L’INVITÉE D’ARTPASSIONS • Anne-Claire Bisch

Anne-Claire Bisch est Directrice générale des Ports Francs et Entrepôts de Genève SA. Historienne de l’art et juriste, elle a travaillé une vingtaine d’années dans l’assurance de l’art et des risques spéciaux en Suisse, Allemagne, France et Monaco, pour le compte de compagnies d’assurance et de courtage avant de fonder sa propre société de courtage et d’expertise dans l’assurance de l’art à Genève. Parallèlement à sa pratique professionnelle, Anne- Claire Bisch est membre du comité de la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève et de la Fondation du Droit de l’Art. Aussi loin que vos souvenirs remontent, quelle a été votre pre-mière émotion artistique ? L’exposition « Hommage à Monet », au Grand Palais à Paris, au prin-temps 1980, j’étais enfant et ma mère m’y avait emmenée. Quelle est l’importance de l’art dans votre vie ? Une importance fondamentale. Non seulement parce que j’y ai consacré une grande partie de mes études et que je travaille dans le domaine depuis vingt-cinq ans, mais aussi car l’art, avec la culture et la nature, est un des piliers de mon existence. Il me permet de mieux comprendre d’où l’on vient et dans quelle direction on va. Il est un éclairage complémentaire pour affiner la perception d’une époque et du non visible. Les évolutions des techniques artistiques sont concomitantes aux progrès scientifiques. Et les artistes nous ouvrent les portes de leur monde sensible avec une autre appré-hension de notre quotidien, souvent en extrapolant les aspérités, en tirant des sonnettes d’alarmes sociétales...

Anne-Claire Bisch est Directrice générale des Ports Francs et Entrepôts de Genève SA. Historienne de l’art et juriste, elle a travaillé une vingtaine d’années dans l’assurance de l’art et des risques spéciaux en Suisse, Allemagne, France et Monaco, pour le compte de compagnies d’assurance et de courtage avant de fonder sa propre société de courtage et d’expertise dans l’assurance de l’art à Genève. Parallèlement à sa pratique professionnelle, Anne- Claire Bisch est membre du comité de la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève et de la Fondation du Droit de l’Art.

Aussi loin que vos souvenirs remontent, quelle a été votre pre-mière émotion artistique ?

L’exposition « Hommage à Monet », au Grand Palais à Paris, au prin-temps 1980, j’étais enfant et ma mère m’y avait emmenée.

Quelle est l’importance de l’art dans votre vie ?


Une importance fondamentale. Non seulement parce que j’y ai consacré une grande partie de mes études et que je travaille dans le domaine depuis vingt-cinq ans, mais aussi car l’art, avec la culture et la nature, est un des piliers de mon existence. Il me permet de mieux comprendre d’où l’on vient et dans quelle direction on va. Il est un éclairage complémentaire pour affiner la perception d’une époque et du non visible. Les évolutions des techniques artistiques sont concomitantes aux progrès scientifiques. Et les artistes nous ouvrent les portes de leur monde sensible avec une autre appré-hension de notre quotidien, souvent en extrapolant les aspérités, en tirant des sonnettes d’alarmes sociétales ou encore en diffusant une lumière particulière sur notre quotidien que nous ne regardons plus ou mal. Cette évolution du domaine artistique est propre à l’homme dans la nature et elle me fascine car lorsque l’on regarde la nature, tout est là. L’inspiration, la perfection et l’intemporali-té de la beauté.

Quel don artistique aimeriez-vous avoir ?


Le lâcher-prise pour peindre sur de très grands formats.

Les artistes ou l’artiste que vous admirez le plus ?


Il y en a tellement ! Les bâtisseurs de cathédrales, les maîtres de la gra-vure tel Dürer, les dessinateurs de bandes dessinées pour leur regard acéré sur des œuvres faussement grand public comme Bilal, Bretécher, Sfar, Marini ou Hugo Pratt, la renaissance nacrée de Botticelli, les vi-brations de Rothko, les photographies de Brassaï et de Depardon, la légèreté coquine de Boucher et Fragonard, l’acuité de Daumier, la poésie de Chagall, la sensualité dorée de Klimt et des vieilles icônes mystérieuses, la solitude de Hopper, la nature civilisée de l’Art nou-veau, la modernité épurée des années trente…

Vos œuvres incontournables ?


Là encore, il y a trop. Et certaines m’inspirent différemment selon les périodes de ma vie, mais j’y reviens : Le Retable d’Issenheim de Matthias Grünewald, d’une puissance à réveiller un mort et à inspirer des films fantastiques. La Pietà de Michel-Ange, à pleurer de beauté et d’émotion, le Land art précurseur et humble d’Andy Goldworthy, La Vague de Camille Claudel qui évoque une valse des éléments, le plafond divin de la chapelle Sixtine, La Naissance de Vénus de Botticelli, à se faire damner Vulcain, Les chevaux impétueux de Marly, L’autoportrait au chien noir de Courbet, dont la présence de l’animal dit tout, ou encore Les Peintures des facultés de Klimt au destin fu-neste, tout comme la Jeune fille en vert de Tamara de Lempicka et son pouvoir féminin, qu’on imagine s’extirper d’une voiture de course, d’une soirée mondaine ou d’une situation ambigüe.

Comment êtes-vous meublée ? De style épuré ou chargé de souvenirs… ?


Plutôt épuré et artistique dans un bâtiment mille neuf cents. Des meubles des années cinquante et une bibliothèque USM remplie d’œuvres d’art contemporain ayant pour thème la nature, des ta-bleaux et gravures des années trente. Quelques objets souvenirs fa-miliaux : la photo d’un arrière-grand-père luthier, des platines vinyle pour écouter du blues avec un verre de vin et une stéréo car la mu-sique est omniprésente.


Quelle exposition conseilleriez-vous actuellement ?


Les prochaines expositions Degas-Monet, Germaine Richier et les éventails japonais à Paris doivent être passionnantes, sans oublier la Fondation de l’Hermitage avec Léon Spilliaert à Lausanne.

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