Ben Vautier au Musée Tinguely

Ben Vautier, Robert Kopp Artpassions, Roland Wetzel, directeur Musée Tinguely. Vernissage au Musée Tinguely le 20 octobre 2015
Ben Vautier, Robert Kopp Artpassions, Roland Wetzel, directeur Musée Tinguely. Vernissage au Musée Tinguely le 20 octobre 2015
Vernissage de l'exposition au Musée Tinguely le mardi 20 octobre. Ben Vautier en pleine forme nous a gratifié d'une performance en "live". Artpassions y était. Les discours et la visite de l'exposition se sont terminés par un dîner privé au Musée Tinguely. A lire le grand entretien réalisé par Robert Kopp, dans le No 43 d'Artpassions de septembre 2015. Extrait: R.K. Cher Ben, n’est-ce pas vous qui avez déclaré : « Toute rétrospective de Fluxus est une fossilisation de Fluxus » ? Et pourtant, pour les quarante ans de Fluxus, en 2003, vous avez vous-même organisé au Musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice, ainsi que dans plusieurs autres lieux, une grande exposition, ainsi des concerts et des séances de cinéma. Et maintenant vous acceptez que le musée Tinguely, à Bâle, vous consacre à vous-même une« rétrospective » pour vos quatre-vingts ans. Ne vous mettez-vous pas en contradiction avec vous-même ? Ben : Évidemment ! C’est même une contradiction majeure. Mais je l’assume. Elle est d’ailleurs ancienne. Rousseau n’a-t-il pas passé sa vie à proclamer qu’écrire des livres était une activité d’homme civilisé et par conséquent le signe d’une dégénérescence certaine? Et comment s’y est-il pris ? En écrivant des livres et en s’astreignant à une langue parfaite ! Ceci dit, le mot « rétrospective » m’angoisse. J’ai peur d’être transformé en momie, alors que je me sens tout à fait vivant, que j’ai envie de poser des questions, de discuter, d’interroger. Les débats font d’ailleurs partie de mon « œuvre », entre guillemets. J’en ai toujours organisé, d’abord dans mon...

Vernissage de l’exposition au Musée Tinguely le mardi 20 octobre.

Ben Vautier en pleine forme nous a gratifié d’une performance en « live ». Artpassions y était. Les discours et la visite de l’exposition se sont terminés par un dîner privé au Musée Tinguely.

A lire le grand entretien réalisé par Robert Kopp, dans le No 43 d’Artpassions de septembre 2015.

Extrait:

R.K. Cher Ben, n’est-ce pas vous qui avez déclaré : « Toute rétrospective de Fluxus est une fossilisation de Fluxus » ? Et pourtant, pour les quarante ans de Fluxus, en 2003, vous avez vous-même organisé au Musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice, ainsi que dans plusieurs autres lieux, une grande exposition, ainsi des concerts et des séances de cinéma. Et maintenant vous acceptez que le musée Tinguely, à Bâle, vous consacre à vous-même une« rétrospective » pour vos quatre-vingts ans. Ne vous mettez-vous pas en contradiction avec vous-même ?

Ben : Évidemment ! C’est même une contradiction majeure. Mais je l’assume. Elle est d’ailleurs ancienne. Rousseau n’a-t-il pas passé sa vie à proclamer qu’écrire des livres était une activité d’homme civilisé et par conséquent le signe d’une dégénérescence certaine? Et comment s’y est-il pris ? En écrivant des livres et en s’astreignant à une langue parfaite ! Ceci dit, le mot « rétrospective » m’angoisse. J’ai peur d’être transformé en momie, alors que je me sens tout à fait vivant, que j’ai envie de poser des questions, de discuter, d’interroger. Les débats font d’ailleurs partie de mon « œuvre », entre guillemets. J’en ai toujours organisé, d’abord dans mon magasin, puis dans ma galerie, puis à Saint-Pancrace. N’oubliez pas : mon magasin, je l’ai appelé « Laboratoire 32 », ma première galerie s’appelait « Ben Doute De Tout ». D’autres lieux étaient nommés « La Fenêtre », « La Différence », « Le Centre du monde », « L’Espace à débattre ». Ce qui m’intéresse avant tout, c’est le questionnement. Je rêve de faire de ma maison le Centre mondial du questionnement !

 

 

 

 

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