Du 22 septembre 2017 au 28 janvier 2018, le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne (mcb-a) présente Ai Weiwei, un des artistes majeurs de la scène artistique indépendante chinoise.
Il compte parmi les artistes les plus importants et influents de ces dix dernières années.
Après sa toute première exposition individuelle en Europe, en 2004 à la Kunsthalle de Berne, mais le public était resté très confidentiel, l’artiste chinois revient en Suisse pour une présentation de travaux récents et d’interventions spécialement conçues pour les espaces du Palais de Rumine. Pour cette dernière exposition du mcb-a dans ses murs actuels, Ai Weiwei invite à une grande fête réunissant une ultime fois les institutions ayant fortement contribué à l’identité du Palais de Rumine dès son origine, à savoir les musées des beaux-arts, d’archéologie et d’histoire, de zoologie, de géologie et de la monnaie, ainsi que la bibliothèque cantonale et universitaire.
Du 22 septembre 2017 au 28 janvier 2018, l’exposition Ai Weiwei. D’ailleurs c’est toujours les autres réunit plus de 40 œuvres, produites entre 1995 et aujourd’hui, en porcelaine, bois, aluminium, marbre, jade, cristal, bambou et soie ainsi que des papiers peints, des photographies et des vidéos témoignant de la richesse de l’œuvre d’Ai Weiwei et de sa connaissance profonde de la tradition culturelle de son pays.
L’artiste détourne ces motifs, modes de fabrication et matériaux traditionnels de manière ludique ou iconoclaste (on y décèle un esprit proche de celui de Marcel Duchamp) pour formuler une critique – tantôt cachée tantôt manifeste – du système politique chinois.
Les œuvres plus récentes constituent autant de commentaires portant sur la complexité problématique, et globale, des relations internationales (dépendances économiques, flux des réfugiés, etc.).
Aude Campanelli