Giorgio de Chirico

Dominique Fernandez / Artpassions
Dominique Fernandez / Artpassions
Quel étrange personnage que Giorgio de Chirico. Outre les lignes de Dominique Fernandez dans ce même numéro, l’actualité bibliographique nous amène à revenir sur cet artiste hors normes. Au cours de sa (longue) vie, il n'a cessé de susciter à son égard les attitudes les plus diverses. Tantôt adulé, mais le plus souvent méprisé et détesté, il a pourtant posé les jalons de la peinture surréaliste :  ses toiles métaphysiques d'avant 1918 sont d'une beauté saisissante. Ce sont d'ailleurs celles qui marquent le plus notre mémoire. Par la suite, isolé, solitaire, Chirico s'est enlisé dans une esthétique reposant sur la représentation antique du monde, pour revenir finalement à sa première manière. Mais le peintre a coupé les ponts avec ses contemporains, il est le « monstre d'un autre temps ». Il feint d'en avoir cure, mais la suite de ses autoportraits exécutés au fur et à mesure qu'il avance en âge, laisse transparaître une grande amertume mêlée d'un profond mépris. Pour lui-même ? Pour les autres ? Le tout à découvrir dans un très beau livre publié à l'occasion de l'exposition qui a eu lieu à Paris du 13 février au 24 mai 2009, au Musée d'Art Moderne.VS   Giorgio de Chirico, la fabrique des rêves, Paris musées éditeur, 360 pages

Quel étrange personnage que Giorgio de Chirico. Outre les lignes de Dominique Fernandez dans ce même numéro, l’actualité bibliographique nous amène à revenir sur cet artiste hors normes. Au cours de sa (longue) vie, il n’a cessé de susciter à son égard les attitudes les plus diverses. Tantôt adulé, mais le plus souvent méprisé et détesté, il a pourtant posé les jalons de la peinture surréaliste :  ses toiles métaphysiques d’avant 1918 sont d’une beauté saisissante. Ce sont d’ailleurs celles qui marquent le plus notre mémoire.

Par la suite, isolé, solitaire, Chirico s’est enlisé dans une esthétique reposant sur la représentation antique du monde, pour revenir finalement à sa première manière. Mais le peintre a coupé les ponts avec ses contemporains, il est le « monstre d’un autre temps ». Il feint d’en avoir cure, mais la suite de ses autoportraits exécutés au fur et à mesure qu’il avance en âge, laisse transparaître une grande amertume mêlée d’un profond mépris. Pour lui-même ? Pour les autres ?

Le tout à découvrir dans un très beau livre publié à l’occasion de l’exposition qui a eu lieu à Paris du 13 février au 24 mai 2009, au Musée d’Art Moderne.VS

 

Giorgio de Chirico, la fabrique des rêves, Paris musées éditeur, 360 pages

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