Entretien de: Peter Stämpfli – Le renouvellement du même ou le pneumatisme

Peter Stämpfli – Le renouvellement du même ou le pneumatisme de Philippe Boyer S’il est un artiste que l’on peut suivre à la trace, c’est bien le Suisse Peter Stämpfli. Né en 1937 à Deisswil, dans le canton de Berne, il est l’auteur d’une œuvre éminemment picturale, très singulière et puissamment cohérente, qui s’étale sur plus de cinquante années de paradoxal renouvellement du même. L’historiographie on a souvent voulu rattacher Peter Stämpfli au pop art, au nouveau réalisme, le rapprocher de l’art concret ou du minimalisme, voire de la figuration narrative. L’évidence s’impose toutefois à la lecture de son œuvre : Stämpfli n’appartient à aucun courant et n’écoute que son intuition, les termes de stämpflisme ou de pneumatisme n’étant toutefois encore jamais venu à l’esprit des critiques. Finalement, le seul courant auquel Stämpfli aurait appartenu est l’expressionnisme abstrait, lorsque le jeune Suisse fasciné par la peinture gestuelle américaine, ses dimensions hors-norme et sa radicalité nouvelle, réalise durant ses premières années parisiennes – entre 1959 et 1962 environ – des toiles inspirées principalement par les drippings (technique de peinture par diffusion de gouttes sur la toile) de Jackson Pollock. Griserie de jeune homme plongé brusquement dans le bain bouillonnant de l’art de son temps, cette trop évidente imitation doit se lire non comme un préambule, mais bien plutôt comme un échauffement. À l’instar d’autres jeunes artistes de sa génération, Stämpfli perçoit la nécessité de dépasser les courants abstraits de l’immédiat après-guerre qui, au tournant des années soixante, commencent à s’essouffler.

Peter Stämpfli – Le renouvellement du même ou le pneumatisme de Philippe Boyer

S’il est un artiste que l’on peut suivre à la trace, c’est bien le Suisse Peter Stämpfli. Né en 1937 à Deisswil, dans le canton de Berne, il est l’auteur d’une œuvre éminemment picturale, très singulière et puissamment cohérente, qui s’étale sur plus de cinquante années de paradoxal renouvellement du même.

L’historiographie on a souvent voulu rattacher Peter Stämpfli au pop art, au nouveau réalisme, le rapprocher de l’art concret ou du minimalisme, voire de la figuration narrative. L’évidence s’impose toutefois à la lecture de son œuvre : Stämpfli n’appartient à aucun courant et n’écoute que son intuition, les termes de stämpflisme ou de pneumatisme n’étant toutefois encore jamais venu à l’esprit des critiques.

Finalement, le seul courant auquel Stämpfli aurait appartenu est l’expressionnisme abstrait, lorsque le jeune Suisse fasciné par la peinture gestuelle américaine, ses dimensions hors-norme et sa radicalité nouvelle, réalise durant ses premières années parisiennes – entre 1959 et 1962 environ – des toiles inspirées principalement par les drippings (technique de peinture par diffusion de gouttes sur la toile) de Jackson Pollock. Griserie de jeune homme plongé brusquement dans le bain bouillonnant de l’art de son temps, cette trop évidente imitation doit se lire non comme un préambule, mais bien plutôt comme un échauffement.

À l’instar d’autres jeunes artistes de sa génération, Stämpfli perçoit la nécessité de dépasser les courants abstraits de l’immédiat après-guerre qui, au tournant des années soixante, commencent à s’essouffler.

ap_buy

Artpassions Articles

E-Shop

Nos Blogs

Instagram Feed