Jean Dubuffet, le bricoleur métaphysique

Françoise Jaunin
2016
Artpassions Articles, ArtPassions No. 45

[vc_row][vc_column width="1/1"][vc_column_text] Façades d’immeubles, 1946, huile sur toile, 151 x 202 cm, National Gallery of Art, Washington, The Stephen Hahn Family Collection, 1995.30.3 © 2015, ProLitteris, Zurich Sus au bon goût ! Le champion de la déculturation de l'art, chantre de la subversion esthétique et père de l'Art Brut et de Coucou Bazar est à la Fondation Beyeler en jardinier paysagiste des métamorphoses. - Françoise Jaunin « L'art ne vient pas se coucher dans les lits qu'on a faits pour lui ; il se sauve aussitôt qu'on prononce son nom. Ce qu'il aime, c'est l'incognito, ses meilleurs moments sont quand il oublie comment il s'appelle ». La phrase de Jean Dubuffet (1901-1985) est archiconnue, mais c'est d'habitude à propos de l'Art brut qu'on la cite, cette création des marges dont il fut le découvreur. En réalité, elle concerne tout autant son travail à lui. « Le vrai art est toujours là où on ne l'attend pas » : tel était son credo, côté artiste aussi bien que côté collectionneur. Longtemps, ce fils de prospères commerçants en vins du Havre a tout fait – ou presque – pour échapper à la peinture qui pourtant l'aimantait irrésistiblement. Monté à Paris après son bac pour y suivre les cours de l'Académie Julian, il les sèche bientôt pour travailler seul. Mais les doutes qui le rongent le forcent à abandonner ses pinceaux... [/vc_column_text][vc_button title="Pour continuer l’article rdv dans le kiosque" target="_self" color="btn-danger" icon="none" size="btn-large" href="https://artpassions.ch/product/artpassions-no-45/" el_class="buton-rdv"][/vc_column][/vc_row]

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Jean-Dubuffet-le-bricoleur-metaphysique-758x571 — Façades d’immeubles, 1946, huile sur toile, 151 x 202 cm, National Gallery of Art, Washington, The Stephen Hahn Family Collection, 1995.30.3 © 2015, ProLitteris, Zurich

Sus au bon goût ! Le champion de la déculturation de l’art, chantre de la subversion esthétique et père de l’Art Brut et de Coucou Bazar est à la Fondation Beyeler en jardinier paysagiste des métamorphoses. – Françoise Jaunin

« L’art ne vient pas se coucher dans les lits qu’on a faits pour lui ; il se sauve aussitôt qu’on prononce son nom. Ce qu’il aime, c’est l’incognito, ses meilleurs moments sont quand il oublie comment il s’appelle ». La phrase de Jean Dubuffet (1901-1985) est archiconnue, mais c’est d’habitude à propos de l’Art brut qu’on la cite, cette création des marges dont il fut le découvreur. En réalité, elle concerne tout autant son travail à lui. « Le vrai art est toujours là où on ne l’attend pas » : tel était son credo, côté artiste aussi bien que côté collectionneur.

Longtemps, ce fils de prospères commerçants en vins du Havre a tout fait – ou presque – pour échapper à la peinture qui pourtant l’aimantait irrésistiblement. Monté à Paris après son bac pour y suivre les cours de l’Académie Julian, il les sèche bientôt pour travailler seul. Mais les doutes qui le rongent le forcent à abandonner ses pinceaux…

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Françoise Jaunin

Critique d’art et journaliste culturelle (24 Heures, Repères, L’Oeil, Voir, TSR, Coopération, Scènes Magazine, Collectors …), Françoise Jaunin est aussi l’auteur de nombreux catalogues d’expositions et monographies d’artistes (comme Albert-E.Yersin, Jean-François Comment, René Auberjonois, Francine Simonin, Rolf Lehmann, Gottfried Tritten, Ueli Berger, Philippe Grosclaude, Jean-Jacques Gut, Suzanne Auber, André Raboud, François Burland, Pavel Schmidt, Matt Collishaw, l’architecte Alberto Sartoris ou l’éditeur d’art Albert Skira…) et livres sur l’art, notamment une histoire des arts plastiques à Lausanne (La confiance enfin trouvée, Ed. Payot), un panorama des Alpes dans la peinture (Les Alpes suisses. 500 ans de peinture, Ed. Mondo) et des livres d’entretiens avec les peintres Balthus , Pierre Soulages et Giuseppe Penone (Ed. La Bibliothèque des Arts ). Généraliste dans sa spécialité, elle s’intéresse prioritairement à l’art en train de se faire, mais avec des va-et-vient constants entre passé et présent qui seuls permettent de comprendre comment l’art est partie prenante de son époque et comment, parfois, il la transcende.

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