FERDINAND BERTHOUD ARTISTIQUE RENAISSANCE

Planche gravée tirée du Traité des Horloges Marines de Ferdinand Berthoud, publié en 1773. Elle représente l’Horloge Marine N° 1.
Planche gravée tirée du Traité des Horloges Marines de Ferdinand Berthoud, publié en 1773. Elle représente l’Horloge Marine N° 1.
Avec le réveil contemporain de ce génial maître horloger du siècle des Lumières, Karl-Friedrich Scheufele, coprésident de Chopard, ajoute un fleuron à l’association genevoise Art en Vieille-Ville Le retour sur le devant de la scène de Ferdinand Berthoud a quelque chose de fantastique. Lorsqu’en 2006, KarlFriedrich Scheufele rachète le nom de ce prodige méconnu, il hésite entre créer des reproductions à l’identique ou l’interprétation contemporaine des plus remarquables réalisations de ce maître du XVIIIe siècle. Il opte pour la seconde solution. Mûrie par une équipe dédiée, elle signera le lancement, en 2015, de la marque Chronométrie Ferdinand Berthoud consacrée à des garde-temps d’exception dans une production très exclusive. « Pas plus d’une trentaine de pièces par année, de quoi réjouir les collectionneurs, mais aussi par nécessité, car la qualité requiert beaucoup de temps ». Ces chronomètres sont en effet constitués d’une multitude de détails techniques et esthétiques qui nécessitent une réelle expertise et un grand savoir-faire. La manufacture est installée à Fleurier, centre important de la haute horlogerie suisse, dans le Val-de-Travers. C’est la région d’origine de Berthoud et le site de nombreuses activités du groupe. On y trouve également le L.U.CEUM, un musée privé, qui présente de nombreux chefs d’œuvre et retrace cinq siècles d’histoire horlogère. C’est du reste en recherchant de telles raretés que K-F. Scheufele a découvert le maître. À l’exception du conservateur des collections du musée parisien des Arts et Métiers et de quelques grands musées, nul ne se souvenait précisément de cet horloger né en...

Avec le réveil contemporain de ce génial maître horloger du siècle des Lumières, Karl-Friedrich Scheufele, coprésident de Chopard, ajoute un fleuron à l’association genevoise Art en Vieille-Ville

Le retour sur le devant de la scène de Ferdinand Berthoud a quelque chose de fantastique. Lorsqu’en 2006, KarlFriedrich Scheufele rachète le nom de ce prodige méconnu, il hésite entre créer des reproductions à l’identique ou l’interprétation contemporaine des plus remarquables réalisations de ce maître du XVIIIe siècle. Il opte pour la seconde solution. Mûrie par une équipe dédiée, elle signera le lancement, en 2015, de la marque Chronométrie Ferdinand Berthoud consacrée à des garde-temps d’exception dans une production très exclusive. « Pas plus d’une trentaine de pièces par année, de quoi réjouir les collectionneurs, mais aussi par nécessité, car la qualité requiert beaucoup de temps ». Ces chronomètres sont en effet constitués d’une multitude de détails techniques et esthétiques qui nécessitent une réelle expertise et un grand savoir-faire. La manufacture est installée à Fleurier, centre important de la haute horlogerie suisse, dans le Val-de-Travers. C’est la région d’origine de Berthoud et le site de nombreuses activités du groupe. On y trouve également le L.U.CEUM, un musée privé, qui présente de nombreux chefs d’œuvre et retrace cinq siècles d’histoire horlogère. C’est du reste en recherchant de telles raretés que K-F. Scheufele a découvert le maître.
À l’exception du conservateur des collections du musée parisien des Arts et Métiers et de quelques grands musées, nul ne se souvenait précisément de cet horloger né en 1727 à Plancemont et mort en 1807, à Groslay, en France. Pourtant, il fut loin d’être un simple artisan. « C’était un scientifique, un ingénieur doué pour la mécanique, un avant-gardiste dont les réussites, notamment dans les chronomètres de marine, ont joué un rôle historique. Grâce à ses instruments de mesure qui permettaient de déterminer la longitude en mer, Verdun de la Crenne, Borda, Fleurieu et La Pérouse purent connaître leur position en mer lors de leurs voyages d’exploration ». Prolifique écrivain, Berthoud rendra publics des dizaines d’ouvrages et mémoires dans le droit fil de l’esprit des Lumières. Son parcours émerveille. À vingt-six ans à peine, il accède à la maîtrise horlogère à Paris et ouvre son atelier quai de l’Horloge. Deux ans plus tard, il rédige des articles pour l’Encyclopédie méthodique de Diderot et d’Alembert. En 1764, il est élu membre associé étranger à la Royal Society, à Londres, en vertu de l’importance de ses œuvres. En 1770, il est nommé Horloger Mécanicien du Roi et de la Marine. En 1804, Napoléon Ier le fait Chevalier de la Légion d’honneur.

Avec son affichage régulateur inédit, la FB 1R lancée en 2018 s’enrichit de l’Édition 1785, série très limitée façonnée en bronze et comprenant des déclinaisons uniques présentant chacune une patine spécifique. Quant à la nouvelle FB 1L, elle s’inscrit à la croisée de l’astronomie et de la chronométrie en alliant les âges et les phases de la lune.
AVEC AVV, L’ALLIANCE DES ARTS Partenaire depuis 2018 d’Art en Vieille-Ville (AVV), la marque rejoint la philosophie de cette association genevoise qui, depuis douze ans, promeut l’art sous toutes ses formes. « L’art ne se résume pas à l’œuvre elle-même, mais fait souvent naître une réflexion sur le sens de l’histoire, observe K-F. Scheufele. En réunissant seize galeries d’art et d’antiquités, ainsi que trois institutions culturelles renommées, le Musée Barbier-Mueller, le Musée d’Art et d’Histoire et la Fondation Baur, l’AVV transmet une partie de cet héritage ». Avec la Manufacture et son grand art horloger fondé sur le passé, l’industriel éclairé accompagne amplement cette vision. Au nom du patrimoine, il vient même d’initier un programme d’apprentissage avec la Fondation Time Æon dont le but est d’assurer la pérennité du savoir-faire horloger.

Avec AVV, on avait découvert la captivante exposition de la Chronométrie Ferdinand Berthoud, l’an prochain l’association devrait être partie prenante du 250e anniversaire de l’obtention du titre d’Horloger Mécanicien du Roi et de la Marine par Ferdinand Berthoud. L’autre facette de ce partenariat est la découverte de son univers à Fleurier. Une possibilité unique et exclusive proposée cet automne aux membres et amis de l’association.

Viviane Scaramiglia

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