RIVALITÉ RÉELLEOU SUPPOSÉE…
Une invitation à entrer dans l’intimité et le processuscréatif de deux des plus grands peintresdu XIXe siècle français. Ce superbe ouvrage exploredans le détail l’univers de ces deux artistes.Objets intimes, objets décoratifs, souvenirs devoyage, objets de la création (palettes, pinceaux,etc.) sont mis en regard avec des photographiesd’ateliers ou des tableaux représentatifs de leurart. En feuilletant l’ouvrage, on voit des portraitsdes deux hommes, des mises en scènes,des images d’apparat pour les glorifier ou descaricatures illustrant leur rivalité et leur affrontement…Des médailles, des décorations et desdocuments révélant aussi leurs goûts artistiqueset leurs aspirations. Tout cela montre leurs différenceset provoque des rapprochements inattendusen incitant le lecteur à s’interroger sur lesliens entre leur vie et leur oeuvre. L’intimité dechacun est à portée de main !Ingres et Delacroix, Objets d’artistes, catalogued’exposition, broché avec rabat, 20,7 x26,1 x 2,8 cm, 254 pages, Coédition musée duLouvre et Éditions Le Passage, avril 2024.
LE SPORT SOUSTOUTES SES VARIATIONS
Un essai abondamment illustré, allant de la sculpture au manga en passant par lapeinture, l’affiche ou la photographie. De l’activité ludique à la compétition, lesport est constitutif de nos sociétés occidentales. Dès l’époque antique, les artistesse sont saisis de ce sujet, posant au corps le défi de ses limites physiques. Le sportest aussi, à sa manière, une gageure plastique… Comment figurer des gestes, restituerla dynamique des mouvements, représenter la tension de l’effort, l’élan dudépassement ? Avec une vaste approche chronologique, de l’antiquité à nos jours,cet ouvrage montre une étude des esthétiques suscitées par le sport et une histoireculturelle de la pratique sportive sous l’éclairage d’images les plus fameusesmais aussi d’une iconographie moins connue. Longtemps l’apanagedes élites, l’activité sportive a gagné progressivementles milieux populaires et est devenueune voie d’émancipation, de démocratisation,une recherche de plus en plus poussée vers laperformance. Les artistes témoignent avec uneinventivité sans cesse renouvelée depuis plusde deux millénaires d’une épopée sportive passionnante.Une vision inédite du sport proposéeau lecteur dans ce superbe ouvrage !Le Sport dans l’Art, Yann Descamps, GeorgesVigarello, 330 illustrations, relié sous coffretillustré, 27,5 x 33,5 cm, 380 pages, ÉditionsCitadelles & Mazenod, avril 2024.
UN OUVRAGE DE RÉFÉRENCE
Les artistes réalistes, loin de se limiter à la description du réel, ont tenu à l’interpréter afin d’offrir à leurpublic de nouvelles clés de lecture du monde. Ce mouvement, né dans les années mille huit cent trente– mille huit cent quarante, paraît aujourd’hui bien sage… Certains artistes de l’époque considéraient cemouvement comme une opération de transgression ostensible et scandaleuse. Ce n’est qu’au début du XXesiècle qu’apparaissent les premières peintures réalistes dont certains peintres s’attachent à représenter tantles costumes que les coutumes. Cet art éminemment social et politique s’intéresse aux sujets « ordinaires ». Ilest admiré ou critiqué pour sa capacité à montrer le monde tel qu’il est, parfois même avec brutalité. Cettepeinture va mettre aussi en lumière la modernisation industrielle de l’Europe et les conflits sociaux et politiquesliés aux droits des travailleurs. L’auteur s’intéresse à démontrer le rayonnement de ce mouvement à l’échelleinternationale dans les années mille huit cent soixante-mille huit cent soixante-dix. Rédigé par l’un des spécialistes les plus éminents de l’art duXXe siècle, cet ouvrage propose une analyse captivante sur cette esthétique subversive qu’est le réalisme. Un essai de dimension internationale !Le Réalisme, Bertrand Tillier, 320 illustrations, relié en toile sous coffret illustré, 32,5 x 27,5 cm, 392 pages, Éditions Citadelles &Mazenod, avril 2024.
AU-DELÀ DE L’ESTHÉTIQUE PURE :LA TRANSFORMATION DU MONDE
Pour le centième anniversaire du surréalisme (1924-2024) et pour célébrer l’exposition éponymeau Palais des Beaux-Arts à Bruxelles, ce magnifique ouvrage a été conçu. Richement etabondamment illustré d’oeuvres connues et moins connues, entourées de documents d’archives,rassemblant des contributions d’auteurs spécialisés dans des domaines tels que les beaux-arts,l’histoire, la littérature et le cinéma, éclairant aussi certains aspects plus spécialisés, ce volumemet en lumière l’activité d’un groupe d’artistes distincte du cercle surréaliste en France. Durantplus de soixante ans sa production s’est épanouie en Belgique. Des générations d’artistes se sontvoués à opérer une transformation du monde par le langage et la transcription avec de grandespréoccupations esthétiques. Ce groupe comprend notamment Paul Nougé, Marcel Mariën,Jane Graverol, Tom Gutt et Rachel Baes. Évoluant dans des cercles proches des incontournables,tels que René Magritte, Salvador Dali, Yves Tanguy, Paul Delvaux, Giorgio De Chirico,ils sont aussi essentiels dans cet univers du surréalisme pour l’originalité de leur production.C’est un catalogue scientifique de ce mouvement d’avant-garde, de cet art subversif où uneattention particulière est donnée au contexte politico-historique, à leurs contacts internationauxet aux femmes artistes. Un ouvrage solidement documenté avec un niveau historique élevé bienque parfois sélectif… Un livre fascinant à compulser à l’image de cette exposition passionnante.Le Surréalisme en Belgique, Histoire de ne pas rire, relié, 288 pages, 24 x 2,5 x 30 cm,Éditions Fonds Mercator, Bozar Books, février 2024.
LE NU FÉMININ
Cette monographie affirme la volonté de situer cette femme-artiste dans lasociété et dans le contexte artistique de son époque. Le nu, sujet de prédilectionde Marguerite Peltzer-Genoyer, est sublimé par l’approche esthétiqueet sensible de l’ouvrage qui explique également les choix, les renoncementset les influences artistiques majeures qui ont orienté son parcours.Marguerite Peltzer (1897-1991) est une sculptrice française d’origine allemandequi a vécu une partie de sa vie à Thonon-les-Bains avec son mari, leconsul de France François Emile Genoyer. Elle exposa ses oeuvres à l’occasionde nombreux salons. Plusieurs seront primées. Elle sculpte par plaisiret non par nécessité grâce à une situation financière confortable. À sa mort,elle lègue toutes ses archives et son fonds d’atelier à la ville de Thonon.L’historienne de l’art, Marianne Morvan, a élaboré un catalogue raisonnéde son oeuvre sculpté et à fait des recherches pour mieux comprendre sonparcours. On recense environ deux cents sculptures tout au long de sacarrière. Elle peint aussi mais ce sont ses modelages qui présentent le plusd’intérêt. Peu d’oeuvres ont été mises sur le marché durant sa vie mais sesarchives minutieusement organisées transcrivent son souhait de reconnaissance…Sa maîtrise de la technique est incontestable malgré une certainefroideur qui s’installe au fil de sa production. Elle a su transmettre l’intangibleet l’intensité de l’émotion dont découle une certaine poésie… Unepersonnalité romanesque qui a imprégné d’une sensualité subtile ses sculpturestout en demeurant une femme de caractère et fascinante. Cet ouvrageest une mise à l’honneur de son talent que le lecteur découvrira au fil despages et grâce à de nombreuses et superbes illustrations !Marguerite Peltzer, Marianne Le Morvan, photographies, illustrationsen couleur, couverture cartonnée avec papier imprimé et pelliculé mat,21 x 27 cm, 160 pages, Éditions Cercle d’Art, février 2024.
RENOUVELLEMENTD’INSPIRATION
Ce que l’on nomme communément « style Louis XVI »est né de la rencontre entre un mouvement réfutant lescôtés excessifs du style rocaille et un regain d’intérêtpour ce que représentait le style gréco-romain. À partirde 1750, les artistes renouvelèrent leurs sources d’inspirationet accordèrent aux modèles antiques une renaissance.Cette mutation artistique est particulièrementsensible dans le domaine de la décoration et des arts décoratifs.Ornemanistes, ébénistes, menuisiers, orfèvres,sculpteurs, fabricants de bronzes, de porcelaine, desoieries, de tapisseries, tous adhèrent à ce mouvement.Cet ouvrage s’attache à exposer les différentes phases dece style et ses expressions. Le style Louis XVI (1750-1795) est souvent désigné comme celui du triomphede la ligne droite. Une indéniable réalité mais qui doitêtre nuancée car en avançant dans le temps et en analysantles superbes illustrations de ce livre, on constate,comme l’indique l’auteur, que les lignes courbes continuentà accompagner et à souligner les formes, tempérantl’impression de rigidité des lignes droites jouant unrôle essentiel dans la recherche voulue d’une pureté formelle,d’un certain minimalisme ou de naturel… Cetouvrage, merveilleusement illustré, aux photographiessomptueuses, rédigé par Yves Carlier, conservateur dudépartement des ressources documentaires du châteaude Versailles, retrace le rôle essentiel que le style LouisXVI, à la recherche de plus de simplicité, a voulu donneraux arts décoratifs de cette période. Une référence !Le style Louis XVI, Yves Carlier, reliure cartonnée,contrecollée, 19,5 x 25 cm, 128 pages, collection Lesstyles à Versailles, Coédition château de Versailles /In Fine Éditions d’art, avril 2024