Blizzard, blizzard… vous avez dit blizzard ?

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Christophe Jacrot est  un homme étrange, auquel sont interdites les banales conversations sur le temps qu’il fait, un homme que sa boulangère et sa concierge regardent de travers depuis qu’à leur remarque sur le beau-temps-pour-la-saison, elles se sont entendu  répondre : « Pourvu que cela ne dure pas... » Trêve de plaisanterie : votre serviteur ignore tout des relations de Christophe Jacrot avec les commerçants de son voisinage. Pourtant, il est certain qu’un homme qui se précipite sur le premier vol pour Hong Kong, Chicago ou New York dès que les cartes radar y annoncent un déluge d’eau ou de neige ne peut que susciter une légitime méfiance, surtout pour ceux qui sont dans le même avion que lui. Auteur de plusieurs court-métrages, remarqués au tournant des années 90, Christophe Jacrot choisit par la suite de revenir à son amour de jeunesse, la photographie. Il décide alors de suivre une formation en photojournalisme, qui lui permettra de s’apercevoir que montrer le monde « dans toute son horreur » n’est peut-être pas ce qu’il a le plus envie de faire. À la pluie de balles, le Parisien préfère les hallebardes tombées du ciel, et notre œil saturé des abjections contemporaines ne peut que lui en être reconnaissant. Comme peu de photographes avant lui, Jacrot a compris ce que la magie du mauvais temps pouvait apporter au temps photographique. Affrontant sans peur la buée sur l’objectif, les pieds gelés et les doigts gourds, il en a fait un terrain d’expérimentations, d’exploration artistique, qu’il arpente avec constance depuis ce...

Christophe Jacrot est  un homme étrange, auquel sont interdites les banales conversations sur le temps qu’il fait, un homme que sa boulangère et sa concierge regardent de travers depuis qu’à leur remarque sur le beau-temps-pour-la-saison, elles se sont entendu  répondre : « Pourvu que cela ne dure pas… »

Trêve de plaisanterie : votre serviteur ignore tout des relations de Christophe Jacrot avec les commerçants de son voisinage. Pourtant, il est certain qu’un homme qui se précipite sur le premier vol pour Hong Kong, Chicago ou New York dès que les cartes radar y annoncent un déluge d’eau ou de neige ne peut que susciter une légitime méfiance, surtout pour ceux qui sont dans le même avion que lui.

Auteur de plusieurs court-métrages, remarqués au tournant des années 90, Christophe Jacrot choisit par la suite de revenir à son amour de jeunesse, la photographie. Il décide alors de suivre une formation en photojournalisme, qui lui permettra de s’apercevoir que montrer le monde « dans toute son horreur » n’est peut-être pas ce qu’il a le plus envie de faire. À la pluie de balles, le Parisien préfère les hallebardes tombées du ciel, et notre œil saturé des abjections contemporaines ne peut que lui en être reconnaissant.

Comme peu de photographes avant lui, Jacrot a compris ce que la magie du mauvais temps pouvait apporter au temps photographique. Affrontant sans peur la buée sur l’objectif, les pieds gelés et les doigts gourds, il en a fait un terrain d’expérimentations, d’exploration artistique, qu’il arpente avec constance depuis ce jour de 2005 où on lui a  demandé de photographier Paris sous le soleil alors qu’il pleut …

Philippe Boyer

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