La Beauté des lignes. Chefs-d’œuvre de la collection Gilman et Gonzalez-Falla au Musée de l’Elysée

Cig Harvey_The Pale Yellow Cadillac, Sadie, Portland, Maine, 2010 © Cig Harvey
Cig Harvey_The Pale Yellow Cadillac, Sadie, Portland, Maine, 2010 © Cig Harvey
Du 31 janvier au 6 mai 2018 le Musée de l'Elysée à Lausanne expose des chefs-d'œuvre de la collection Gilman et Gonzalez Falla avec La Beauté des lignes Lewis Hine On The Hoist Empire State Building, 1931 L’exposition présente une sélection de chefs-d'œuvre de l’histoire de la photographie issus de la collection de Sondra Gilman et Celso Gonzalez-Falla, constituée de plus de 1500 tirages originaux des plus grands photographes des XXe et XXIe siècles et basée à New York. Par des confrontations visuelles, le visiteur est invité à expérimenter à travers ces œuvres sublimes la puissance de la ligne photographique. Les photographies notamment de Berenice Abbott, Robert Adams, Walker Evans, Rineke Dijkstra, Man Ray ou encore Lee Friedlander entrent ainsi en résonnance au-delà de leur temporalité historique ou de considérations géographiques, par des correspondances formelles. Laurent Elie Badessi_Man’s Back, Horse’s Back, Camargue, France, 1994 © Laurent Elie Badessi Au cours de l’histoire, les photographes n’ont en effet cessé d’osciller entre deux tendances : l’illusion mimétique de la réalité ou la mise en valeur des qualités plastiques de l’image. Qu’il s’agisse de « lignes instantanées », selon l’expression d’Henri Cartier-Bresson, de lignes rationnelles inspirées des New Topographics ou de la diversité des lignes courbes du corps humain, le tracé structure et parfois réinvente le réel – jusqu’à l’abstraction. Walker Evans, Ossining, People in Summer, NY State Town, 1931 © Walker Evans Archive, The Metropolitan Museum of Art Face à...

Du 31 janvier au 6 mai 2018 le Musée de l’Elysée à Lausanne expose des chefs-d’œuvre de la collection Gilman et Gonzalez Falla avec La Beauté des lignes

Lewis Hine On The Hoist Empire State Building, 1931

L’exposition présente une sélection de chefs-d’œuvre de l’histoire de la photographie issus de la collection de Sondra Gilman et Celso Gonzalez-Falla, constituée de plus de 1500 tirages originaux des plus grands photographes des XXe et XXIe siècles et basée à New York. Par des confrontations visuelles, le visiteur est invité à expérimenter à travers ces œuvres sublimes la puissance de la ligne photographique. Les photographies notamment de Berenice Abbott, Robert Adams, Walker Evans, Rineke Dijkstra, Man Ray ou encore Lee Friedlander entrent ainsi en résonnance au-delà de leur temporalité historique ou de considérations géographiques, par des correspondances formelles.

Laurent Elie Badessi_Man’s Back, Horse’s Back, Camargue, France, 1994 © Laurent Elie Badessi

Au cours de l’histoire, les photographes n’ont en effet cessé d’osciller entre deux tendances : l’illusion mimétique de la réalité ou la mise en valeur des qualités plastiques de l’image. Qu’il s’agisse de « lignes instantanées », selon l’expression d’Henri Cartier-Bresson, de lignes rationnelles inspirées des New Topographics ou de la diversité des lignes courbes du corps humain, le tracé structure et parfois réinvente le réel – jusqu’à l’abstraction.

Walker Evans, Ossining, People in Summer, NY State Town, 1931 © Walker Evans Archive, The Metropolitan Museum of Art

Face à la photographie, le spectateur, même le plus averti, observe souvent d’abord le monde qui lui est donné à voir. Il scrute le visage ou le paysage, il s’émerveille des détails, des vêtements de mode, de la grimace des enfants. Il peut en somme oublier qu’il se trouve face à un bout de papier, aussi plat qu’une page de livre ou qu’un dessin. Capté par l’illusion mimétique, il risque de ne pas voir les lignes – droites, courbes, obliques – qui constituent pourtant la base de la composition photographique.

Chez Sondra Gilman et Celso Gonzalez © Ayline Olukman 2

La collection Sondra Gilman et Celso Gonzalez-Falla montre d’abord le plaisir des collectionneurs, qui achètent par goût avant tout et qui entretiennent un rapport quotidien et intime avec elle. L’exposition, de la même manière, invite à une flânerie esthétique : les confrontations formelles s’affranchissent de la mise en contexte historique et culturelle pour permettre au visiteur de faire l’expérience de son rapport personnel et sensible à l’image photographique.

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