Jacques Garcia : le mobilier du domaine de Champ-de-Bataille aux enchères

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château du Champ-de-Bataille (Normandie), Crédits visuels : © Sotheby’s + ArtDigital Studio
ÉVÈNEMENT. Le 16 mai chez Sotheby’s, à Paris, le célèbre décorateur met à l’encan 75 meubles et objets d’art de provenances royales issus de sa collection conservée au château. Une vente fleuve qui assurera la pérennité des lieux. Champ_Chateau_Salon-LouisXVI_12, Crédits visuels : © Sotheby’s + ArtDigital Studio Afin d’abriter sa collection, Jacques Garcia achète le château du Champ-de-Bataille (Normandie) en 1992. À cette époque, la bâtisse, vraisemblablement commandé en 1651 par le comte Alexandre de Créqui - partisan de la Fronde - à l’architecte Louis Le Vau, avait perdu de sa superbe. Propriété de diverses familles dont celle du duc d’Harcourt, le château a beaucoup été transformé au fil du temps. En se portant acquéreur, Jacques Garcia entend faire du Champ-de-Bataille, un chef-d’œuvre qui ressuscite et magnifie ce que le génie français a de meilleur. Le décorateur entreprend alors un vaste chantier de rénovation pendant plus de 30 ans, sachant que seules deux pièces avaient conservé leur décor d’origine : le vestibule haut et le salon de compagnie. Son objectif ? Redonner au lieu une image du Grand Siècle en entourant le château d’un jardin de 44 hectares initialement dessiné par Le Nôtre - le plus grand jardin privé d’Europe - peuplé de multiples folies chinoises, indiennes, notamment inspirées des Expositions Universelles. Les intérieurs sont grandioses : chaque décor est pensé et inspiré de l’esprit des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Les meubles, tableaux et objets d’art proviennent des plus grandes collections comme celles des rois Louis XV et Louis XVI,...

ÉVÈNEMENT. Le 16 mai chez Sothebys, à Paris, le célèbre décorateur met à lencan 75 meubles et objets dart de provenances royales issus de sa collection conservée au château. Une vente fleuve qui assurera la pérennité des lieux.

Champ_Chateau_Salon-LouisXVI_12, Crédits visuels : © Sotheby’s + ArtDigital Studio

Afin d’abriter sa collection, Jacques Garcia achète le château du Champ-de-Bataille (Normandie) en 1992. À cette époque, la bâtisse, vraisemblablement commandé en 1651 par le comte Alexandre de Créqui – partisan de la Fronde – à l’architecte Louis Le Vau, avait perdu de sa superbe. Propriété de diverses familles dont celle du duc d’Harcourt, le château a beaucoup été transformé au fil du temps. En se portant acquéreur, Jacques Garcia entend faire du Champ-de-Bataille, un chef-d’œuvre qui ressuscite et magnifie ce que le génie français a de meilleur. Le décorateur entreprend alors un vaste chantier de rénovation pendant plus de 30 ans, sachant que seules deux pièces avaient conservé leur décor d’origine : le vestibule haut et le salon de compagnie.

Son objectif ? Redonner au lieu une image du Grand Siècle en entourant le château d’un jardin de 44 hectares initialement dessiné par Le Nôtre – le plus grand jardin privé d’Europe – peuplé de multiples folies chinoises, indiennes, notamment inspirées des Expositions Universelles. Les intérieurs sont grandioses : chaque décor est pensé et inspiré de l’esprit des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Les meubles, tableaux et objets d’art proviennent des plus grandes collections comme celles des rois Louis XV et Louis XVI, les reines Marie Leszczynska et Marie-Antoinette.

Vue intérieur, Crédits visuels : © Sotheby’s + ArtDigital Studio

Provenances royales

Mais pourquoi vendre une telle collection ? À 75 ans et afin de lever des fonds pour assurer la pérennité du domaine, Jacques Garcia a décidé de se séparer de 75 de ses trésors dont l’estimation globale est de 13 millions d’euros. Les fonds issus de la vacation iront d’ailleurs à une fondation qui assurera la préservation du château.

Cet exceptionnel ensemble dévoile ainsi plusieurs pièces de mobilier par Georges Jacob qui ont été livrées pour la reine Marie-Antoinette, incluant deux paires de fauteuils et un canapé en bois sculpté et doré, probablement commandées pour le cabinet Turc à Fontainebleau (est. 400 000-600 000 euros). Parmi les pièces les plus remarquables, figure également une console desserte en placage d’ébène et tôle peinte qui fut certainement commandé par le grand marchand-mercier Dominique Daguerre à Adam Weisweiler (est. 1-2 millions d’euros). Citons, en outre, un lit de repos, probablement réalisé à l’occasion du mariage de l’empereur Napoléon Ier et l’impératrice Marie-Louise en 1810. Attribué à Jacob Desmalter, il est réalisé d’après un dessin de Percier et Fontaine et orné d’un médaillon créé par Bertrand Andrieu (1761-1822) en commémoration du mariage qui agrège Napoléon à une dynastie pluriséculaire (est. 100 000-200 000 euros).

Enfin, la collection Jacques Garcia présente le plus important ensemble de porcelaines de Sèvres à apparaître sur le marché. Ainsi d’une paire de vases à décor de turqueries dits « vases à gorge », commandée par Louis XV en 1773 (est. 200 000-300 000 euros). Également une paire de grands vases « Lagrenée » de la première grandeur en porcelaine dure de Sèvres à fond violet, datés de 1797 et à monture de bronze doré par Thomire. Estimée 800 000-1.2 million million d’euros, cette pièce aurait appartenu aux collections européennes les plus prestigieuses à l’instar du roi Charles IV d’Espagne ou de la famille Hamilton.

Résultats des ventes: € 8 Millions

« Jacques Garcia, Intemporel », 16 mai 2023, Sothebys Paris, 76 Rue du Faubourg-Saint-Honoré, 75008 Paris, sothebys.com

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