De mars à mai, Bernard-Henri Lévy parcourt l’Europe avec une pièce de théâtre qu’il interprète lui-même, seul sur scène : Looking for Europe. Un plaidoyer engagé pour une Europe unie à l’ère du regain nationaliste et à la veille des élections européennes. En Suisse, BHL s’arrêtera à Genève et Lausanne. Mais son engagement européen concerne aussi l’art : le 23 mai, avec la galerie Ropac et le commissaire-priseur Simon de Pury, il sera à l’initiative de United Artists for Europe, une exposition et une vente caritative réunissant des artistes européens ayant décidé de s’engager pour une Europe de la culture avec Marina Abramovic, Grayson Perry, Giuseppe Penone ou encore Daniel Buren.
L’importance de l’art dans ma vie
Je vous fais la réponse d’Oscar Wilde : « C’est la vie qui imite l’art. »
Amateur d’art, lequel privilégiez-vous ?
La littérature, parce qu’elle est l’art de tous les arts, parce qu’elle est un archi-art, cachée au cœur de tous les arts.
Le courant artistique avec lequel vous avez le plus d’affinité
Le roman polyphonique : Sartre, Dos Passos, Musil. Parce que le monde y est vu comme la multiplication à l’infini des points de vue.
L’artiste que vous admirez le plus
Picasso l’Athlète.
Aussi loin que vos souvenirs remontent, quelle est votre première émotion artistique ?
Fernand Léger, au musée qui lui est consacré à Biot.
Vos œuvres incontournables
Les livres qui m’ont façonné. Trop nombreux pour être cités.
Êtes-vous collectionneur ? Vos rapports aux objets d’art
Je ne suis pas collectionneur, surtout pas. Parce que je ne supporterais pas d’être observé par les œuvres que j’aurais collectionnées.
Comment êtes-vous meublé ? Plutôt épuré ou chargé de souvenirs ?
Chargé de souvenirs, mais pas les miens.
Un artiste que vous auriez aimé rencontrer
Chateaubriand ; Antonin Artaud ; Mondrian.
Quel don artistique aimeriez-vous avoir ?
Fabriquer de la lumière.
Quelle exposition conseilleriez-vous actuellement ?
Le musée juif de Belgique à Bruxelles.
