New York enflamme les enchères

Henri « Le Douanier » Rousseau, Les Flamants, 1910, huile sur toile, est. 18-27 millions de dollars. © Christie’s Images Limited 2023. Comme chaque année outre-Atlantique, le mois de mai est traditionnellement une période faste pour les beaux coups de marteau. 2023 n’a pas échappé à la règle avec une série de ventes les plus exclusives les unes que les autres. Chez Phillips, le 11 mai, deux rares exemples de Soft-Sculptures par Kusama, exposés de Los Angeles à Berlin en passant par Tokyo, étaient proposés en vente entre 2 et 3 millions de dollars. Du côté de Sotheby’s, le 16 mai, ce sont quatre oeuvres récemment rendues aux héritiers du célèbre marchand Ambroise Vollard, autrefois exposées à Paris au musée d’Orsay, qui étaient mises à l’encan. Il s’agissait de Nature morte avec pivoines de Chine et mandoline peinte par Gauguin en 1885 (10-15 millions de dollars), Paysage de bord de mer (1-1,5 million de dollars) et une sanguine de Renoir (300 000-500 000 dollars) et Sous-Bois, une aquarelle de Cézanne de 1882 (250 000-350 000 dollars). Le même jour, la maison dévoilait Interior. The Music Room, Strandgade 30, une peinture de 1907 par le peintre danois Vilhelm Hammershøi. Passée une seule fois aux enchères en 1944, le tableau arrivait sur le marché avec une estimation de 2,7 à 4,5 millions de dollars, soit la plus élevée jamais attribuée à l’artiste. Quant à chez Christie’s, on retrouvait le 11 mai dernier Les Flamants. une huile sur toile exécutée en 1910, soit la dernière...

Comme chaque année outre-Atlantique, le mois de mai est traditionnellement une période faste pour les beaux coups de marteau. 2023 n’a pas échappé à la règle avec une série de ventes les plus exclusives les unes que les autres. Chez Phillips, le 11 mai, deux rares exemples de Soft-Sculptures par Kusama, exposés de Los Angeles à Berlin en passant par Tokyo, étaient proposés en vente entre 2 et 3 millions de dollars. Du côté de Sotheby’s, le 16 mai, ce sont quatre oeuvres récemment rendues aux héritiers du célèbre marchand Ambroise Vollard, autrefois exposées à Paris au musée d’Orsay, qui étaient mises à l’encan. Il s’agissait de Nature morte avec pivoines de Chine et mandoline peinte par Gauguin en 1885 (10-15 millions de dollars), Paysage de bord de mer (1-1,5 million de dollars) et une sanguine de Renoir (300 000-500 000 dollars) et Sous-Bois, une aquarelle de Cézanne de 1882 (250 000-350 000 dollars). Le même jour, la maison dévoilait Interior. The Music Room, Strandgade 30, une peinture de 1907 par le peintre danois Vilhelm Hammershøi. Passée une seule fois aux enchères en 1944, le tableau arrivait sur le marché avec une estimation de 2,7 à 4,5 millions de dollars, soit la plus élevée jamais attribuée à l’artiste.

Quant à chez Christie’s, on retrouvait le 11 mai dernier Les Flamants. une huile sur toile exécutée en 1910, soit la dernière année de la vie d’Henri Rousseau, qui devrait battre tous les records d’enchères pour l’artiste. En effet, ce bel exemple des peintures de jungle est estimé entre 18 et 27 millions d’euros, sachant que la plus haute vente aux enchères du « Douanier » se monte à 4,6 millions d’euros (Christie’s, 1993). Une estimation pour le moins élevée, mais sur les 240 peintures seulement répertoriées de l’artiste, rares sont celles se trouvant encore en mains privées. Celle-ci était conservée depuis 1949 aux États-Unis par la famille Payne Whitney Middleton. Enfin, le 15 mai, l’écurie de François Pinault proposait El Gran Espectaculo (Le Nil), également connu sous le nom Sans titre (Histoire du peuple noir). Une oeuvre ayant appartenu au créateur de mode italien Valentino Garavani et peinte par Basquiat en 1983 lorsqu’il était âgé de 22 ans. Exposé dans de nombreuses expositions publiques dont celle du Whitney Museum of American Art en 1992, le tableau estimé autour de 40 millions de dollars…

Résultats: Total: 506 millions de dollars / Douanier Rousseau: 43,6 millions de dollars El Gran Espectaculo (Le Nil) de Jean-Michel Basquiat: 67,1 millions de dollars

Arthur Frydman

Arthur Frydman est un ancien juriste en droit du marché de l’art. Il s’est reconverti depuis quatre ans dans le journalisme et collabore notamment au Point, au Figaro, au Artnewspaper France, au Magazine des enchères ou à la Gazette Drouot. Il s’intéresse à des problématiques liées à l’art, mais également au marché à travers les enchères de mobiliers et objets d’art, de montres de collection ou de grands vins et spiritueux.

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