Wagner chez soi

Tout le monde n’a pas son billet pour Bayreuth, et il y a beau temps que Bayreuth, temple toujours (désormais plus pour touristes que pour pèlerins) n’est plus le modèle ni pour Wagner tel qu’il se met en scène, ni Wagner tel qu’il se chante. On a assez protesté que Wagner tel qu’il s’est enregistré en studio (les séries Karajan ou Solti, etc.) n’était pas exemplaire non plus : facticité de l’impression sonore, plateau de stars plutôt qu’ensembles, etc.

Un nouveau chef-d’œuvre de la sculpture grecque : une tête casquée de la fin de l’archaïsme.

Il y a toujours, dans les œuvres sculptées de l’archaïsme grec, une manière de fraîcheur qui me fait penser au printemps. Ainsi en est-il de la tête, sans doute en marbre des îles, que j’ai pu examiner récemment, dans une collection privée de la Suisse (fig. 1). Certes, cette tête casquée, brisée à la base du cou, n’a pas été épargnée par les injures du temps. Détachée du corps auquel elle appartenait, elle a subi quelques mutilations, dont les plus graves

Au parcours des mondes, le frisson des arts lointains

C’est devenu le rendez-vous incontournable des amateurs d’arts premiers. Lors de la prochaine édition du Parcours des Mondes du 10 au 15 septembre prochain, amateurs, collectionneurs et même conservateurs de musée se presseront dans les galeries du mythique quartier de Saint-Germain-des-Prés, à Paris, pour dénicher l’oiseau rare qui manque encore à leur collection : masques Dan de Côte d’Ivoire

Un « cerveau magnifiquement hanté »

Dadamax : c’est ainsi qu’en hommage à sa liberté iconoclaste et à ses scandales de dadaïste révolté, Jean Tinguely appelait admirativement Max Ernst. L’artiste, lui, s’était inventé le pseudonyme de Loplop en guise d’alter ego à tête d’oiseau ironique et magicien qui renvoyait à son profil aigu et ses yeux transparents et faisait la navette entre les profondeurs de son inconscient et la surface de ses rêves.

La limite du langage

Essayer de comprendre et d’utiliser chaque jour un peu mieux l’expérience que propose l’art pour connaître le monde est une préoccupation, un objet de réflexion et surtout une suite d’actes qui me semblent essentiels.

Un Curieux Assassinat

La vague, la rage d’homophobie sans précédent qui s’est abattue sur la France à l’occasion du débat sur le mariage gay, a fait un dégât collatéral. Le meilleur spectacle de l’année à Paris a été assassiné par la critique. Et pourquoi, grands dieux ? L’invocation aux habitants de l’Olympe n’est pas déplacée, car Troïlus et Cressida, la pièce de Shakespeare jouée à la Comédie Française

Un accélérateur de particules artistico-économico-mondaines

Art Basel, c’est une « success story » à l’américaine. Née dans une ville d’à peine 170 000 habitants, elle est devenue une marque d’excellence à l’échelle mondiale, un label de prestige, le sésame qui ouvre le saint des saints du marché de l’art international. Toujours pilotée depuis les bords du Rhin, elle s’est aussi muée en une multinationale florissante désormais implantée sur trois continents.

Mini, mini, mini

Le musée Rath, à Genève, présente jusqu’à la fin du mois de septembre une sélection d’œuvres issues de la collection du MigrosMuseum für Gegenwartskunst. Amorcée en 1957 par Gottlieb Duttweiler, le fondateur des coopératives Migros, dans une optique de soutien à la création artistique, cette collection austère où l’art minimal et l’art conceptuel tiennent le haut du pavé, débouche logiquement sur une exposition ardue, voire rébarbative