ART GENÈVE

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Rendez-vous qui compte dans l’agenda des foires d’art, le jeune salon d’art contemporain Art Genève fête ses quatorze ans en 2026. Sa prochaine édition se tiendra du jeudi 29 janvier au dimanche 1er février 2026. Chaque année Art Genève ouvre le bal de l’agenda des foires d’art. Fixé les derniers jours du mois de janvier, il s’agit en effet du premier rendez-vous où collectionneurs et galeries locales se retrouvent pour échanger au milieu d’une foule de quelque vingt-cinq mille visiteurs venus parfois de très loin pour découvrir une centaine de stands, dont une sélection de quatre-vingts galeries d’art moderne et contemporain. Depuis quatorze ans, l’événe-ment genevois est un rendez-vous immanquable qui compte pour beaucoup. Pas besoin d’envier ni la somptueuse verrière d’Art Paris, ni l’histoire et la fréquentation d’Art Basel, Art Genève parvient à allier un cadre à taille humaine à un regard ou-vert à l’international. « Art Genève est un salon in-ternational avec un fort ancrage national », rappelle Charlotte Diwan, sa directrice, qui insiste sur l’im-portance de la « qualité du programme d’exposi-tion tout en conservant le format intimiste qui a fait la force du salon depuis sa création ». C’est une équation qui réunit le calme, le chic et le sérieux. L’un de ses avantages réside notamment en son em-placement, extrêmement bien desservi, à proximité du centre-ville et tout à la fois en périphérie des grandes métropoles européennes, ce qui séduit bon nombre d’amateurs d’art. Le public est convié à découvrir les expositions certes, mais aussi à...

Rendez-vous qui compte dans l’agenda des foires d’art, le jeune salon d’art contemporain Art Genève fête ses quatorze ans en 2026. Sa prochaine édition se tiendra du jeudi 29 janvier au dimanche 1er février 2026.

Chaque année Art Genève ouvre le bal de l’agenda des foires d’art. Fixé les derniers jours du mois de janvier, il s’agit en effet du premier rendez-vous où collectionneurs et galeries locales se retrouvent pour échanger au milieu d’une foule de quelque vingt-cinq mille visiteurs venus parfois de très loin pour découvrir une centaine de stands, dont une sélection de quatre-vingts galeries d’art moderne et contemporain. Depuis quatorze ans, l’événe-ment genevois est un rendez-vous immanquable qui compte pour beaucoup. Pas besoin d’envier ni la somptueuse verrière d’Art Paris, ni l’histoire et la fréquentation d’Art Basel, Art Genève parvient à allier un cadre à taille humaine à un regard ou-vert à l’international. « Art Genève est un salon in-ternational avec un fort ancrage national », rappelle Charlotte Diwan, sa directrice, qui insiste sur l’im-portance de la « qualité du programme d’exposi-tion tout en conservant le format intimiste qui a fait la force du salon depuis sa création ». C’est une équation qui réunit le calme, le chic et le sérieux. L’un de ses avantages réside notamment en son em-placement, extrêmement bien desservi, à proximité du centre-ville et tout à la fois en périphérie des grandes métropoles européennes, ce qui séduit bon nombre d’amateurs d’art. Le public est convié à découvrir les expositions certes, mais aussi à assis-ter à des conférences, des visites thématiques, des tables rondes. Et puis, dans la volonté de continuer à développer de nouvelles initiatives pour servir au mieux les exposants comme le public, des program-mations spécifiques et connexes ont étendu, avec les années, le champ de l’art à différents formats.

Le format XXL pour commencer, avec l’es-pace Sur-mesure – qui fait écho au prestigieux Unlimited d’Art Basel et dont le commissariat a été confié à Nicolas Trembley –, permet depuis 2024 de présenter des œuvres d’art contemporain de grand format. Une proposition, si l’on veut, qui a pris le pas sur la biennale Sculpture Garden proposée depuis 2018 au grand air pour rencon-trer l’art tridimensionnel et souvent monumental dans le cadre somptueux de parcs à Genève. Le format Solo Show est lui aussi arrivé avec la nou-velle direction de Charlotte Diwan, où une tren-taine de galeries qui n’ont pas de stand peuvent présenter un seul artiste. Certes, des espaces d’ex-position monographique ont existé dans les édi-tions précédentes, mais sous la forme d’une op-tion supplémentaire à un stand principal. Ce qui a changé depuis 2024, c’est que les galeries ont la possibilité d’exposer un seul artiste sur un stand de vingt mètres carrés, une démarche qui plaît beau-coup, notamment aux galeries plus jeunes qui ont l’idée de tester leur participation à la foire. Une participation qui leur coûte non seulement moins cher, mais qui peut être également valorisée par le Prix Solo Art Genève-F.P. Journe. Celui-ci récom-pense la meilleure exposition personnelle de la foire et permet l’acquisition d’une œuvre au pro-fit d’une institution genevoise. Enfin, la musique a rejoint la programmation des arts plastiques, sous la houlette d’Augustin Maurs, compositeur, et Catherine Othenin-Girard, historienne de l’art. Et la cinquième édition du salon du livre d’artiste et de l’imprimé contemporain P.A.G.E.S. est sorti depuis 2025 du cube de la HEAD pour rejoindre Palexpo et profiter d’une synergie avec Art Genève situé à l’étage, au rez-de-chaussée où il a pris place, intégrant ainsi tout un pan de l’alternatif, de l’ex-périmental et de l’édition à l’art contemporain, contribuant à étoffer encore davantage l’horizon des pratiques de l’art. Autant de nouveautés qui marquent l’évolution d’un salon qui tient son équilibre dans la continuité.

« Le concours d’institutions tant étrangères que suisses enrichit considérablement l’offre de la foire », poursuit Charlotte Diwan. Force est de constater qu’Art Genève revendique un lien im-portant avec les riches collections publiques et privées, dont la plupart viennent de la région, en leur octroyant une place significative, resserrant les ponts existants entre le marché de l’art et l’opulent paysage institutionnel. Une vingtaine d’institu-tions sont ainsi conviées et trouvent leur place dans des cubes blancs successifs pour présenter de mi-ni-expositions muséales. In Course of Acquisition est le projet imaginé depuis quelques années par le Mamco qui fait ses achats directement sur la foire et remplit progressivement les murs de son stand en fonction des acquisitions. Un « work in pro-gress » dévoilé sous les yeux du public. Plusieurs œuvres passent ainsi des stands marchands à ce-lui d’une collectivité publique. D’autres mu-sées, centres d’art ou écoles d’art participent éga-lement à l’offre culturelle, faisant de leur espace à Palexpo une vitrine de leur programmation dé-veloppée en leurs murs : Musée d’art et d’histoire, Centre d’art contemporain de Genève, Musée des beaux-Arts du Locle, Kunstmuseum Winterthur, MASI Lugano, la Fondation Opale à Lens, ou la Fondation Gandur pour l’Art sont quelques exemples parmi d’autres. Cette initiative constitue également un coup de pouce indéniable pour une poignée d’institutions plus alternatives comme la présence du CALM – Centre d’art La Meute – en 2025, qui a vu soudainement un public nombreux défiler en quelques jours sur son stand, incontes-tablement plus important que celui qu’il peut es-pérer à Lausanne en une année. La participation institutionnelle s’étend évidemment en dehors de Palexpo puisque pendant la semaine beaucoup d’actrices et d’acteurs de la scène culturelle et artis-tique organisent des événements – rencontres, ex-positions, vernissages, conférences, débats, visites d’ateliers – en marge du salon, concourant ainsi à l’effervescence ambiante. « La présence institution-nelle est très importante pour nous. Elle permet à la fois de mettre à l’honneur les nombreuses insti-tutions suisses, tout en renouvelant le public de la foire », assène la directrice d’Art Genève.

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