Du 16 février au 20 mai, l’exposition Etel Adnan │ La fulgurance du geste invite, à travers un ensemble d’œuvres peintes, dessinées, tissées ou gravées, à explorer les langages d’une artiste qui nous délivre en mots, en lignes, en aplats chromatiques, son regard sensible et aiguisé sur la beauté de l’univers.
Poétesse, philosophe et artiste libano-américaine, Etel Adnan est née en 1925 à Beyrouth d’une mère grecque et d’un père syrien. Une scolarité dans les écoles françaises du Liban, des études de philosophie à la Sorbonne, à Paris, puis à Berkeley et Harvard, aux Etats-Unis, et des séjours partagés entre différents pays fondent une personnalité cosmopolite et polyglotte. Esprit nomade, éminemment libre, figure engagée du féminisme et du mouvement pour la paix, Etel Adnan écrit et peint depuis le début des années 1960.
Au fil d’un parcours à la croisée des cultures orientale et occidentale, son œuvre se déploie dans une diversité formelle multiple : poèmes, essais, peintures, dessins, vidéos, leporellos, calligraphies, tapisseries… avec, à l’origine, un même geste, moment explosif d’épiphanie, créateur d’images poétiques immédiates, produites dans un seul élan. « Mes peintures, mes dessins sont une célébration du monde », note Etel Adnan, célébrations dans lesquelles les couleurs appliquées directement au tube ou au couteau lui permettent d’exprimer « une certaine joie de vivre », alors que l’écriture, de Sitt Marie-Rose (1977), L’apocalypse arabe (1980), Voyage au Mont Tamalpaïs (1986) à Saisons (2008) entre autres, traduit une méditation sur les aspects plus sombres de la vie.