Stendhal en Suisse de Dominique Fernandez

Dominique Fernandez / Artpassions
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Dominique Fernandez / Artpassions « Enfin je revois ce beau lac, si vaste, si magnifiquement entouré ! » s’écrie Stendhal en arrivant à Genève. Il eût bien ri en entendant une dame suisse me dire, à l’issue d’une conférence sur Stendhal : « Oh ! Monsieur, vous m’avez donné envie de relire le peu que j’ai lu autrefois de Stendhal. » Ce « peu » est délicieux : délicieux de candeur, d’honnêteté, de sottise. En réalité, ce n’était pas à l’issue d’une conférence, mais d’un dialogue public avec Robert Kopp. Plusieurs villes suisses nous accueillirent. Hélas ! le public des « conférences » n’est jamais de la première fraîcheur. Pour se faire écouter des jeunes, il faut aller à leur rencontre. Aussi avions-nous accepté avec empressement l’invitation de Sandrine Fontaine. Cette jeune et belle femme, qui a été longtemps la compagne du cher et regretté Jacques Chessex, enseigne le français au gymnase Provence de Lausanne. Pour l’occasion, elle avait réuni plusieurs classes de terminale dans une salle de l’Université. Plus de cent élèves étaient venus nous écouter, Robert Kopp et moi. Le Rouge et le Noir étant à leur programme, ils étaient donc aussi compétents que nous : car c’est la première leçon à retirer de cet écrivain. Il n’appartient pas aux doctes, mais à quiconque aime ses livres. Il suffit d’être amatore de Stendhal (au sens italien, fort, du terme) pour parler de lui intelligemment. DOMINIQUE FERNANDEZ
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Dominique Fernandez / Artpassions

« Enfin je revois ce beau lac, si vaste, si magnifiquement entouré ! » s’écrie Stendhal en arrivant à Genève. Il eût bien ri en entendant une dame suisse me dire, à l’issue d’une conférence sur Stendhal : « Oh ! Monsieur, vous m’avez donné envie de relire le peu que j’ai lu autrefois de Stendhal. » Ce « peu » est délicieux : délicieux de candeur, d’honnêteté, de sottise. En réalité, ce n’était pas à l’issue d’une conférence, mais d’un dialogue public avec Robert Kopp. Plusieurs villes suisses nous accueillirent. Hélas ! le public des « conférences » n’est jamais de la première fraîcheur. Pour se faire écouter des jeunes, il faut aller à leur rencontre. Aussi avions-nous accepté avec empressement l’invitation de Sandrine Fontaine. Cette jeune et belle femme, qui a été longtemps la compagne du cher et regretté Jacques Chessex, enseigne le français au gymnase Provence de Lausanne. Pour l’occasion, elle avait réuni plusieurs classes de terminale dans une salle de l’Université. Plus de cent élèves étaient venus nous écouter, Robert Kopp et moi. Le Rouge et le Noir étant à leur programme, ils étaient donc aussi compétents que nous : car c’est la première leçon à retirer de cet écrivain. Il n’appartient pas aux doctes, mais à quiconque aime ses livres. Il suffit d’être amatore de Stendhal (au sens italien, fort, du terme) pour parler de lui intelligemment.

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