Albert Marquet, premier couteau Par François-Henri Désérable

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[vc_row][vc_column width="1/1"][vc_column_text] Les noms de Matisse, de Moreau sont familiers du grand public. Mais qui, en dehors des amateurs de peinture, connaît l’œuvre d’Albert Marquet ? Et pourtant il fut l’ami de l’un, l’élève de l’autre. Il est temps de redécouvrir son œuvre au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris. Le Pyla, 1935Huile sur toile, 50 x 61 cmMusée des Beaux-Arts, Bordeaux© ADAGP, Paris 2016 / Musée des Beaux-Arts, Mairie de Bordeaux / Cliché L.Gauthier On ne lit plus guère Théodore de Banville. Il avait pour Hugo de l’amitié, qui la lui rendait, pour Théophile Gautier de l’estime, qui la lui rendait. Le gilet rouge, la barbe blanche le considéraient comme un pair, Baudelaire comme un égal, peut-être même un maître – il disait de lui qu’il était « lumineux ». Le jeune Rimbaud de Charleville lui envoya des vers. Il y eut un moment dans l’Histoire, au printemps 1870, où qui rêvait d’être poète rêvait d’être Banville. Ni Hugo, ni Lamartine, ni Alfred de Musset, ni Alfred de Vigny.  « Être Banville ou rien », aurait pu écrire Arthur Rimbaud sur ses cahiers d’écolier dans la classe d’Izambard, aussi méconnu de son vivant que Banville aujourd’hui. À la mort de Banville, en 1891, Albert Marquet avait seize ans. Il habitait Paris où il était arrivé de Bordeaux un an plus tôt, comme on arrive de Charleville ou de Verrières : en jeune loup aux dents longues, en Sorel avec boîte à couleurs et pinceaux. L’enfant timide et myope, au pied-bot,...

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Les noms de Matisse, de Moreau sont familiers du grand public. Mais qui, en dehors des amateurs de peinture, connaît l’œuvre d’Albert Marquet ? Et pourtant il fut l’ami de l’un, l’élève de l’autre. Il est temps de redécouvrir son œuvre au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris.

Le Pyla, 1935 Huile sur toile, 50 x 61 cm Musée des Beaux-Arts, Bordeaux © ADAGP, Paris 2016 / Musée des Beaux- Arts, Mairie de Bordeaux / Cliché L.Gauthier
Le Pyla, 1935
Huile sur toile, 50 x 61 cm
Musée des Beaux-Arts, Bordeaux
© ADAGP, Paris 2016 / Musée des Beaux-
Arts, Mairie de Bordeaux / Cliché L.Gauthier

On ne lit plus guère Théodore de Banville. Il avait pour Hugo de l’amitié, qui la lui rendait, pour Théophile Gautier de l’estime, qui la lui rendait. Le gilet rouge, la barbe blanche le considéraient comme un pair, Baudelaire comme un égal, peut-être même un maître – il disait de lui qu’il était « lumineux ». Le jeune Rimbaud de Charleville lui envoya des vers. Il y eut un moment dans l’Histoire, au printemps 1870, où qui rêvait d’être poète rêvait d’être Banville. Ni Hugo, ni Lamartine, ni Alfred de Musset, ni Alfred de Vigny.  « Être Banville ou rien », aurait pu écrire Arthur Rimbaud sur ses cahiers d’écolier dans la classe d’Izambard, aussi méconnu de son vivant que Banville aujourd’hui.

À la mort de Banville, en 1891, Albert Marquet avait seize ans. Il habitait Paris où il était arrivé de Bordeaux un an plus tôt, comme on arrive de Charleville ou de Verrières : en jeune loup aux dents longues, en Sorel avec boîte à couleurs et pinceaux. L’enfant timide et myope, au pied-bot, qui dessinait sur les tables à l’école, se retrouva aux Arts Déco où il devint l’ami de Matisse, puis avec Matisse aux Beaux-Arts dans l’atelier de Moreau.

L’un, Matisse, avait pour ambition de simplifier la peinture, l’autre, Marquet, de peindre comme Hokusaï puis comme un enfant sans oublier Poussin. L’un et l’autre se font la main en exécutant des copies d’après Lorrain ou Watteau, un peu d’argent à décorer les théâtres et la belle aux beaux jours. L’air de rien, dix ans passent comme un nuage dans le ciel un après-midi de printemps…

                                                                                                                                                                                                      François-Henri Désérable

NOTA BENE

Albert Marquet – Rétrospective

Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris

Du 25 mars au 21 août 2016

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