ÉDITORIAL Renaud Capuçon

Renaud Capuçon Editorial AP76
Renaud Capuçon Editorial AP76
Lors d’un déjeuner à la Fondation Pierre Gianadda à Martigny en 1988, j’ai rencontré Léonard Gianadda. Je venais d’assister à un concert d’Isaac Stern, j’avais douze ans ! Des années plus tard, trente ans, j’ai proposé à Léonard d’organiser le même concert avec le même programme et le même violon puisque aujourd’hui, je joue le violon Guarneri del Gesù « Panette » (1737) ayant appartenu à Isaac Stern… Il accepta immédiatement. Ce fut un moment de grande émotion. À partir de cet instant magique, nous nous sommes revus chaque année à la Fondation où je donne un concert annuel. J’avais aussi un immense plaisir à l’accueillir aux Sommets Musicaux de Gstaad où il venait régulièrement. Une amitié forte et authentique s’était tissée entre nous. Il était un amoureux des arts et un fervent passionné de musique. Son énergie était intense, il arrivait à déplacer des montagnes pour obtenir ce qu’il voulait. Il a réussi à motiver des musées, des collectionneurs pour monter de superbes expositions dans un lieu hors des sentiers battus. Il a encouragé des milliers de visiteurs à découvrir des oeuvres et des artistes. Il a consacré aussi des moyens importants à créer et pérenniser des oeuvres et des actions qui lui tenaient à coeur. C’était une des figures marquantes de l’art qui incarnait l’esprit du mécénat. Sa passion pour l’art et la culture transcendait les frontières. Sa générosité était immense, toujours prêt à faire plaisir. Je voulus un jour me procurer les catalogues de toutes les expositions...

Lors d’un déjeuner à la Fondation Pierre Gianadda à Martigny en 1988, j’ai rencontré Léonard Gianadda. Je venais d’assister à un concert d’Isaac Stern, j’avais douze ans ! Des années plus tard, trente ans, j’ai proposé à Léonard d’organiser le même concert avec le même programme et le même violon puisque aujourd’hui, je joue le violon Guarneri del Gesù « Panette » (1737) ayant appartenu à Isaac Stern… Il accepta immédiatement. Ce fut un moment de grande émotion. À partir de cet instant magique, nous nous sommes revus chaque année à la Fondation où je donne un concert annuel.

J’avais aussi un immense plaisir à l’accueillir aux Sommets Musicaux de Gstaad où il venait régulièrement. Une amitié forte et authentique s’était tissée entre nous. Il était un amoureux des arts et un fervent passionné de musique. Son énergie était intense, il arrivait à déplacer des montagnes pour obtenir ce qu’il voulait. Il a réussi à motiver des musées, des collectionneurs pour monter de superbes expositions dans un lieu hors des sentiers battus. Il a encouragé des milliers de visiteurs à découvrir des oeuvres et des artistes. Il a consacré aussi des moyens importants à créer et pérenniser des oeuvres et des actions qui lui tenaient à coeur. C’était une des figures marquantes de l’art qui incarnait l’esprit du mécénat. Sa passion pour l’art et la culture transcendait les frontières.

Sa générosité était immense, toujours prêt à faire plaisir. Je voulus un jour me procurer les catalogues de toutes les expositions présentées à Martigny et lui demandai comment procéder ? Il m’offrit immédiatement cette merveilleuse collection comprenant des éditions introuvables … Ces catalogues figurent désormais dans le bureau de ma maison des Alpilles et me rappellent mon ami, sa présence et sa générosité.

Son décès m’a profondément bouleversé et attristé. Visionnaire et généreux dans sa trajectoire au coeur de l’art, il va laisser un très grand vide.

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