BREGUET UN UNIVERS D’EXCELLENCE

Classique Double Tourbillon 5345 Quai de l’Horloge, 2020
Classique Double Tourbillon 5345 Quai de l’Horloge, 2020
Viviane Scaramiglia À l’heure où la Manufacture horlogère célèbre le 220e anniversaire du Tourbillon, invention de Abraham Louis Breguet, le génial mécanisme continue de s’épanouir en conjuguant la science et les métiers d’art, l’audace, la rigueur et le rêve. Quand la Maison horlogère grave au dos de son nouveau Double Tourbillon la façade de la bâtisse qu’Abraham Louis Breguet occupait dès 1775 au quai de l’Horloge à Paris, elle rend hommage à ce lieu inspirant où naquit ce mécanisme qui compte parmi les plus compliqués jamais développés. C’est en effet dans ces murs situés sur l’île de la Cité, que l’horloger helvétique développa un moyen de compenser l’attraction terrestre, néfaste à la précision chronométrique du mouvement. Géniale dans son principe, captivante dans son fonctionne- ment, cette virtuosité mécanique brevetée en 1801 livre une nouvelle scénographie impressionnante. Une véritable audace artistique qui défend la délicatesse et la rareté d’un savoir-faire, expression-même de l’attachement inconditionnel de l’horlogerie au geste de l’artisan. Réalisé dans l’or, foisonnant de détails, le dos de la pièce gravé à la main est d’une telle minutie que les carreaux des fenêtres laissent entrevoir les rouages du calibre. Comme un passage entre deux mondes d’excellence. Affranchi du cadran, le modèle abrite un mouvement monumental à la taille d’une montre. Dans cet espace très restreint, les maîtres horlogers ont créé un univers infiniment complexe et harmonieux, dans lequel on croirait les lois de la physique suspendues. Telle une sculpture ciselée, l’ensemble mis à nu pivote sur lui-même au rythme d’un...

Viviane Scaramiglia

À l’heure où la Manufacture horlogère célèbre le 220e anniversaire du Tourbillon, invention de Abraham Louis Breguet, le génial mécanisme continue de s’épanouir en conjuguant la science et les métiers d’art, l’audace, la rigueur et le rêve.

Quand la Maison horlogère grave au dos de son nouveau Double Tourbillon la façade de la bâtisse qu’Abraham Louis Breguet occupait dès 1775 au quai de l’Horloge à Paris, elle rend hommage à ce lieu inspirant où naquit ce mécanisme qui compte parmi les plus compliqués jamais développés. C’est en effet dans ces murs situés sur l’île de la Cité, que l’horloger helvétique développa un moyen de compenser l’attraction terrestre, néfaste à la précision chronométrique du mouvement. Géniale dans son principe, captivante dans son fonctionne- ment, cette virtuosité mécanique brevetée en 1801 livre une nouvelle scénographie impressionnante. Une véritable audace artistique qui défend la délicatesse et la rareté d’un savoir-faire, expression-même de l’attachement inconditionnel de l’horlogerie au geste de l’artisan. Réalisé dans l’or, foisonnant de détails, le dos de la pièce gravé à la main est d’une telle minutie que les carreaux des fenêtres laissent entrevoir les rouages du calibre. Comme un passage entre deux mondes d’excellence. Affranchi du cadran, le modèle abrite un mouvement monumental à la taille d’une montre. Dans cet espace très restreint, les maîtres horlogers ont créé un univers infiniment complexe et harmonieux, dans lequel on croirait les lois de la physique suspendues. Telle une sculpture ciselée, l’ensemble mis à nu pivote sur lui-même au rythme d’un tour en douze heures. Il est mû par deux tourbillons indépendants qui accomplissent chacun une rotation complète en une minute. Connectés, les organes réglants effectuent ainsi une double révolution, entraînant dans leur course la barrette des tourbillons.

Classique Tourbillon Extra-Plat Squelette 5395, 2019

Les spiraux en acier, équipés de la caractéristique « courbe Breguet» sont encore façonnés à la main, tout comme sont accomplis manuellement les différents réglages, à l’instar de l’équilibre des cages de tourbillon, des bâtis en acier portés à leur plus haut degré de polissage. Un spectacle étonnant qui met en scène des composants en or, comme l’étaient ceux des Grandes Complications de l’époque. Une tradition aujourd’hui quasiment perdue, mais que la Maison perpétue avec brio, tout comme les autres métiers d’art démontrés dans cette pièce vertigineuse, tel le guillochage introduit en 1786, en avant-première dans l’univers de l’horlogerie, auquel la Maison voue une attention particulière. Semblables aux anciennes machines, une trentaine de tours à guillocher contemporains sont dotés des derniers équipements en matière d’ergonomie et de précision. Ce décor qui agrémente presque toutes les montres de Breguet, que cela soit par exemple sur le cadran, la platine ou les ponts, est ainsi réalisé au sein du plus important atelier appareillé de toute l’industrie horlogère.

Classique Tourbillon Extra-Plat Automatique 5367, cadran en émail blanc «Grand Feu », 2018

TOURBILLON EXTRA-PLAT
L’émail «Grand Feu» a, lui aussi, failli se perdre dans les affres du temps. De nos jours, les artisans suisses capables d’en maîtriser toutes les subtilités ne sont plus qu’une poignée. Le visage de la Classique Tourbillon Extra-Plat Automatique fait une nouvelle fois la preuve de cette technique de décoration particulièrement délicate. Sa blancheur souligne l’extrême épure de cette version qui met en valeur la beauté de son régulateur à tourbillon de 3 mm de hauteur. Dans sa cage en titane, il est tenu par une barrette graphique anglée à la main, surmontée d’un spinelle bleu. Les fines aiguilles à «pomme évidée » assurent une parfaite lisibilité des heures et des minutes. Si l’apparence de ce gardetemps est minimaliste, son mouvement n’en demeure pas moins richement travaillé : ponts, barillet et masse oscillante sont finement gravés à la main. Du côté de la réserve de marche, le modèle jouit d’une autonomie exceptionnelle de quatre-vingts heures de marche rendue possible grâce à un barillet à «haute énergie » breveté par la Maison. À carrure finement cannelée, le boîtier de 41 mm de diamètre et 7,45 mm d’épaisseur est en platine ou en or rose.

Quant à la Classique Tourbillon Extra-Plat Squelette, la prouesse tient à cette mise en scène du mouvement qui requiert un haut niveau de compétences techniques et artistiques. Interprétation contemporaine de la tradition classique, le calibre se présente pour la première fois entièrement squeletté. La platine et les ponts en or sont évidés, de manière à dévoiler l’anatomie du calibre. Dans cet exercice de parfaite transparence, le défi consiste à éliminer un maximum de matière, tout en conservant les propriétés techniques des différents composants. Un processus de haute voltige rendu plus périlleux encore par le choix de l’or qui nécessite un savoirfaire particulièrement pointu.

Marine Tourbillon Equation Marchante 5887, 2020

LE TEMPS SOLAIRE
L’équation du temps est une complication horlogère des plus fascinantes qui permet d’afficher la différence entre le temps solaire moyen et le temps solaire vrai. Avec sa Marine Equation Marchante, Breguet révolutionne le principe d’affichage, en indiquant simultanément, à l’aide de deux sources de rotation indépendantes, l’heure civile et l’heure vraie avec deux aiguilles des minutes distinctes. Cette simplification de lecture cache une grande complexité à laquelle s’ajoute un quantième perpétuel. Basée sur le calibre 581DR, la montre, en or rose ou platine, renferme une troisième complication, et non des moindres : un tourbillon soixante secondes dont la cage en titane abrite un balancier à spiral en silicium. Cette pièce spectaculaire est soulignée par un précieux savoir-faire. Le cadran présente deux types de guillochage, dont un motif « vagues » inédit. Au dos, les ponts ci- selés, visibles sur un fond saphir, représentent le « Royal Louis », vaisseau de la Marine royale française. Le barillet est quant à lui décoré d’une rose des vents, référence à la navigation astronomique. À travers cette série de complications, la Maison Breguet prouve ainsi à l’envi qu’elle n’a de cesse de créer et d’innover, en mettant un point d’honneur à devancer son temps en respectant les règles d’harmonie visuelle définies par Abraham Louis Breguet.

 

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