Editorial

Maître Yves-Bernard Debie
Maître Yves-Bernard Debie
« Alors que le monde voit se mêler les nations, comme jamais dans l’his- toire, il était nécessaire d’imaginer un lieu original qui rende justice à l’infinie diversité des cultures, un lieu qui manifeste un autre regard sur le génie des peuples et des civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques ». Ces mots prononcés par le Président Jacques Chirac lors de l’inau- guration du musée du quai Branly, qui aujourd’hui porte son nom, définissent parfaitement l’ambition d’un autre lieu qui, chaque an- née, début septembre, à Saint-Germain-des-Prés, participe du même regard sur ces ailleurs fabuleux : le Parcours des Mondes. Si, comme chaque année, les meilleurs marchands d’Art premier de France ont répondu présents, la Belgique, l’Espagne, l’Italie, le Royaume-Uni et la Suisse ne sont pas en reste et que dire de ces galeries venues des États-Unis, de Finlande, de Côte d’Ivoire ou, ex- cusez du peu, d’Australie pour présenter à Paris une sélection rigou- reuse et enthousiasmante d’œuvres qui témoignent de la diversité de l’humanité et de l’Art. Et, si « la chair est triste, hélas », la librairie Rostoker Tribal Art Books vient d’Abidjan pour nous prouver que nous n’avons pas encore lu tous les livres. C’est le monde qui s’invite à cette 22e édition du Parcours. L’Afrique, évidemment, est l’axe central autour duquel gravitent les arts d’Océa- nie, de la Polynésie à la Micronésie, en passant par l’art aborigène d’Australie mais aussi ceux d’Amérique du Nord et de l’Asie où le Japon, l’Inde, l’Himalaya et l’Indonésie...

« Alors que le monde voit se mêler les nations, comme jamais dans l’his- toire, il était nécessaire d’imaginer un lieu original qui rende justice à l’infinie diversité des cultures, un lieu qui manifeste un autre regard sur le génie des peuples et des civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques ».

Ces mots prononcés par le Président Jacques Chirac lors de l’inau- guration du musée du quai Branly, qui aujourd’hui porte son nom, définissent parfaitement l’ambition d’un autre lieu qui, chaque an- née, début septembre, à Saint-Germain-des-Prés, participe du même regard sur ces ailleurs fabuleux : le Parcours des Mondes.

Si, comme chaque année, les meilleurs marchands d’Art premier de France ont répondu présents, la Belgique, l’Espagne, l’Italie, le Royaume-Uni et la Suisse ne sont pas en reste et que dire de ces galeries venues des États-Unis, de Finlande, de Côte d’Ivoire ou, ex- cusez du peu, d’Australie pour présenter à Paris une sélection rigou- reuse et enthousiasmante d’œuvres qui témoignent de la diversité de l’humanité et de l’Art. Et, si « la chair est triste, hélas », la librairie Rostoker Tribal Art Books vient d’Abidjan pour nous prouver que nous n’avons pas encore lu tous les livres.

C’est le monde qui s’invite à cette 22e édition du Parcours. L’Afrique, évidemment, est l’axe central autour duquel gravitent les arts d’Océa- nie, de la Polynésie à la Micronésie, en passant par l’art aborigène d’Australie mais aussi ceux d’Amérique du Nord et de l’Asie où le Japon, l’Inde, l’Himalaya et l’Indonésie rivalisent de beauté. Cette année encore, ces témoignages anciens des productions artistiques des cinq continents habités se confrontent à celles contemporaines d’Afrique, d’Australie ou du Japon mais aussi aux œuvres antiques égyptiennes, grecques, romaines ou du Proche-Orient.

Ces ponts bâtis entre les peuples à travers les continents et le temps forment l’ADN du Parcours des Mondes, qu’il partage avec son Président d’honneur, Stéphane Martin, qu’on ose à peine présenter

tant son action à la tête du musée du quai Branly – Jacques Chirac est légendaire. Cette institution, il ne l’a pas seulement dirigée pendant plus de vingt-ans, il l’a rêvée et créée aux côtés de Jacques Chirac, s’efforçant de concrétiser la vision d’un président de la République soucieux de donner aux civilisations et aux arts extra-européens leur véritable place dans l’Histoire de l’Art et de l’Humanité.

Les collections muséales et privées se nourrissent depuis toujours de la même passion pour l’Art. On se souvient d’ailleurs que la volonté présidentielle de voir entrer au Louvre les arts lointains, puis d’y consacrer un musée, répondait au manifeste lancé par le collection- neur et marchand, Jacques Kerchache, dans Libération, le 15 mars 1990, « pour que les chefs-d’œuvre du monde entier naissent libres et égaux ». C’est aussi ce lien fondamental entre le Musée et le Marché de l’art que symbolise la présidence d’honneur de Stéphane Martin.

Cette année, le Parcours des Mondes fera la part belle aux collection- neurs en s’associant à deux expositions : « Passion partagée », consa- crée à la collection Vandenkerckhove d’art africain, sous le commis- sariat de Didier Claes et « Unû » qui présente la collection d’armes africaines de prestige du marchand d’antiquités, Jacques Billen.

Le Parcours des Mondes a également voulu renouer avec le Prix inter- national du Livre d’Art Tribal qui récompense un ouvrage spécialisé dans le domaine des arts premiers et s’associer au galeriste Philippe Boudin pour décerner le Mingei Bamboo Prize à deux artistes japo- nais contemporains utilisant majoritairement le bambou dans leurs créations.

À ce jour, cinquante-huit galeries ont d’ores et déjà répondu pré- sentes et vous attendent à Saint-Germain-des-Prés du 5 au 10 sep- tembre 2023.

Maître Yves-Bernard Debie
Directeur général du Parcours des Mondes

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