Lueurs d’accalmie sur le Guadalquivir, Antoine Léonetti

Artpassions No 44
Vue intérieur de l'Espace Andalou de Création contemporaine
e extérieure de l'Espace Andalou de Création contemporaine.Photo: Fernando Alda Lueurs d’accalmie sur le Guadalquivir À Cordoue, l’ouverture prochaine de l’Espace Andalou de Création Contemporaine dont la façade lumineuse scintille dans la nuit cordouane augure des temps meilleurs pour la culture en Espagne. La crise économique qui a fait rage pendant sept ans en Espagne a laissé sur son passage un paysage culturel totalement dévasté. Tous les domaines ont été touchés, depuis la fermeture de centaines de salles de concert, de projections, de festivals de cinéma (comme la Mostra de Valence) ou de musique (celui de musique contemporaine d’Alicante). La tourmente financière a ruiné maintes agences culturelles, annulé la construction de centres culturels ou, directement, fermé des musées ; on a encore en tête le merveilleux Chillida Leku au Pays Basque, consacré au fameux sculpteur de Saint-Sébastien, dont les portes sont désespérément closes depuis 2010. Néanmoins, parmi les bâtisseurs qui ont su braver la tempête culturelle, il convient d’évoquer le cas de Nieto Sobejano Arquitectos, formé par le dynamique couple d’architectes madrilènes Fuensanta Nieto et Enrique Sobejano. Nés l’un et l’autre en 1957 , ils créent une étude dans leur ville natale, en 1984, puis une autre à Berlin en 2007. Or, sur ce parcours en parallèle, semé de brillantes récompenses, les plus belles réalisations sont muséales et espagnoles : musée national de sculpture de Valladolid (2009), musée Madinat Al-Zahra de Cordoue (2009), musée d’histoire de Lugo (2011), musée San Telmo de Saint-Sébastien (2011), Castillo de la Luz à Las...
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e extérieure de l’Espace Andalou de Création contemporaine.
Photo: Fernando Alda

Lueurs d’accalmie sur le Guadalquivir

À Cordoue, l’ouverture prochaine de l’Espace Andalou de Création Contemporaine dont la façade lumineuse scintille dans la nuit cordouane augure des temps meilleurs pour la culture en Espagne.

La crise économique qui a fait rage pendant sept ans en Espagne a laissé sur son passage un paysage culturel totalement dévasté. Tous les domaines ont été touchés, depuis la fermeture de centaines de salles de concert, de projections, de festivals de cinéma (comme la Mostra de Valence) ou de musique (celui de musique contemporaine d’Alicante). La tourmente financière a ruiné maintes agences culturelles, annulé la construction de centres culturels ou, directement, fermé des musées ; on a encore en tête le merveilleux Chillida Leku au Pays Basque, consacré au fameux sculpteur de Saint-Sébastien, dont les portes sont désespérément closes depuis 2010.

Néanmoins, parmi les bâtisseurs qui ont su braver la tempête culturelle, il convient d’évoquer le cas de Nieto Sobejano Arquitectos, formé par le dynamique couple d’architectes madrilènes Fuensanta Nieto et Enrique Sobejano. Nés l’un et l’autre en 1957 , ils créent une étude dans leur ville natale, en 1984, puis une autre à Berlin en 2007. Or, sur ce parcours en parallèle, semé de brillantes récompenses, les plus belles réalisations sont muséales et espagnoles : musée national de sculpture de Valladolid (2009), musée Madinat Al-Zahra de Cordoue (2009), musée d’histoire de Lugo (2011), musée San Telmo de Saint-Sébastien (2011), Castillo de la Luz à Las Palmas de Gran Canarias (2013), enfin, ce très remarquable Espace Andalou de Création Contemporaine (EACC) achevé en 2013 à Cordoue et dont l’ouverture, repoussée en raison de querelles politiques locales, est imminente.

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