JACQUES VILLEGLÉ – Notre écriture en jeu ?

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Cette exposition qui réunit des décollages et des documents inédits vise à souligner l’importance de l’écriture et tout particulièrement de l’indéchiffrable dans l’oeuvre de Jacques Villeglé. Dès ses débuts, et parallèlement aux lacérés anonymes, Villeglé s’intéresse à la calligraphie ; il étudie l’histoire de l’écriture, les différents types de graphies, les hiéroglyphes, les caractères chinois, remanie les caractères latins pour leur donner de nouvelles formes ou même élaborer une nouvelle police ; but qu’il atteindra en 1969 avec son alphabet socio-politique. Mais il s’applique surtout, dans ses décollages -- où les lacérations effectuées par les passants sur les affiches empêchent la lecture des messages qu’elles devaient transmettre -- comme dans ses travaux d’écriture, à exposer l’indéchiffrable. Cette recherche de l’inintelligible atteint son acmé avec le poème « Hépérile » de Camille Bryen, rendu illisible grâce à l’hypnagogoscope mis au point par Raymond Hains assisté de Jacques Villeglé. Cet appareil déforme à l’aide d’un verre cannelé le modèle, ici le poème Hépérile qui sera présenté en 1953 sous le bien-nommé titre d’Hépérile éclaté. C’est ce désir prépondérant d’illisibilité, tant dans ses écritures que dans ses décollages, que met en évidence cette nouvelle exposition de Jacques Villeglé. Légende image:  JACQUES VILLEGLE Pont de l’Archevêché (rive droite), décembre 1961 Affiches lacérées marouflées sur toile 28,2 x 35,5 cm

Cette exposition qui réunit des décollages et des documents inédits vise à souligner l’importance de l’écriture et tout particulièrement de l’indéchiffrable dans l’oeuvre de Jacques Villeglé.

Dès ses débuts, et parallèlement aux lacérés anonymes, Villeglé s’intéresse à la calligraphie ; il étudie l’histoire de l’écriture, les différents types de graphies, les hiéroglyphes, les caractères chinois, remanie les caractères latins pour leur donner de nouvelles formes ou même élaborer une nouvelle police ; but qu’il atteindra en 1969 avec son alphabet socio-politique.

Mais il s’applique surtout, dans ses décollages — où les lacérations effectuées par les passants sur les affiches empêchent la lecture des messages qu’elles devaient transmettre — comme dans ses travaux d’écriture, à exposer l’indéchiffrable.

Cette recherche de l’inintelligible atteint son acmé avec le poème « Hépérile » de Camille Bryen, rendu illisible grâce à l’hypnagogoscope mis au point par Raymond Hains assisté de Jacques Villeglé. Cet appareil déforme à l’aide d’un verre cannelé le modèle, ici le poème Hépérile qui sera présenté en 1953 sous le bien-nommé titre d’Hépérile éclaté.

C’est ce désir prépondérant d’illisibilité, tant dans ses écritures que dans ses décollages, que met en évidence cette nouvelle exposition de Jacques Villeglé.

Légende image: 

JACQUES VILLEGLE
Pont de l’Archevêché (rive droite),
décembre 1961
Affiches lacérées marouflées sur toile
28,2 x 35,5 cm

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