de ce nouveau défi une volonté de fer et un enthousiasme communicatif. Sa mission ? Insuffler à l’événement l’envergure qu’il mérite et redonner à Paris sa place dans l’échiquier des grands salons internationaux. Aussi loin que vos souvenirs remontent, quelle a été votre première émotion artistique ? Était-ce une émotion artistique ? Une révélation ? Ça a en tout cas été déterminant dans ma volonté d’apprendre, de connaître cette peinture et plus tard d’en faire mon métier. J’étais gamin, peut-être onze ans, et j’accompagnais ma mère en Italie. Et là dans une rue bordée d’antiquaires, à travers la vitrine, j’ai remarqué un paysage flamand. Je suis aussitôt entré chez le marchand et lui ai dit « c’est un Abraham Govaerts ? » Oui !, me répondit-il, étonné. Vous avez dernièrement innové en mixant de l’art contemporain avec de la peinture hollandaise des XV, XVI et XVIIe siècles, estce l’avenir ? L’avenir de tout temps, c’est la curiosité...

Georges De Jonckheere

La Biennale Paris, sous la direction de son président Georges De Jonckheere, réunira à la rentrée prochaine sous la nef du Grand Palais plus de quatre-vingtdix exposants de renommée internationale. Expert et marchand reconnu, Georges De Jonckheere a commencé sa carrière à Bruxelles en 1976, concentrant son activité autour des maîtres flamands du XVe au XVIIe siècles. En 1983, il ouvre une galerie Faubourg Saint-Honoré avant de rejoindre en 2011 le 7, rue de l’Hôtel-de-Ville à Genève. Belge installé en Suisse passé par Paris, cet Européen convaincu met au service de ce nouveau défi une volonté de fer et un enthousiasme communicatif. Sa mission ? Insuffler à l’événement l’envergure qu’il mérite et redonner à Paris sa place dans l’échiquier des grands salons internationaux.

Aussi loin que vos souvenirs remontent, quelle a été votre première émotion artistique ?

Était-ce une émotion artistique ? Une révélation ? Ça a en tout cas été déterminant dans ma volonté d’apprendre, de connaître cette peinture et plus tard d’en faire mon métier. J’étais gamin, peut-être onze ans, et j’accompagnais ma mère en Italie. Et là dans une rue bordée d’antiquaires, à travers la vitrine, j’ai remarqué un paysage flamand. Je suis aussitôt entré chez le marchand et lui ai dit « c’est un Abraham Govaerts ? » Oui !, me répondit-il, étonné.

Vous avez dernièrement innové en mixant de l’art contemporain avec de la peinture hollandaise des XV, XVI et XVIIe siècles, estce l’avenir ?

L’avenir de tout temps, c’est la curiosité et l’action. Je suis heureux que notre galerie s’élargisse à d’autres créations artistiques ; ça a été les Vedutisti d’abord, et plus récemment les maîtres modernes, surréalistes et abstraits. Cette ouverture s’est faite naturellement par l’accompagnement et le conseil de nos clients. Par ailleurs, nous avons la chance maintenant entre l’équipe et la famille, d’unir nos compétences et nos goûts !

Les artistes que vous admirez le plus ?

Sûrement Pierre Brueghel le Vieux ! Sa vision universelle, son audace, son impertinence, l’influence déterminante qu’il aura sur son époque et bien après. Et puis comme disait Karel van Mander, « on admire Rubens, et on aime Bruegel » ! Dali aussi, il allie dans ses meilleures œuvres des années trente la maîtrise des primitifs et l’imaginaire surréaliste. Caravage bien sûr, que j’aurais bien aimé rencontrer.

Vos œuvres incontournables ?

Dans mon domaine, l’Adoration de l’Agneau Mystique des van Eyck, le Jardin des délices de Bosch, les Adam et Ève imaginés par Cranach, l’Été de Brueghel.

Êtes-vous collectionneur ? Vos rapports avec les objets d’art ?

Oui, mon frère et moi collectionnons au gré de nos coups de cœur et des rencontres permises par notre métier. Très jeune, j’avais l’amitié du plus vieux marchand de Bruxelles, Arthur de Heuvel. Il avait près de cent ans et avait écrit ses mémoires Souvenirs d’un marchand de regrets. Or quand je le visitais, je découvrais qu’il n’avait rien gardé ! Tant de ses chefs-d’œuvre étaient dans les musées. Je trouvais ça triste et peu à peu, comme tout passionné, nous avons renoncé à présenter toutes nos découvertes pour créer ainsi le témoignage d’une passion familiale.

Comment êtes-vous meublé : plutôt épuré ou chargé de souvenirs ?

J’adore aménager les maisons, disposer les objets. Et en même temps, ma vie est celle d’un nomade. Je suis aussi heureux dans une chambre d’hôtel qu’à la maison. J’ai gardé de ma jeunesse ce besoin d’aller vers les évènements, vers la découverte, l’aventure.

Un artiste que vous auriez aimé rencontrer ?

Simenon, Brel aussi.

Quel don artistique aimeriez-vous avoir ?

Comme je regrette d’être à ce point paresseux et de ne jamais m’être appliqué à jouer du piano ou même de la guitare ! J’adore chanter.

Quelle exposition conseilleriez-vous actuellement ?

La première grande rétrospective de Lucas Gassel (c. 1500-1569) qui se tient dans sa ville natale d’Helmond aux Pays-Bas. Nous y prêtons un grand tableau figurant les Jardins d’un palais renaissance, avec l’histoire de David et Bethsabée. Ce chef-d’œuvre de l’artiste représente pour la première fois dans l’histoire une partie de tennis !

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